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Message par Moinonminou Mer 2 Nov 2011 - 15:43

Bonjours! Bonsoirs! Peu importe! Mers chers Murofiens, il y a maintenant environ 5 mois, j'ai commencé un texte, un idée m'étais venue lors de mes vacances en Grèce en écoutant Syncronicity 2 des Vocaloid. Trouvant mon idée pas mal, je me suis empressée de la mettre sur papier (enfin, façon de parler) et pouf! ça à donné cet assez long texte.
J'ai utilisé pour cela quelques personnages murofiens, donc je prie Vlad', Faolin, Jeananas, Miamimwa, Kiri', Ninon, Nico' et Maeve de m'excuser si vous trouvez que j'ai mal retranscrit votre façon de vous exprimer et de penser. C'est un peu dur de prendre la personnalité de quelqu'un mais j'ai essayé de suivre le plus fidèlement votre personnage. Je m'excuse si cela ne vous plait pas, surtout pour le début...je crois que j'ai massacré Faolin. Ensuite, je tiens aussi à m'excuser auprès des nouveau murofiens inscrit il y a quelques temps...Je suis désolée, mais vous ne figurez pas dans ce texte. Moi-même j'aime être présente dans les écrits des autres, donc je vous fait mes plus plates excuses.
Bref! après les pardons, les mercis, à savoir pour Vlad', qui a lu et commenté TOUT le texte au fur et à mesure que je lui envoyais et merci à Jeana' et Miam' qui m'on soutenu.

Cette histoire ce passe donc en Mai (je ne sais comment le dire dans le langage wafusien) et Moinon n'a pas encore accouchée, Maeve n'a pas encore perdue sa vue et autres changements que vous pourrez voir. Le début, je l'ai écrit il y a cinq mois, et donc il n'est pas aussi bien que la fin, j'y ai tout de même rajouté quelques petites choses, mais...moi-même je ne le trouve pas bien.

Je commence donc, voici :
Bataille Murofienne


Partie 1: L'Appel

Mon oreille frémit. Un son grinçant résonne au creux de ma boîte crânienne. Un essaim de désespoir et de haine bourdonne et fait vibrer mon tympan. Un tic-tac assourdissant, des sons s’amplifient et s’emparent de toute mon ouïe. C’est aujourd’hui. Les Dieux en auront décidé ainsi…

Je quitte mon bureau, laissant ma plume remplie d’encre aux côtés de mes écrits. Ils devront attendre mon retour…si je reviens ou non d’ailleurs, pour pouvoirs continuer tous ces textes en attente d’une fin que je laisse derrière moi.

Je rentre dans la chambre. Je m’avance devant l’armoire blanche. Après une grande inspiration, je l’ouvre, ainsi qu’un tiroir noir ébène à l’intérieur.

- Salut toi…dis-je. Rassures-toi…tu ne m’as pas manqué.

Dans ce tiroir des enfers, reposait depuis un certain temps mon uniforme iop guerrier. Depuis combien de temps ne l’ai-je pas revêtit ? Des images brulantes refont surface dans ma mémoire. Du feu, des cris, des figures crispés par la frayeur ou la douleur. Aucune importance ! Je me déshabille lentement. J’enlève mes bottes, ma tunique, mon pantalon. Je contemple l’horreur du vêtement qui s’impatiente du sang de mes ennemis prochains. Je revêts un pantalon noir comme les ténèbres, d’où l’on croit sortir les vapeurs qui noirciraient le cœur de toutes personnes le portant. Ensuite, c’est autour de la tunique sang, ornée de la croix iop blanche. Blanche comme la paix…que c’est trompeur ! Ce n’est que le réservoir vide du sang de mes victimes prochaines. Les bottes viennent après. Ces bottes, attendant avec impatience le moment où elles écraseront le thorax de quelconques honnêtes gens. Il manque encore quelque chose à cet ensemble…Dans l’armoire, au fond, cachée, repose la lame de mon épée, rangée dans le fourreau d’une ceinture de cuir. Je la saisis et la noue autour de ma taille. Viens par la suite quelques protections tranchantes typiquement iop. Je me tourne vers le miroir.

Quelle horreur ! Est-ce bien moi ? Ce iop à l’allure cauchemardesque ? Et pourtant…oui c’est bien moi. C’est bien moi qui vais étriper, arracher les boyaux de personnes dans quelques instants. Et pourtant, quand je regarde ce reflet…je ne peux que déceler la haine, la violence, le carnage…mais aussi du courage et de la fierté…ainsi que moi.

- Tu es beau comme ça. Dit une voix derrière moi.

Je me retourne. Une xélorette me contemple de dessous son masque aux reflets et couleurs inquiétants. Elle revêt son armure xélor aux allusions de sa classe temporelle. Je ne peux m’empêcher de remarquer la bosse maladroitement formée au niveau de son ventre pour laisser l’être qu’elle porte respirer. On voit les traces de ses points qu’elle a frappés contre le métal pour le faire courber. Ses cheveux sont attachés en une queue de cheval haute mais quelques mèches rebelles se sont échappées du lot et tombe le long de la tête.

- Toi aussi tu es belle…lui dis-je.

Elle s’avance vers moi assez nerveusement. Une fois près de moi, elle resserre la boucle de ma ceinture. Puis elle se fige laissant échapper quelques tremblements.

- Promets-moi de rester en vie. Dit-elle.

Je souris. Je lève ma main droite vers son masque que je relève sur sa tête. Elle pleure.

- Je te le promets. Mais…dis-moi…tu reste ici n’est-ce pas ?
- Comment ?
- Pas question que tu ailles te battre alors que tu es enceinte voyons ! Tu restes à la maison !
- Ha non ! Moi aussi j’ai entendu l’
appel ! Hors de question que je reste à la maison seule alors que tu vas te battre !

J’écarquille de grands yeux. Quoi ?! Pardon ? Elle me regarde, convaincue et assurée. Ça me laisse encore plus hébétée. Je pose mes mains sur ses épaules et la regarde dans les yeux sévèrement. Elle hausse un sourcil en signe d’incompréhension.

- Magnon…c’est une blague c’est ça ? Demande-je.
- Qu’est-ce qui est une blague ?
- Le fait que tu veuilles aller te battre.
- Et ben non ! Pourquoi plaisanterais-je sur ce sujet on ne peut plus sérieux ?
- Ho, je ne sais pas…peut-être pour la minuscule raison que tu sois enceinte.
- Voyons Vlad’ ! Ne crois pas que j’ai oublié cet énorme ventre.
- Et bien…comment dire…D’abord ce n’est pas qu’un énorme ventre : c’est notre enfant et ensuite, si tu ne l’as pas oublié, pourquoi tu veux aller te battre ?
- C’est mon devoir ! Xélor m’a appelé !
- Donc, si je récapitule, tu préfères obéir aux ordres de ton dieu, plutôt que de garder en vie celui que tu porte ?
- Vlad’, je te signale que tu ne connais pas tout de moi, et que Xélor a fait de grandes choses pour moi et ma vie ! Répond sèchement la xélorette.
- Peut-être, mais ça ne l’autorise pas à mettre en danger mon enfant !
- Ce n’est pas que ton enfant ! C’est aussi le mien ! C’est moi qui le porte !
- Alors là, je ne te comprends pas…Tu le sais que tu portes une vie fragile ! Fulmine-je.
- Oui, bien sûr que oui !
- Pourquoi ne te rends-tu pas compte qu’aller te battre contredis toutes tes paroles ?!
- Et en quoi elle les contredit ?
- J’y crois pas ! M’énerve-je. J’y crois pas ! Je rêve ! En quoi elle les contredit ?!
- Vas-y, réponds-moi.
- Je rêve…je rêve… Mais ce n’est pas la peine que je te réponde ! Tu le sais ! Réfléchis un peu bon dieu !
- Ce que tu peux être macho est fait !
- Moi ? Moi ?! Moi macho ? Alors là, j’aurai tout entendu !


Je ne trouve rien à ajouter. Elle m’exaspère cette fois-ci. Je soupire en la fusillant du regard. Elle me rend le sien provocateur. J’essaie de me calmer et me passe les mains sur les paupières. Puis, je la supplie du regard en essayant d’esquisser un sourire.

- Moinon…je ne veux pas te perdre…ni toi…ni l’enfant. Le seul choc, le seul gros coup de stress et c’est la fausse couche. Et pour toi, un seul coup peut être décisif pour ta vie…donc pas question que t’ailles te battre. Tu restes ici, un point c’est tout !
- Je stresserai d’autant plus si je reste ici toute seule ! Je suis décidée ! Je veux t’accompagner ! Je veux aller me battre à tes côtés et remplir mon devoir de xélorette !
- Magnon…
- Valimir ! Nous sommes mariés oui ou non ?!
- Mais…je ne…
- Nous nous somme jurés d’être ensemble pour le meilleur ou le pire ! Alors la question ne se pose pas ! Je t’accompagne !


Quel caractère ! Elle n’a pas peur…aucune peur qui vient lui faire douter dans ses actes. Je suis sûr que j’aurai beau lui donner tous les prétextes du monde, elle ne changera malheureusement pas d’avis. Mon sourire disparait peu à peu.

L’appel est maléfique. Il réussit à nous faire oublier quel est le plus important. L’effet se voit bien sur elle…car elle ne prend pas en compte le fait qu’elle porte la vie. L’appel n’est autre que la demande d’aller au combat de son dieu. Il ne s’entend jamais, sauf dans le cas extrêmes…comme celui-là. Sauf que le problème, c’est que les dieux le font ressentir à n’importe qui ! Une femme enceinte ne devrait pas préférer aller au combat à son bébé.

S’il lui arrivait malheur…je m’en voudrais toute ma vie ! Encore qu’elle perde l’enfant…ça me fera de la peine oui…mais de la savoir morte sera encore pire ! Je ne suis rien sans elle…elle m’a tant offert ! Je la prends dans mes bras lentement. Comment lui faire entendre raison ? Comment annuler les effets de l’appel ?

- Magnon…je t’en supplie. Ecoutes-moi … Je ne veux pas que tu ailles te battre. Je ne veux pas que tu meures. Je ne veux pas que tu perdes l’enfant. Je ne veux pas que tu sois blessée.
- Et tu crois que moi si ?
- Non mais…tu ne mesure pas l’ampleur du danger…je ne veux pas te perdre…tu comptes trop pour moi…
Ses yeux me fixent et ses lèvres dessinent un magnifique sourire qui se veut réconfortant.
- Et moi ? Tu crois que ce n’est pas pareil ? Me demande-t-elle. Crois-tu que tu ne comptes pas pour moi ? Moi aussi je ne veux pas te perdre abrutit ! Toi aussi tu comptes beaucoup pour moi…énormément même ! Une vie sans toi ? Je n’arrive même pas à l’imaginer ! Que deviendrai-je sans toi ? Je ne serai plus rien ! Alors…oui je sais que ça te fait de la peine…que tu ne peux t’empêcher de penser au pire…mais je t’accompagnerai…quoiqu’il arrive ! Je suis décidée !


Je soupire. Tu n’es pas décidée…tu es bernée par l’appel ! C’est impossible de la faire entendre raison. Mes yeux se brouillent, tout comme mes pensées qui s’embuent de noir. Elle esquisse encore un de ses sourire mais difficilement.

- Je t'en supplie...ai confiance en moi...Valimir...
- Je...

Je la regarde...fléchir ou ne pas fléchir ? La laisser prendre ce risque ou pas ? Mais de toute façon...ai-je véritablement mon mot à dire dans cette histoire ? Oui...car c'est ma femme...et je me dois de la protéger...et non...car elle est responsable de soi-même...et doit savoir ce dont elle est capable ou non... Alors Vlad’ ? Oui...ou non...Deux mots...qui peuvent faire basculer ma vie et la sienne...deux mots qui peuvent décider du destin qui l'attend...et qui m'attend aussi par la même occasion...Une vie...un destin...tout peut basculer par ce simple choix. Je dois être à la hauteur...si elle n'est pas contre de me laisser partir...pourquoi serai-je contre alors à son sujet ?

- Tu y vas si tu le souhaites. Lui réponds-je la gorge serrée, une partie de moi-même criant le contraire.

Elle me regarde...se mord les lèvres et me serre dans ses bras.

- Je t'aime...
- Moi aussi...


*********************************************************Moinon******

Je sors de la maison. Une masse de gens passent dans la rue. Tous se dirigent vers la Grand-Place...sûrement l'endroit du rassemblement des troupes. Vlad' ferme la porte derrière nous. Il soupire. Je sais qu'il aurait bien voulu que je reste à la maison...mais...je dois y aller...

L'appel ne s'entend souvent qu'une seule fois dans sa vie : quand notre déité à besoin de nos services. C’est pour cela que c’est plus qu’un honneur d’entendre ce son, ce tic-tac pour moi qui suis xélorette, qui signifie que notre dieu à confiance en nous et en notre capacité à le servir. Par ce fait, nous ressentons le devoir d’assumer cette confiance divine.

De l’autre côté de la rue, la porte des Nawégling s’ouvre. Fao’ sort. Lui aussi revêt ses vêtements de bataille. Tous d’ailleurs revêtent des cuirasses, des armures, des armes qu’ils ne portent pas habituellement. Jeana’ sort elle aussi. Elle semble disputer son mari qui lui répond sèchement. Il doit se passer la même chose qu’avec moi et Vlad’. Fao’ ne veut sûrement pas la laisser partir. Je traverse la rivière de murofiens en m’excusant une bonne dizaine de fois avant d’arriver devant le couple tempétueux suivie de Vlad’.

- Je veux y aller Fao’ ! Et ce n’est pas toi qui m’en empêcheras ! S’énerve mon amie.
- Si, car je suis ton mari ! Donc tu restes ici ! Tu restes veiller sur les enfants ! Pas question que tu partes en laissant seuls Cyanne et Kalaen !
- Et pourquoi ce serait moi et pas toi Môssieur Nawégling !? Ce sont vos enfants aussi à ce que je sache !
- Parce que tu es la mère ! Et que s’ils ont faim ce n‘est pas de ma poitrine que sortira le lait qu’à besoin Kalaen !
- Heu…bonjours tente-je.
- Bonjours ! Répondent-ils sèchement.
- Alors Fao’…c’est dur de convaincre une tête de mule…n’est-ce pas ? demanda Vlad’ en me regardant.
- Ha ça ! Une tête de mule avec un sacré caractère ! Je ne te laisse pas le choix Jeana’ de toute façon ! Tu restes ici un point c’est tout !
- Je ne veux pas rester seule avec les enfants alors que toi, tu vas te battre ! J’ai mon honneur aussi ! Si j’ai entendu l’appel c’est que Féca à jugé que j’étais apte à partir ! Proteste Jeananas.
- Tu ne seras pas seule…dis calmement Vlad’ après un court instant.
- Exactement ! Tu ne seras pas seule ! Rétorque Fao’. Il y aura Cyanne et Kalaen avec toi !
- Ainsi que Moinon…continue mon mari.


Nos voix s’arrêtent laissant place à celles des centaines de murofien derrière nous. « Il n’a pas lâché l’affaire celui-là ! » Tempête-je mentalement.

- Je croyais qu’on s’était mis d’accords ! Tu m’as dit : « Tu y vas si tu le souhaites. »m’écris-je.
- Moinon…si ta seule peur est de rester seule, tu as ta solution : restes avec Jeana’ !
- Mais quels machos ! s’énerve mon amie. Vous n’avez donc rien compris ! Qu’est-ce qui vous motive à ce point d’aller vous battre vous ? De pouvoir nous laisser seules ? De pouvoir enfin mettre de l’action dans votre quotidien monotone ? Non ! C’est parce que vous avez entendu que Iop et Éniripsa avaient besoin de vous ! Votre honneur a alors prit toute la place. Il est maintenant de votre devoir d’aller vous battre car ils vous ont appelé !
- Et bien pour nous c’est la même chose ! continu-je. Je veux partir car j’ai eu la chance de recevoir l’
appel ! Si Cyanne avait entendu l’appel, elle aussi aurait voulu partir ! Seulement, elle ne l’a sûrement pas entendue car les dieux ne l’ont pas jugée assez forte pour pouvoir aller se battre pour eux…et encore heureux ! Si Xélor avait jugé que je n’étais pas apte à aller me battre, je t’aurais retrouvée avec surprise dans le hall, dans cette tenue, prêt à partir te battre…Et je serais restée…car la peur aurait réussie à me prendre entièrement. Seulement, ce n’est pas le cas ! Et j’ai beau avoir peur pour moi, pour nous, pour tous ceux que je connais qui partent, mon honneur a pris le dessus et je dois y aller !

Je suis décidée…et il aura beau tout me sortir…j’irai ! Je remarque que les lèvres de mon amant tremblent…ses mains aussi…il tremble de partout comme s’il allait exploser. Il me contemple quelques secondes puis, il tombe à genoux et me prend les mains.

- Moinon…je t’en supplie…oublis donc cet honneur…

Il relève son visage vers moi.

- Oublis cet honneur trompeur ! Oubli-le ! Et restes ici avec Jeana’ ! S’il te plait ! S’il te plait ! Je t’en supplie à genoux comme tu peux le voir ! Je…Je…je ne veux pas que tu partes ! Tu m’entends ?! Je ne veux pas que tu ailles te battre ! Même si tu le souhaite ! Xélor n’est pas aussi clément que tu puisses le penser ! Je t’en supplie ! Reste ici ! Sauve ta vie ! Sauve celle de notre enfant ! Restes avec Jeana’…pour moi. Si tu m’aimes alors…restes ici ! Si tu m’aimes, alors rends-toi compte de l’énorme erreur que tu es en train de faire ! Rends-toi comptes de l’atrocité de l’appel ! Rends-toi compte que tu préfère servir ton dieu à notre enfant !

Je ne sais que répondre. Bouche bée, je contemple le visage torturé par la peur de mon mari. Mais…il n’a pas peur pour lui…mais pour moi. La fait que j’aille me battre le met réellement dans cet état…où est-ce dut à autre chose ? Qu’est-ce que ça veux dire : « Xélor n’est pas aussi clément que tu puisses le penser ! » ? « Cet honneur trompeur » ? Mais pourquoi ? Serait-il en train d’insulter mon dieu ? Qu’en sait-il d’abord ?

J’ai beau penser ça…quand ces mots sont sortis de sa bouche…il avait vraiment l’air de parler en connaissance de cause…Connait-il Xélor ? Non…ce n’est pas possible…ce n’est pas sa déité et…s’il avait été xélor, je le saurai. Il me regarde toujours…tout comme Jeananas et Faolin. Si je dis d’accord, Jeana’ sera obligée de rester avec moi. Quoi que je pourrai rester seule avec ses enfants…comme ça…elle peut partir et Vlad’ sera content, je n’irais pas me battre. Si je dis non, Jeana’ est véritablement condamnée à rester ici…et son honneur passera aux oubliettes. Alors : mon honneur ou le sien ?

« Rends-toi compte que tu préfère servir ton dieu à notre enfant ! »

…moi ? Faire une telle chose ? Mais jamais de la vie ! Quelque chose s’écoule de moi… Je sens mon sentiment de fierté s’évaporer de moi. J’ai l’impression de m’écœurer moi-même. Une partie de mon honneur s’envole. Mais…mais si. Oui…c’est ce que je m’apprêtais à faire. C’est ce que je m’apprêtais à faire malgré la dispute que j’ai eus avec mon mari. C’est ce que je m’apprêtais faire, moi, Moinon du Gondor. Comment…comment aurai-je pu faire une chose pareille ? L’appel. Préférer servir Xélor à notre enfant ? Je ne m’en étais même pas rendu compte. Je regarde mon ventre. Pardon…peux-tu seulement me pardonner mon petit ? Peux-tu seulement me pardonner malgré la faute que j’ai commise ? Peux-tu pardonner ta maman qui a été bernée par un tic-tac ? Je l’espère…je te demande pardon…pardon bébé.

- Jeana…tu peux partir…dis-je.
- Ha non ! Rétorque Fao’.
- Je reste ici…je garderai tes enfants. Si tu le souhaite, tu peux partir…plus rien ne te retiens ici…
- Merci Magnon…me dit doucement Vlad’.

Il se relève et me serre dans ses bras aussi fort qu’il le peut. Je souris. Et le serre à mon tour. Le couple Nawégling retombe dans la suite de leur dispute sans nous. Valimir se relève et approche ses lèvres des miennes.

- Si tu meurs…je demanderai que tu vives un enfer au paradis ! Lui dis-je.
- Je ne mourrais pas…je te le promets…attends-moi. Me répond-t-il en saisissant mes lèvres.


Je savoure ce court instant. Puis me ré-intéresse au sort de mon amie.

- Alors Jeana’…tu restes avec moi où ton mari te permets maintenant de partir ?
- Elle reste avec toi ! répond Faolin sèchement.
- Ce n’est pas à toi que j’ai posé la question ! Alors ? Mme Nawégling ?


Elle n’a pas le temps de me répondre. Une chose fine transperce le ciel et déchire l’atmosphère. Le sol vibre sous nos pieds. Les murs ondulent. Les verres des fenêtres explosent. Je lève les yeux vers le ciel. Un énorme oiseau de feu se dirige droit vers nous. « Par Xélor » ai-je le temps de souffler. Il atterrit à l’ouest de Murof en un ébrouement de terre. Nous nous retrouvons projetés par terre après ce choc. Un énorme silence ravage la ville. Tous les murofiens derrière nous se sont arrêtés et regarde maintenant vers l’ouest. Une fois debout, je me précipite dans la rue pour voir ce qui a frappé la ville. Et là…et là…j’en crois à peine mes yeux…

************************************************************Faolin**********

Je suis Moinon. Bon, sang, qu’est-ce qui a bien pu secouer ainsi cette pauvre ville ! Je regarde dans le même sens que tous les murofiens parés pour cette guerre dont personne ne connait réellement ni le but ni l’ennemi. Cependant, quand j’aperçois la machine qui nous a remué…je commence à m’en faire une idée.
Debout, droite et divine, une immense flèche de bois dépasse les toits. Serai-ce réellement une guerre des dieux ? Comme avant ? Cette flèche n’est autre que celle de Crâ. Je la reconnais…combien de fois l’ai-je vue dans les livres historiques ? Un frisson me parcoure l’échine. Une guerre des Dieux…mais que c’est-il passé pour qu’ils nous envoient leur flèches ? Sur Murof…est-ce que cette guerre va se dérouler dans cette ville jadis paisible ?

- C’est la flèche de Crâ ! Hurle une voix féminine.
- Par Féca…souffle Jeananas derrière moi.
- …les dieux sont donc dans cette guerre ? continue Moinon.


« Mais qu’a-t-on fait ? » Cette question résonne au creux de chaque boîte crânienne des Murofiens. « Mais que ce passe-t-il ? ».
Autre chose vibre dans le ciel. Je lève mes yeux vers l’étendue azur. Une lumière apparait des cieux et semble se diriger encore une fois vers nous.

- PROTEGEZ-VOUS !!!! Hurle-je. TOUS A COUVERT !!!!
- Fao’ ? Tu…


Je prends la tête de ma mie et l’oblige à se recroqueviller, je fais de même. Vlad’ prend Moinon dans ses bras et ils s’accroupirent. Tous les autres ne comprennent pas et ne tardent pas à reperdre l’équilibre par cette nouvelle attaque venue des cieux. Le même déchirement des tympans, le même vibrement. « Mais c’est quoi cette bataille ? » M’affole-je. Une fois que c’est de nouveau terminé, je me remets debout vivement.

Je me retiens d’hurler d’horreur. Là…devant moi, la tour de l’ouest et coupée en deux parties. Celle de droite chute. Ce n’est autre que l’arme divine de Sram qui vient de se planter elle aussi dans le sol murofien.

Quelques secondes de silence s’écoulent lentement. Lourdes. Pesantes. Le temps que tout le monde se relève difficilement. Le temps que chacun comprenne ce qui ce passe. Puis…l’inévitable…

HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!

Des centaines de murofiens m’arrivent dessus en courant, fuyant l’Ouest pour partir vers l’opposé. Là où normalement nous devions nous rendre. Tous crient. Tous ont peur. Tous s’affolent. Tous courent. Et nous sommes sur leur passage. Je prends un bras de Jeana’ et la mène sur le perron de notre maison où Vlad’ et Moinon se trouvent déjà. Vlad’ ne semble pas si étonné que Moinon. Il est juste pétrifié de terreur…mais pas du tout étonné. Comme si il savait ce qui ce passait…

- Jeananas…tu restes ici ! lui ordonne-je.
- Mais…
- TU RESTES ICI !! m’énerve-je. Tu as vu ces deux choses ? Tu les a vues ? Pas question que tu partes ! Viens Vlad’…nous on nous attend !


Je m’apprête à quitter le perron de ma maison mais une main me retient. Je me retourne.

- Fao’…tu…tu…bafouille Jeananas. Vlad’…prend soin de cet idiot !
- Ne t’inquiète pas…Jeana’…il ne lui arrivera rien ! Promis le iop.


Ce dernier serre une dernière fois celle qu’il aime puis se lance vers la foule. J’hésite. Je me retourne et commence un pas vers mon camarade. Mais je fais demi-tours et serre dans mes bras le plus fort possible ma femme.

- Prend soin de toi…et des enfants…lui dis-je.
- Hm ! Compte sur moi…souri-t-elle.


Une fois les embrassades terminées, je me jette avec Vlad’ dans cette rivière de murofiens apeurés.

**********************************************************Jeananas******

Je regarde mon mari partir avec celui de mon amie. Obligée de rester…ici…

- Viens Moinon ! Rentrons ! dis-je.
- Je me disais…on pourrait aller chercher les mômes des autres personnes pour qu’elles puissent partir à la guerre…sauver leur honneur…Propose mon amie.


Je réfléchi à la question quelques instants. Ce n’est pas une mauvaise idée…au moins on servirait à quelque chose dans cette bataille.

- Ma foi…oui…pourquoi pas…je vais juste voir si les enfants vont bien et je reviens ! lui dis-je.

Je rentre dans ma demeure et me dirige vers des pleurs bien connus. Dans son berceau, Kalaen pleure et de son côté, Cyanne hurle à la mort de solitude aigue, dans son lit à barreaux. Je soupire. J’appelle mon amie que j’entends rentrer et fermer la porte d’entrée. Elle vient et je lui indique son filleul et lui tend un biberon. Elle sourit et saisit le récipient de lait. Elle prend ensuite dans ses bras mon fils et en lui soufflant de mots dans le creux de l’oreille elle lui fourre dans la bouche la tétine qu’il tête goulument. Ses orbites sur son masque semblent heureuses. Je me concentre sur ma Cyanne que je prends dans mes bras. Je la serre et lui tapote un peu le dos. Puis je la dépose à terre. Elle erre ensuite dans la chambre. En fait, elle se dirige surtout vers mon amie, gloussant avec mon fils.

Une fois arrivée devant la xélorette, Cyanne tape sur ses bottes de métal pour attirer son attention. Moinon détourne son regard de Kalaen et regarde avec sourire la petite à ses pieds. Elle me tend Kalaen qu’elle abandonne et qui vient se réfugier dans mes bras en riant toujours. Elle se penche ensuite vers Cyanne et la prend dans ses bras qui commence à lui « parler ». Je les regarde un instant puis vais remettre Kalaen dans son berceau, tandis que Moinon repose Cyanne.

- On y va ? Demande-je.
- C’est partit ! Allons sauver les pauvres femmes restées cloitrée à cause de leur mari machos ! Répond-t-elle avec entrain en levant le poing.


Je laisse échapper un rire puis sors de la chambre. Une fois mon amie sortie à son tour, je ferme bien la porte de la chambre. Puis nous nous dirigeons vers dehors. Encore une fois je ferme la porte de l’entrée à clef en vérifiant attentivement si on ne peut l’ouvrir en forçant. Une fois tout cela vérifié, nous nous lançons dans les rues murofiennes pour aller toquer chez les gens, pour sauver quelques demoiselles en détresse.

*******************************************************Faolin******

Nous sommes arrivés vers la porte est de la ville, donnant sur les vastes plaines qui sont maintenant occupées de toute les troupes armées. Chaque personne doit rejoindre son armée correspondant à sa classe. J’aperçois les fécas qui s’occupent à astiquer leur instrument protecteur, les écaflips à trier puis mélanger leurs cartes, les énutrofs, vérifiant qu’ils ne leur manque pas de pelles dans leur sac, les iops admirant leur reflet dans leur lame d’épée.

- Vlad’…faut que tu ailles par…Vlad’ ?

J’ai perdu de vue mon ami. Où est-il ? Je regarde vers les iops, non…je l’aurai vu aller par là…Je me tourne de l’autre côté. Une tête qui domine les autres se dirige dans le mauvais sens…c’est bien Vlad’. Je me mets à le poursuivre à travers les différentes armées en l’appelant aussi fort que je le peux.

- Hé l’éni ! Ici c’est pas pour les mauviettes ! me dit un sacrieur.
- Retourne vers tes amis les lâches ! me lance un pandawa.
- Moi qui croyais que les énis étaient intelligents, ton refuge est de l’autre côté. Souffle une sramette.


Je poursuis sans relâche ce géant de mes deux qui sans le vouloir, m’humilie moi, mes camarade de classe soigneur et ma famille. Mais pourquoi va-t-il par là ? Moi qui le croyais intelligent ! Les armées se succèdent…et bientôt…nous quittons l’air de rassemblement. J’aperçois Vlad’ rentrer dans la ville par une porte dans la muraille qui m’était alors inconnue. Pourquoi rentre-t-il ? Je le suis…malgré le fait que ma conscience lutte pour me faire faire demi-tours. J’ouvre la porte et rentre.

Sauf que je n’arrive pas comme prévu dans une ruelle…mais...devant un escalier. Aucun son ne remonte…mais une vielle odeur de sueur occupe tout l’espace sombre des escaliers. C’est avec dégout que je descends à tâtons dans les obscurités, loin des sons de regroupements, des cris des légionnaires de notre époque et de leurs commandants. Je manque de tomber. Les escaliers sont recouverts d’une substance gluante…surement de la mousse imbibée de la pluie ou de l’humidité nauséabonde ambiante. La porte se referme en un claquement glauque me déclenchant des frissons dans l’échine. Je suis maintenant entièrement dans les ténèbres. Je prends mon bâton magique coincé dans ma ceinture et souffle un Mot avant d’entendre un éternuement résonner dans tous les escaliers. Je tombe malade. Mon bâton guérisseur se met à émettre une faible lumière, mais qui suffit à me rassurer. Mon corps frissonne une dernière fois et je continue ma descente.

Cet escalier semble interminable et il a l’air de faire de plus en plus chaud…comme si je descendais en enfer. « Mais pourquoi est-il allé par là ce nigaud ?! » Tempête-je seul dans ma tête tout en me concentrant sur les formes des marches pour ne pas finir cet escalier en le dégringolant. Mon bâton illumine toujours, rassurant, paisible. C’est là que je regrette de n’avoir pas mis toutes mes chances de mon côté pour cet examen raté. J’aurai pu apprendre d’autres choses…d’autres manières de le manier. La lumière éclaire à un mètre autour de moi. Quand je regarde les filaments qui composent la lumière, je sens la puissance d’éniripsa, ce qui me donne assez de courage pour continuer ma descente.

Là ! Là-bas ! J’éteins mon bâton magique et mes yeux, retrouvés dans les ténèbres, arrivent à trouver une forme lumineuse. La fin ! Je commence à descendre un peu plus vite, pressé d’en finir avec ces escaliers des enfers. Je manque de tomber pour la deuxième fois, mais ce n’est pas pour autant que je me freine. Je continue en pressant le pas. Les marches disparaissent et devant moi, la forme lumineuse se rapproche. Je l’atteins. Une porte en bois, aussi nauséabonde que l’air ambiant, mais je ne peux m’empêcher d’avoir envie de la serrer dans mes bras. Je la tâte et trouve enfin la poignée dégoulinante d’humidité, je la tourne et ouvre la porte.

Les yeux sont éblouis par la lumière ambiante. Des formes rouges, noirs, bleus, vertes, grise, blanches apparaissent. Je cligne plusieurs fois des yeux. Une masse rouge se dirige vers moi. « Merde ! Je ne vois rien ! » Pense-je. Je cligne toujours des yeux.

- Mais qu’est-ce que tu fous là ?! S’étonne une voix bien connue.
- Et toi ! réplique-je sèchement.


Mes yeux se réhabituent à la lumière et je peux voir Valimir tout en entier sans ce flou agaçant.

- Cette question ne se pose pas pour moi espèce de crétin ! Commence mon ami. Tu dois remonter au plus vite sinon tu…
- Espèce de crétin !? Mais à ton avis pourquoi suis-je là le iop ? Fulmine-je.
- Je n’en ai rien à foutre de pourquoi tu es là ! Si tu ne repars pas vite tu seras dans la merde de bouftout jusqu’au cou ! Alors vite ! Pars !
- Comment ça ? Je ne comprends pas ! Toi aussi tu dois venir, ton régiment n’est pas là à ce que je sache ! Alors suis-moi !
- Si…mon régiment est là.
- Quoi ?
- Mais le tiens non ! Alors remonte immédiatement !
- Mais…que…
- Valimir ! s’exclamèrent des personnes derrières nous.
- Ho non…souffle mon ami.
- Valimir ! Tu nous as manqué à la taverne ! S’exclame un iop.
- Et aussi à la chasse aux moulus ! Continue un sadida.
- Et aussi pour avoir les filles ! Elles n’attendaient plus que toi ! Dit un sacrieur.
- Bof ! Tu parles ! Rit le iop.


Là…je ne comprends strictement rien…Vlad’ affiche un air blasé, il semble connaitre ses gens, mais vu comme il le décrive en alcolo chasseur de moulus et de minettes…j’ai du mal à y croire. J’essaie de reconnaitre les personnes, mais il me semble ne les avoir jamais vues. Le sacrieur a un air aventurier, le iop est aussi débile que ces pieds et le sadida a un corps d’athlète. Ils nous rejoignent et me donne envie de les rabattre avec une de mes meilleurs phrases, mais Vlad’ me fait signe de me taire. Quand le trio est près de nous, le iop donne une bonne claque dans le dos à mon ami.

- Les amis…dit-il avec un regard inexpressif. Que faîtes-vous ici ?

Ils se regardent et éclate de rire. Un rire d’idiot et d’ivrogne. Je soupire mais ne suis pas à la fin de mes consternations. Le sacrieur frappe Valimir au derrière. Et là…les mots et la respiration me manquent. Mais comment a-t-il put fréquenter des personnes pareilles !?

- Pourquoi sommes-nous là ? s’éclaffe le Sadida.
- Bah à ton avis Valimir ?! dit le Sacrieur.
- Parce que tu nous l’as demandé pardi !
- Hein ? Souffle-je.
- Tu nous as dit : « Quand vous ressentirez l’appel vous irez à Murof. » Répète le iop.
- Tu nous as même précisé que Xélor nous le fera ressentir avant le vrai jour de la bataille pour qu’on ait le temps de rejoindre cette ville. Continue le Sadida.
- Ha oui ! Que je suis bête ! rit mon ami d’un rire forcé.
- Ho ! Mais tu as un nouvel ami ! Disent-ils.
- Tu nous présente ? demande le Sacrieur.
- Et ben…voici Faolin Nawégling. Me présente-t-il. Fao’, voici Erilien, Max’ et Aurél’. Dit-il en désignant tour à tour le iop, le sadida et le sacrieur.
- Enchanté. Souffle-je le plus inaudiblement possible.
- Et donc tu es le mari de la fille que se tape notre Donjuan ?! S’imagine le Sadida.
- Non. Je suis le mari d’une amie à sa femme. Dis-je sèchement.
- Ha ! Tu nous rassures ! Parce qu’il sait faire des dégâts le Valimir ! Réplique le Sacrieur en une nouvelle frappe au derrière de mon ami, de plus en plus blasé.
- Hé ! Mais est-ce que j’ai bien entendu ?! Notre Valimir aurait…une femme ?! S’écrit le iop. J’y crois pas.
- Moi non plus ! Comment se nomme-t-elle ?dit le Sadida.
- Et bien…son nom est Moinon. Avoue Vlad’.


Un silence tombe sur nous. Je soupire et commence à regretter d’être venu. Mais…comment Vlad’ pourrait être comme ils le décrivent ?

- Moinon ? S’enquit le iop.
- Mais c’est moche ! S’écrit le Sacrieur.


Vlad’ réagit au quart de tours. Un coup de poing dans la face de cet ivrogne qui part voler assez loin. Les autres le regardent différemment. Cette fois-ci ils affichent une tête assez patraque.

- Bah…heu…moi je trouve ça jo…
- On t’a pas demandé ton avis Erilien ! Retrouvez vos troupes et plus vite que ça ! Rugit mon ami.
- Oui oui…disent-ils en partant le plus vite qu’ils peuvent.


Le silence nous gagne à nouveau. Valimir baisse la tête comme gêné ou alors totalement submergé par les événements.

- Sympa tes amis…dis-je. Mais j’espère pour toi qu’ils ont plus dit de mensonges que de vérités.
- Ils n’ont que dit la vérité…enfin…en l’exagérant fortement. Avoue mon ami.
- Alors tu étais réellement un ivrogne qui passait son temps à chasser les moulus et les filles ? Dis-je avec de la répugnance dans la voix.
- C’était avant Murof. Tu ne peux pas comprendre. Et au sujet des filles, je crois que tu peux te la fermer ! Maintenant remonte immédiatement !
- Je crois que c’est ce que je vais faire. Dis-je en me retournant vivement pour me diriger vers la porte.
- Merde. Souffle mon ami.


Devant nous, un sacrieur et un sram barricadent la porte. Autant dire que c’était impossible de la rouvrir. Je soupire.

- Bon, je n’ai plus qu’à rester avec toi…soupire-je. Mais j’aimerai avec quelques explications maintenant.
- O.K….souffle mon ami exaspéré.

________________________________________________________________________
Voici voilà le début...Erk...
Bref, qu'en pensez-vous? Je posterai la suite plus tard!


Dernière édition par Moinonminou le Mer 2 Nov 2011 - 18:15, édité 1 fois
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Message par Kamilla Mer 2 Nov 2011 - 16:03

*n'a pas encore lu et râle déjà à propos du favoritisme >3>*

Avant de lire je veux des réponses. '3'
- Pourquoi "Vlad', Faolin, Jeananas, Miamimwa, Kiri', Nico' et Maeve" et pas "Vlad, Toro, Mimi, Cat, Ninon, Panach et Moos Tash"? ' -'
*lit un peu mieux l'intro*
Awai. Mais Ninon, Toro, voire moi, on était là y a cinq mois '-' Je veux dire par là que tout l'groupe des De Première Heure ils y ont droit et pas les membres D:<
Enfin. Tu t'es excusée. Mais bon è3é
- C'est contre qui que les Murofiens se battent? °3° Je suppose que je le saurais quand je lirais, mais...
- Pourquoi faire intervenir des "Erilien, Max’ et Aurél’ " quand on peut faire intervenir des "Saime, Lililou et Akeha" ? je suppose que j'aurais là encore la réponse à cette question en lisant le texte... Mais c'est c'que j'vous reproche à vous, les De première Heure, vous faites intervenir des anciens. Et pas des nouveaux. Y a que Vlad qui a changé (Pasqu'il m'a fait intervenir .3.).

Mais j'imagine que ça doit être dur...
...


... Je VEUX des nouveaux Murofiens dans les prochaines fic. è3é
*part en écrire une tiens*


Dernière édition par Kamilla le Mer 2 Nov 2011 - 18:01, édité 1 fois (Raison : VIVA MOINON QUI FERA ENTRER DES AUTRES MUROFIENS DANS LA FIC! \o)
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Message par Maev' Mer 2 Nov 2011 - 17:59

Kami, je ne connais pas le cas de Moinon, mais si j'avais à écrire une partie Murof et que je n'y faisais pas apparaître les nouveaux Murofiens, c'est peut-être simplement parce que je ne les connais pas assez. Certes, je ne fais rien pour, mais il se trouve que j'ai d'autres obligations depuis la création de Murof "de première heure".
Bref
_____________
Moinon, je veux la suite aussi vite que possible ! Ce soir-même ! /D Ce genre d'apocalypse, des guerre des Dieux, du phénomènes magistofabuleux, j'adore !

Juste une petite anomalie que j'ai détectée au début du texte :
Tu dis "Une xélorette me contemple de dessous son masque aux reflets et couleurs inquiétants" mais on voit son visage plus tard ("Elle hausse un sourcil en signe d’incompréhension." et "Ses yeux me fixent et ses lèvres dessinent un magnifique sourire qui se veut réconfortant."
A moins que tu n'ai changé de masque, on ne voit pas le visage de Moinon :) Si tu tiens à garder les deux dernière citations, Moinon peut ne pas encore avoir mis son masque !

Je veux la suite ! *se met à genoux comme Vlad dans le récit*
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Message par Moinonminou Mer 2 Nov 2011 - 18:14

Ha non! Je me suis mal expliquée! Excuses-moi! J'ai nommé ces gens car comme tu as pu le constater, je fais parler, ou plutôt je fait raconter l'histoire avec différentes personnes: celles que j'ai nommée...
Pardon...TT_TT je me suis mal expliquée...
Pour ceux que je n'ai pas nommé c'est par exemple Lonia...ou Lily...ou même Kiart, car ils sont venus lorsque j'avais bien avancé le texte...et je n'avais pas vraiment envie de changer certains passages...

Merci Maeve! Oui, je me suis rendue compte de ça...mais Vlad' a une sorte de faculté de voir ce qui se passe son le masque de Moinon...vivant avec elle et...ahem... Bon okay...je prends note! Bon...je vais poster la suite alors...'3'

Partie 2: Frayeur

*************************************************************Vlad’****

Pourquoi m’a-t-il suivit cet imbécile ?! Le voilà dans l’armée de Xélor ! Il est allé dans le camp ennemi sans s’en rendre compte. Comme moi, il devra tuer des gens innocent pour servir Xélor. J’ouvre la bouche pour commencer les explications quand une main se pose sur mon épaule. Je me retourne et voit un écaflip.

- Valimir du Gondor ? Demande-t-il de derrière son casque.
- Oui c’est bien moi.
- Suivez-moi.
- Bien. Soupire-je.


Je me retourne vers Faolin. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir en faire ?

- Attends-moi là. Je te rejoins après.
- Je t’attendrai.


Je parts avec cet écaflip. Il me conduit vers le centre de la salle. Une estrade avait été montée. Ce sera sûrement là que ce passeront les clameurs des chefs de troupes. On dépasse cette estrade et l’écaflip me mène vers le fond de la salle, vers une tente. Je reste silencieux, même si mon cœur s’affole. Je n’aurai pas dû venir. J’aurai dû rester auprès de Moinon. Mais c’est trop tard pour avoir des remords…alors autant entre la tête haute. L’écaflip, une fois arrivé devant la tente, relève un pant de la porte.

- Valimir du Gondor est là. Annonce-t-il.
- Bien…fais-le entrer. Demande une voix robotique.
- Oui. Dit-il avant de se tourner vers moi. Entre. M’ordonne-t-il.


Je rentre sans rien répondre. A mon plus grand étonnement, ce n’est pas Xélor qui venait de parler…mais c’était tout de même un de ses disciples. Dans cette tente se trouvait cinq personnes : le xélor qui doit sûrement remplacer la divinité, un sram armé noblement, une écaflipette touchant nerveusement ses cartes ornementée d’or, un énutrof nettoyant ses lunettes et moi. Je les connais tous. Tous sauf le xélor, sûrement un nouveau. Mais pour les autres, soit j’ai combattu à leur côtés durant leur début dans cette armée, soit c’est moi qui les ais amené à se battre pour Xélor. Le xélor me regarde et me désigne un siège où je m’assois. Un silence s’installe. Nous nous dévisageons, nous observons les tics de chacun, la peur de chacun, l’angoisse de chacun, la nervosité de chacun. Nous partageons tous ces émotions au travers de nos gestes et regards. Tous…sauf encore le xélor. Il fait exprès de nous laisser ainsi. Nous devons nous connaitre sur le bout des doigts et un regard suffit quelques fois à identifier quelqu’un. L’écaflipette semble ne plus tenir, elle est sur le point de déchirer une de ses cartes. Mais dans ce petit jeu, le premier qui craque perd toute crédibilité. Le xélor nous regarde aussi. Il pose sont regard sur le sram, le célèbre Billy Weakes, un riche milliardaire. Quand je l’ai connu, il était un modeste commerçant. Xélor m’avait demandé de le ramener à sa cause, sûrement parce qu’il avait vu en cette modeste personne le désir de l’argent. Il lui suffisait de lui promettre une somme énorme et en échange les financements d’armes et sals bouleau pour que ce commerçant morde à l’hameçon. On ne sait comment il s’est enrichi en si peu de temps…enfin…moi je sais que ce n’est pas légalement. Le regard du xélor se pose sur l’écaflipette. Emma Livu…charmante, droite, assez autoritaire. Je m’étais battu avec elle lors d’une bataille pour assaillir un village. La seule chose que je pourrais lui reprocher…C’est de n’avoir aucun sens de l’humour et d’avoir les yeux plus gros que le ventre. Elle veut toujours obtenir l’impossible, toujours aller plus loin que le réel. Le regard du robot se pose sur l’énutrof. Edouard. Je n’ai jamais su son nom. Il est assez connu pour sa chance infaillible. Là où il creuse, il y a toujours de l’or. Xélor en avait besoin, évidement. Puis…le disciple temporaire pose son regard sur moi. Je ne bouge pas. Je me ferme entièrement. Il lui sera impossible de voir quelque chose en moi, surtout pas mes remords. Il me contemple tout de même…essaye de trouver une fissure. Il attend que je m’ouvre de moi-même. Son petit jeu dure quelques temps. Un sourire s’affiche dans ses orbites lumineuses de son masque. Je me concentre pour ne pas frissonner de terreur. Le sourire disparait et le xélor se lève. L’écaflipette soupire de soulagement. Grosse erreur.

- Bien…je vous ai rassemblé ici pour vous répartir les troupes. Finit-il par annoncer. Billy Weakes, vous vous occuperez des gens sur dragodinde, ou autre animaux. Valimir du Gondor, vous vous occuperez des archers ou autre personne préférant se battre à l’arrière. Emma Livu, vous vous occuperez des premières lignes…ceux qui se battent au corps à corps. Edouard…
- Excusez-moi. Interrompe-je. S’il n’y a aucun problème, puis-je intervertir mes troupes avec celles d’Emma. Je suis plus à l’aise dans le corps à corps…Et la connaissant, elle est plus à l’aise à l’arrière.


Le xélor me regarde moi puis Emma. L’écaflipette acquiesce nerveusement. S’il accepte je pourrais rester avec Fao’ qu’on va sûrement envoyer dans les première lignes. Il repose son regard froid et lumineux sur moi.

- Si cela vous amuse d’aller à la mort…c’est votre choix M. du Gondor. Bien, qu’il en soit ainsi. Emma Livu vous vous occuperez des arrières et vous Valimir du Gondor, des premières lignes. Je continu avec Edouard Monfi, vous vous occuperez de ceux qui restent dans la ville.
- Ceux…qui restent dans la ville ? S’étonne l’énutrof.
- Oui, je vais envoyer des troupes pour tuer les murofiens restés au chaud dans leurs maisons.


Mon cœur s’arrête de battre un court instant. Comment ? Pour….pour tuer les murofiens restés au chaud dans leurs maisons ? Mes mains tremblent. De la sueur perle sur mon front. Je suis sur le point dégorger le xélor mais il ne faut pas. Non, il ne le faut pas. J’essaye tant bien que mal de me calmer. Il faudra que je trouve un plan pour sortir et aller sauver Moinon. Oui…tout va bien se passer…

Je m’arrête sur cette pensée car le xélor semble me regarder. Il faut que je ne montre aucun signe de faiblesse. Strictement aucun. Ou sinon…la mort sera plus proche que prévu.

**********************************************************Moinon********

- Jeana’ ! Tu crois qu’on peut trouver une épicerie ouverte ? demande-je.
- Tu rêves ou quoi ?! Elles sont toutes fermées ! Pourquoi ?
- Et bien…on n’a pas beaucoup de couches-culottes…soupire-je.
- Ha zut…marmonne Miamimwa à mes côtés.
- On a plus de petits que prévu ? Demande Maev’.
- Oui…il faut qu’ils se retiennent…sinon…on va avoir de gros problèmes. Dis-je.
- Ça dépend…il y a des pinces à linges dans ce manoir ? Essaye de plaisanter Ninar.
- Tu trouves ce que tu veux dans ce château. Répond Kami’.
- Bon ! C’est pas le moment de divaguer les filles ! Ordonne Miam’.
- Les filles ? Sympa ! grogne Nico’.
- Oui…excuse-moi…mais…qu’est-ce que tu fais là ?!
- Je viens demander à la maitresse de maison où sont les couches-culottes. Il y a une inondation chez la petite Stavie.
- Et merde…marmonne-je.
- Oui…c’est le cas de le dire ! Soupire Jeana’ en me soutirant une des dernière couches-culottes.
- Bon ! Tout le monde revient à son poste ! Ordonne Miam’. On n’a pas besoin de tout ce monde ici !
- Oui chef ! répondent certaines.
- J’y vais…dit simplement Nico’.


Nous sommes douze murofiens à être restés pour s’occuper des petits. Je suis, avec une jeune crâ, la seule femme enceinte. Les autres on répondus à notre appel, à Jeana’ et moi quand nous partions dans les rues réclamer de l’aide. Nico’ et Maev’, ainsi que Miam’ ont été les premiers à répondre. Puis Kami’, Ninar’ et Cat’, Mimi ainsi que la crâ, une sram et la nouvelle sacrieur Lisiana nous ont suivit. Ninon avait hésité…mais elle avait finit par se décider à partir batailler avec son Panach. Les éclipsiens étaient évidemment partis eux aussi. Nous avons aperçu Kiri’ dans une foule, mais elle nous a répondu d’un grand signe négatif qu’elle préférait aller se battre.

Nous nous sommes répartis les enfants en trois parties : Nicolicht, Maev’, Lisiana et la sram s’occupent des nouveaux né, ou bébés. Jeananas, Miamimwa et moi nous nous occupons des enfants de bas âges, ceux qui savent à peine marcher ou ceux qui sont à quatre-pattes, jusqu’aux 3 ans. Cyanne et Kalaen se trouve dans cette tranche. A partir de cet âge, c’était Kamilla, Ninar, la jeune crâ, Mimi et Cat’ qui s’en occupent. Cette tranche d’âge est la plus remplie, mais je crois qu’elles se sont encore répartie les gosses. En effet, le plus jeune de leur enfant est de quatre ans et le plus âgé a dix ans. Pour ce qu’il en est des enfants de plus de dix ans, nous les avons répartis entre nous pour nous aider, étant assez grands. Ils nous servent surtout de vigies quand nous quittons la salle pour veiller à ce que ça ce passe bien.
Je pars de la chambre de Cyanne et pars dans le grand couloir jusqu’à maintenant jamais occupé à part, par des Nawégling maintenant morts. A droite, des bébés crient. « Bonne chance ! » Pense-je en apercevant Nico’ se débattre avec un bébé qu’il doit changer. Quelques pas, à gauche, des cris aussi. Je soupire et fond vers une petite prête à mettre ses doigts dans un tiroir d’une commode que son cher camarade s’empresse de refermer. Je l’enlève à temps et la dépose plus loin. Le jeune Charly s’était aussi élancé vers eux.

- Désolé…je…je n’ai pas été assez rapide. Dit-il confu.
- Ce n’est pas grave…tu courras plus vite la prochaine fois.
- Oui…je vais essayer…
- Il faut scotcher les tiroirs ! C’est dangereux ! Annonce-je.
- Okay…je vais chercher du scotch ! Dis Jeana’ qui viens tout juste de pointer son nez.
- Quelle galère tout de même les gosses ! Râle Miam’, une petite rousse dans les bras.
- Je commence à me demander si nous avons fait le bon choix. Soupire-je.
- De quoi ? Quel bon choix ? s’étonne Miamimwa.
- Bah…celui-là. Dis-je en pointant mon ventre, avant de prendre cinq biberons vides sur une commode.
- Mais si ! C’est un bon choix ! à moins que tu sois enceinte d’une armée de pleurnicheurs ! Rit mon amie.
- Les enfants…c’est bien ! Dit Jeana’ en entrant dans la salle armée d’un scotch. Et comme dirait une certaine personne : « cay bien ! »


Je ris en sortant à mon tour de la salle avec les cinq biberons. Direction la cuisine. Je traverse pour la millième fois le couloir. Je me dirige vers la spacieuse cuisine. J’y retrouve Ninar et Cat’, parlant gaiement, faisant la vaisselle. Je suis heureuse de voir que malgré la situation de notre ville, nous réussissons à garder le sourire.

Bien évidement, je ne passe pas une minute sans m’inquiéter pour mon Vlad’. Mes mains tremblent, mon cœur n’a jamais battu aussi vite depuis que je lui ai annoncé qu’il allait être père. Je me promène avec un chiffon pour éponger mon front qui ruissèle de sueur. C’est un vrai cauchemar. Et le pire, c’est mon reflex de regarder par la fenêtre. La rue est déserte. Mais…déserte, comme si il n’y avait vraiment plus rien. Seulement le vent qui balaye quelque fois les poussières de la rue. On sent le silence qui pèse au travers des carreaux. Des fenêtres sont ouvertes, tout comme quelques portes. Il n’y a aucun animal, aucun bruit. Même les plantes semblent mortes figées. Rien. La rue est déserte…comme le sont les rues des villages oubliés. Cette vision me fait peur. Extrêmement peur. C’est comme si nous étions les derniers murofiens et que nous nous cachions dans cette maison. Et en quelque sorte, ce n’est pas faux : nous sommes bien els derniers murofiens restants dans la ville et nous fuyons la guerre. C’est pour cela qu’à chaque fois que je vais à la cuisine je regarde par la fenêtre…pour croire à un nouveau spectacle…autre que cette mort ambiante.

Je m’éloigne vite de cette fenêtre pour aller vers les deux filles. Je m’approche du grand bol de lait qu’on a mis sur le feu à réchauffer. Comme ça, à chaque fois qu’on a besoin de remplir des biberons, on prend du lait du bol, mais en échange on doit le re-remplir. C’est ce que je fais. Je remplis me cinq biberons puis prend le lailait et en verse dans ce grand récipient. Je salue les deux filles qui me répondent vaguement, occupées à leurs fonctions, et je repars vers la salle des « bambins ».

- Hé mais…s’étonne Ninar.
- Quoi ? qu’y-a-t-il ? Demande Cat’.
- Là ! Un homme vient de rentrer dans la maison de la jeune féca…tu sais ? Celle qui voulait rester chez elle !
- C’est peut-être son mari qui rentre.
- En pleine bataille ? s’étonne Ninar.


Je m’éloigne en y pensant. En effet…c’est étrange…les guerriers rentrent finalement ? Cette guerre est vraiment étrange…Je repense aux armes divines qui sont toujours plantées dans notre sol murofien. Qui-sont nos ennemis ?…c’est eux ? A-t-on fait quelque chose de mal ? Ce ne peut être la ville voisine …on s’entend merveilleusement avec elle. Tout comme avec toutes nos villes voisines. Serait-ce un brigand…qui veut prendre d’assaut cette ville ? Mais à quoi cela lui servirait-il ? J’entends une assiette se fracasser par terre. Par reflex, je me retourne et me précipite vers les deux filles.

- Ninar ? Tu vas…
- Il…il…il est ressortit.
- De qui ? Demande-je.
- L’ho…l’homme ! Il…il…
- Quoi quoi ?! s’impatiente Cat’.
- Il est ressorti plein de sang ! S’affole Ninar.
- Quoi ?!! crions nous, Cat’ et moi.
- Oui ! Oui ! Là ! Regardez ! Il rentre dans une autre maison ! Chez….chez l’écaflipette.


Je regarde la rue par la fenêtre. J’aperçois l’homme rentrer. Il est en effet plein de sang. Je ferme le robinet de la vaisselle. Un silence pesant plane au-dessus de nous trois. Nous attendons qu’il ressorte. Mes mains tremblent de plus belle. Nous attendons pour vérifier si ce que nous craignons est réalité. Une voix au fond de moi me répète que non…pour me rassurer. Les hommes sont tous partis au combat à part ceux qui voulaient rester avec leur famille…que fait cet homme là ?!

Un cri retentis. Un cri déchirant. Un cri féminin. Ce ne provient pas de notre maison….mais de l’extérieur. Il provient de l’extérieur…mais c’est comme si c’était une de nous qui venaient de crier. Il me coupe le souffle. Il me coupe mes battements de cœur. Non…non…non…ce n’est pas possible. Le cri résonne dans nos têtes. Il fait le tour de notre corps comme une trainée de frissons. Là ! L’homme ressort encore plus ensanglanté que tout à l’heure. Et…il tient dans sa main, par ses beaux cheveux bruns qui sont maintenant dégoulinant de sang …la tête de l’écaflipette. Ninar semble inspirer. Je mets tout de suite ma main sur sa bouche et mon index sur ma bouche. Il ne faut surtout pas qu’il vienne tout de suite ici !

- Du calme les filles. Du calme…chuchote-je.
- Mais mais mais…s’affole Cat’.
- Du calme ! On va aller avertir les autres. On va se cacher dans une partie arrière de la maison. Du calme…surtout ne criez pas. Surtout surtout ! Il ne faut pas qu’il nous repère ! Je reste ici l’épier…vous vous aller prévenir les autres ! Dîtes-leur de prendre tous les enfants et de les emmener dans la partie la plus profonde et la plus arrière de la maison mais en silence ! Je peux compter sur vous ?


Ninar et Cat’ acquiescent de la tête. Je lâche Ninar et elles partent lentement en tremblant. De mon côté, en essayant de me calmer, je prends un sac qui me tombe sous la main et y mets tout ce que je trouve pour les aliments. Je regarde par la fenêtre plus affolée que jamais. Il se rapproche petit à petit de la maison. Il faut qu’on se bouge…sinon…on finira comme les deux femmes. Un autre cri déchirant résonne dans la maison. Je laisse échapper un gémissement de terreur. J’entends quelqu’un revenir du couloir. C’est Miamimwa. Ses beaux yeux bleus me jettent des regards affolés. Je lui envoie le sac qu’elle rattrape tant bien que mal.

- Va en haut en met dedans tout ce que tu trouveras utile comme les vêtements de rechange, les couches-culottes et autre ! Lui souffle-je.
- D’a…d’accord. Balbutie-t-elle.
- Courage !
- Toi aussi…


Je me retourne vers la fenêtre. Il se rapproche. Il ne lui reste plus que deux maisons à vérifier. Une porte se brise brusquement. Je tremble de plus en plus. Mon cœur va exploser ma cage thoracique. Mes yeux pleurent. Mon front déverse ma sueur. Ma peau est moite. Mon souffle s’accélère. On ne va pas s’en sortir !

Jeana’ arrive et viens me voir. Je la serre dans mes bras. J’en peux plus. Elle me serre à son tour. On va tous craquer.

- C’est bon…les enfants sont tous dans une salle inatteignable. Heureusement que je connais cette maison.
- Jeana’…ça sert à rien…on va tous…
- Comment ça : ça sert à rien ?! Nan mais écoutez-moi cette chochotte ! Allez ! Ressaisis-toi et va avec les gosses !
- Nan…je reste ici…pour vous avertir quand ils seront partit !
- Mais t’es folle ou quoi ?! Rester ici ?! Mais jamais de la vie t’entends ! Tu vas venir avec moi et les autres !
- Mais…il va bientôt venir et puis…
- Et puis ?
- Et puis s’il me trouve il pourra croire que c’est moi la femme de cette maison et il n’essaiera pas de vous trouver…
- Moinon, je n’ai jamais rien entendu d’aussi con ! ça me fait cet effet là ! M’enfin Moinon ! S’il ne voit personne, ça fera pareil ! Il ne va pas passer une heure dans ce domaine des Nawégling pour voir s’il y a des gens ! Allez ! Suis-moi !
- Non…je préfère rester ici !
- Je m’en fous ! Tu es mon amie, je ne te laisse pas en pâture à ce malade !
- Mais…laisse…


Je me fige d’effroi. Le « toc-toc » contre la porte résonne, vibre, détruit mon cerveau. Il occupe tout mon esprit. L’homme ! Il est là ! « Cache-toi ! » Chuchote-je. Je me libère de son emprise et fonce vers un placard. Quelle idiote ! Pourquoi je suis resté là ?! Il va me trouver ! Ce n’est pas une partie innocente de cache-cache ! Jeana’ se dirige dans le sens opposé, vers le couloir. Je vais crier. J’ai besoin de libérer mon stress. Je me recroqueville tant bien que mal, malgré mon ventre volumineux, je rabats mes jambes contre lui, je pose mon front contre mes genoux, silencieuse. J’écoute le silence ambiant.

Heureusement que je suis cachée et pas dans le couloir, j’aurai revu la vision d’horreur de la rue. Sûrement qu’il y a des portes ouvertes, le silence est là, rien ne bouge, rien ne vit. Tout est mort sauf moi. Quelle idée d’être resté ici !

Un grand fracas me fait sursauter. Je mets mes mains sur ma bouche pour ne pas crier. Il vient de forcer la porte d’entrée, la belle porte d’entrée des Nawégling. Je n’entends plus rien. Que fait-il ? Je tremble. J’ai envie de crier. J’ai envie de me pincer pour me réveiller. Mon sang afflux trop vite dans mes veines. Mon cœur bat tellement vite et tellement fort qu’il commence à me faire mal. Le stress envahit tous mes membres crispés. J’ai peur…horriblement et effroyablement peur. Il fait un pas. J’entends le plancher craquer sous son pied. Il est sûrement en train de laisser une belle marque de sang. Il en fait un autre. Une larme perle sur ma joue. C’était inévitable. Je veux partir ! Je veux qu’il parte ! Je veux crier ! Je veux disparaitre ! Je veux n’avoir jamais existé ! Une autre larme coule, amère. Elle semble bruler ma joue. D’autres suivent. L’homme fait d’autre pas. Non non non non non ! Partez ! Partez ! Loin d’ici ! Loin loin loin ! Je veux qu’il parte ! Je veux qu’il parte loin ! Très loin ! Je veux exploser ! Ou plutôt…je suis en train d’exploser. Il a traversé la première pièce. Il est à l’affut du moindre bruit. Il ne faut surtout pas que je bouge. Il ne faut surtout pas que les autres bougent ou que les enfants crient. J’espère qu’ils sont vraiment inatteignables et que Jeana’ à eut le temps de les retrouver. Mais…et Miam’ ?! Elle était partie en haut ! Et elle n’est pas revenue ! Non non non non non ! Pitié ! Pitié Xélor ! Faîtes qu’elle aille bien et faîtes qu’elle reste en haut ! Pitié ! Pitié ! Je pleure…ça y est. Il se rapproche de plus en plus de l’endroit où je suis. Il ne faut pas que je fasse de bruits ! Pas un seul ! Aucun !

Mes tempes vont exploser. Mes pensées vont et viennent de plus en plus nombreuses. Mon cœur va exploser. Mes joues, mon visage sont inondés de mes larmes acides. Ma peau semble être de sueur. Mes cheveux pèsent lourd…ou peut-être est-ce plutôt mon crâne. Je vais m’enfoncer dans ce placard. Pitié ! Mes membres sont plus crispés que jamais. Il en met du temps à partir ! Il fait un pas toutes les minutes ! L’attente est horrible. Un autre pas. Je me retiens de crier. Il se rapproche de plus en plus. Je retiens dans ma gorge des gémissements. Un courant d’air pénètre dans la maison. Il fait claquer quelques portes. Je prie pour que la porte du placard ne claque pas. Je me rends compte que je l’ai mal fermée. Trop tard…

Elle claque.

Mon souffle s’accélère. Les gémissements se font de plus en plus gros et lourd dans ma gorge. Les pas sont de plus en plus nombreux et se rapproche de l’endroit où je suis. Il m’a repéré. C’est la fin. Il faudrait un miracle pour ne pas qu’il me remarque. Je vais mourir. La mort se rapproche à chacun de ses pas lourds et bruyants. Ils résonnent dans mon cerveau. Mon crane va exploser. Je vais exploser. Les pas se sont arrêtés juste devant moi. Pitié ! Pitié ! Je n’ai jamais fait de mal ! Ayez pitié chère divinité ! Je n’ai pas mérité une mort comme celle-là ! J’entends sa main se poser sur la poignée. C’est la fin…la fin…je vais mourir.

Il ouvre la porte vivement. Vivement tout comme son arme se rapproche de moi.

Je hurle.


- Mais…que faîtes-vous-là mademoiselle ? résonne une voix.

J’ai les yeux fermés. Suis-je morte ? Pourtant…je n’ai rien sentis. Bah tant mieux ! Au moins, je suis morte sans souffrances ! J’ouvre les yeux et je cris de frayeur. Non…je ne suis pas morte. Il est là ! Devant moi ! Il me regarde de ses yeux rouges. Non partez ! Partez !

- N’ayez crainte mademoiselle ! N’ayez crainte ! Je ne vais pas vous faire de mal ! Dit-il d’une voix mielleuse.

Je lui lance un regard inquiété. Il semble me sourire. C’est un iop. Mais…pourquoi ne me tue-t-il pas ?

- Excusez-moi de vous avoir fait une frayeur mademoiselle. Allez levez-vous, venez. Je ne vous ferais aucun mal…promis.

Il me tend sa main ensanglantée. Je la regarde avec méfiance. Mon cœur bats toujours aussi fort. Que faire ? Je regarde encore la main, puis son visage, puis sa main. Je me décide. Je saisis doucement sa paume et il me tire vers lui pour me relever.

- Ho excusez-moi madame ! Dit-il en regardant mon ventre. Excusez-moi…vous semblez vraiment jeune pour…
- Ce…il n’y a aucun mal. Balbutie-je.
- Excusez-moi…je ne pensais pas que cette maison était habitée par une xélorette. Je pensais que tous et toutes les disciples de Xélor étaient partis sur le front ! Que faîtes-vous là ? me demande-t-il.
- Et bien…mon mari m’a demandé de rester à la maison…et…comme je suis enceinte…je suis restée.
- A mais oui…je vois.
- Mais…excusez-moi…mais je vous ai vu…entrer dans toutes les maisons et revenir…plein de sang…pourquoi m’épargnez-vous ?


Il me regarde avec de grands yeux. Un sourire s’esquisse sur ses lèvres.

- Mais voyons…c’est parce que vous êtes une xélorette ! Vive Xélor !
- Mais…
- Bon…je ne vais pas rester plus longtemps…vous êtes sûre que…
- LÂCHEZ-LA !!! Hurle une voix.


Je tourne mon visage vers la provenance de la voix. Jeana’ est sortie de sa cachette. Elle tient un couteau dans chacune de ses mains. Merde. Mais pourquoi est-elle sortie ?! Je m’affole.

- Qui êtes-vous ? demande d’une voix grave le iop en dégainant son épée.
- C’est mon amie ! M’empresse-je. Hein Jeana’…Vive Xélor ! Lance-je.


Pitié ! Fais ta blonde et répète ce que je viens de dire ! Pitié ! Allez répète !

- Heu…oui ! Vive Xélor ! Lance-t-elle.

Je soupire intérieurement de soulagement. Merci…merci Jeana’ ! Le iop reprend son sourire et range son arme.

- Excusez-moi…c’est dur de voir qui est dans le camp de Xélor…Et vous…pourquoi êtes-vous resté ici, chère madame ?
- Mon…mon mari m’a conseillé de rester pour veiller sur mon amie et mes enfants…
- Evidemment…mais…qui sont vos maris ? demande-t-il en se tournant vers moi puis vers Jeana’.
- Va…Valimir du Gondor. Dis-je hésitante.
- Valimir du Gondor ?! s’écrit-il. Vraiment ? Le Valimir du Gondor ? Est-ce que je me trouve devant Mme du Gondor ?
- Heu…oui. Pourquoi ?
- Comment-ça pourquoi ? C’est votre mari qui m’a ramené à Xélor ! A…quel souvenir ! Je le vois encore entrer noblement dans mon commerce et me dire de son visage sérieux : « Xélor t’appelle ». A cette époque…je lui ai ris au nez. Iop était mon seul et unique dieu ! Mais…il m’a convaincu ! Promit monts et merveilles pour servir ce dieu. J’ai hésité…mais j’ai accepté. Et je ne le regrette pas !


Il me regarde plus attentivement…puis baisse ses yeux sur mon ventre.

- Et…le fils du Gondor est là ? Demande-t-il gaiement.
- Oui…dis-je de plus en plus perplexe.
- Je peux…ho…vous allez me prendre pour un fou…mais…puis-je le toucher ?


J’ai le souffle coupé. Ce iop est définitivement un fanatique. Cela commence à me faire réellement peur.

- Bien…bien sûr ! Dis-je en ne voulant surtout pas qu’il s’énerve.
- Ho merci ! Répond-t-il en laissant échapper un soupire de soulagement.


Il s’accroupie devant moi. Puis lève une de ses mains ensanglantée vers mon ventre. Il a un mouvement d’hésitation. Puis…il pose délicatement sa main sur mon ventre rond. Il sourit. Puis…il rapproche sa tête de mon abdomen pour coller son oreille contre. Je déglutis. Jeana’ ne bouge plus. Nous sommes toutes deux dépassées par les événements.

- Coucou petit du Gondor ! Chuchote le iop. Je suis heureux de faire ta connaissance. J’espère que tu seras aussi fort que ton papa. Je n’en doute pas.

Je ressens un choc dans mon ventre : le bébé vient de taper la courroie de ma poche à bébé. Il me lance un regard émerveiller, se lève tout souriant et me prends les mains.

- Pardon ! Je suis vraiment confus. Non seulement j’ai faillis tuer une disciple de mon dieu bien aimé…mais non seulement la femme de mon idole, et en plus son enfant ! J’espère que vous me pardonnerez !
- Il n’y a aucun mal…vraiment…le principal…c’est que vous ne m’ayez pas tué. Dis-je en essayant d’esquisser un sourire.
- Bon…je ne vais pas rester plus longtemps pour vous embêter…je ne reviendrai pas ici. Je vous le promets. Je ne tiens pas à embêter une nouvelle fois Mme du Gondor.
- D’accords…merci. Dis-je.
- Merci ? Non…merci à vous ! au revoir !


Il prend une de mes mains, s’incline, la rapproche de sa bouche et la baise. J’écarquille de grands yeux. Mon dieu ! Il existe réellement des gens comme ça ? Et il part tout sourire. Nous le surveillons jusqu’à ce qu’il disparaisse de notre vue à moi et Jeana’. Une fois que c’est fait, je me laisse tomber sur le plancher. Mes jambes ne me portent plus. Jeana’ court et me rattrape.

- Moinon ! Moinon ! s’affole-t-elle.
- C’est bon…je…je vais bien…je n’ai juste plus de jambes. Dis-je en pleurant.


Je laisse échapper le flot de larmes qui stationnaient, attendant son départ. Elle m’aide à m’installer sur une chaise. Le plancher craque. Je regarde en sursautant vers le bruit. C’est Miam’. Elle nous regarde du haut de l’escalier. Ses jambes tremblent. Son visage est mouillé comme le mien. Elle me voit et pleure. Elle descend lentement les escaliers et se jette sur Jeana’ et moi. C’est fini…c’est fini.
_______________________________________________________________________________
Bon bah...voici voilà la suite...'3' Tu vois Kami'! Tu y figure!
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Message par Kamilla Mer 2 Nov 2011 - 18:20

Euh... wai. Je parle et je fais... rien. ' 3'
Merci?

...


... Mais c'est impossible à survoler ton texte! J'arrive pas à décrocher d'un paragraphe quand j'y jette un oeil DDDD:
[a détaillé sur la CB]
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Message par Nico' Mer 2 Nov 2011 - 19:03

Nico mode babysitter ? /D chui pas contre mais les gosses ils doivent pleurer en me voyant ! Et puis... moi et les gosses ça fait 4 ' 3' ouioui, moi, moi psychopathe, moi trouillard et les gosses, ça fait 4 non ? enfin bref.

Parties superbe !! =D la peur de Moinon est super bien retranscrit, on s'imagine bien chaque instant comme quand l'homme entre dans la maison, ou passe entre chaque maison.
J'ai jamais trop su critiquer un texte, mais bon je fais ce que je peux ! Par contre mon perso jle vois pas trop en baby sitter x) Enfin ! c'est toi qui écris ! tu fais comme tu le souhaite !
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Message par Fao Mer 2 Nov 2011 - 22:49

J'ai lu ça.
J'ai lu.
Tu veux un commentaire?
Hum...
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Message par Kiart Mer 2 Nov 2011 - 23:06

Magnifique, magnifique. Spectaculaire, grandiose.. *Tourne la tête* Ah le texte, l'est sympa. Long mais sympa. L'histoire est étonnante et tout (J'ai adoré le passage ou Moinon' prie pour que Jea' fasse sa blonde 8DD)
Bref, bravo ma petite fille 8D
*Triste qu'on l'oublie. Ah nan, c'est pas une tentative masqué pour essayer de mettre un max de monde dans l'histoire. J'viens de dire mes intentions, dommage *Sort**
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Message par Vlad' Mer 2 Nov 2011 - 23:17

L'histoire est terminé Kiart, son écriture est déja bouclé, et elle a commencé à la poster au moment où elle terminait le tout dernier chapitre...
En bref, il n'y a pas de possibilité d'être rajouté, désolé à toi...

Bref Magnon : j'ai déja lus, mais ça fait un bien fous d'y relire. Mais je ne suis pas arrivé jusqu'au bout malheureusement. Je ne peux te dire qu'une seule chose : si tu as la possibilité de raccourcir légèrement tes parties, et d'éviter d'en poster plusieurs le même jour, que le maximum de personnes puissent continuer à suivre, même s'ils ne sont pas présent un jour à cause d'un problème quelconque, et que leur nombre de chapitre à rattraper ne soit pas trop conséquent... Enfin, t'as compris, nan ?
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Message par Moinonminou Sam 5 Nov 2011 - 22:32

Kami': é_è pardon...mais tu sais donner un rôle important à une vingtaine de murofiens...c'est assez compliqué, mais t'inquiète, tu auras quand même un rôle à jouer! Pas dans cette partie, mais dans la suivante si je ne me trompe pas.
Nico': Excuses-moi...^^° je te voyais plus au "gardage de mômes" plutôt qu'à la guerre...mais je me suis apparemment trompée. Merci en tout cas!
Fao': '3'...hm...
Kiart: TT_TT excuses-moi! Mais comme l'a dit Vlad' tu es apparu quand j'en étais vers le milieu...j'aurai pû...mais je ne l'ai pas fait...et donc je te demande pardon pépé! Merci pour tes commentaire...merci! =D
Vlad': compris chef!
Partie 3: En avant!

*************************************************************Vlad’**********

Le xélor semble me sourire sous son masque d’acier. Grace au fait que je côtoie Moinon avec ou sans son masque, il m’est facile de discerner les expressions de ses camarades de classe temporelle. Ce sourire me créé un frisson, que j’essaye de faire discret, qui me parcourt l’échine. Je ne le lui rends pas…ce n’est pas ce qu’il attend et ça ne se prête pas à la situation incommode où je suis ancrée. Je garde mon visage neutre penchant plutôt vers la sévérité.

Je suis le dernier des dirigeants appelés. Dans la tente militaire, je suis seul avec le xélor qui semble me fixer. L’énutrof était partit le premier pour lancer ses meurtriers dans les rue de Murof à la recherche des « murofiens restés au chaud dans leurs maisons ».

Je pense à Moinon…enfin…au corps que je verrai peut-être, une fois rentré du combat, gisant par terre dans la maison des Nawégling. Gisant inanimé…avec un visage torturé par la peur et l’angoisse de la mort. Gisant inanimé comme ceux que j’ai tué auparavant. Enceinte en plus ! Peut-être que son ventre sera ouvert pour que le tueur puisse atteindre le bébé à l’intérieur et le tuer comme sa mère. Finalement…j’aurai dû l’écouter…et l’emmener avec moi.

Mes pensées sont trop nombreuses pour mon pauvre cerveau. Entre Fao’ qui est seul dans une armée qui n’est pas la sienne par ma faute ; Moinon et les tueurs d’Edouard Monfi ; Jeananas et les autres restés avec ma femme ; et surtout…TOUS ces murofiens que je vais devoir écraser, égorger, étriper, vider, étrangler, couper, déchiqueter, tuer.

Tous ces gens que j’ai croisés sur la Grand-Place avec un sourire aux côtés de celle que j’aime.

Toutes ces jeunes femmes, frêles ou vigoureuses que j’aurai aidées habituellement avec l’aide de celle qui m’est chère.

Tous ces hommes, innocents ou forts à qui j’aurai adressé un signe cordial dans ces rues tant aimées par moi et celle qui occupe mon cœur.
Et surtout…

Tous ces amis…avec qui j’ai ris, pleuré, bavarder, chamailler, passer de si bon moments, parlé en compagnie de Magnon.

Aujourd’hui est venu…et il est de mon devoir de les éliminer jusqu’au dernier. Voici mon cadeau de remerciement pour ces quelques années de bonheur qu’ils m’ont offert : la mort. J’aurai à les tuer jusqu’au dernier…sans le soutient habituel de celle qui compte le plus à mes yeux.

Toutes ces horreurs…je les ferai…et seul. A jamais…je serrai seul.

Moinon. Peux-tu seulement m’entendre si je t’appelle à l’aide ? Peux-tu seulement encore m’aider ? Peux-tu seulement encore m’offrir un de tes sourires que j’aime tant ? Peux-tu seulement encore respirer ? Peux-tu seulement imaginer ce que je m’apprête à faire ? Et…si tu es…par je ne sais quel miracle, encore en vie après tout ça…
Pourras-tu seulement me regarder en face sans voir le monstre que je suis et que j’ai caché durant ces quelques années ?

NON

C’est la seule réponse possible à toutes ces questions. Non, tu ne m’entendras pas. Non, tu ne viendras pas me sauver. Non, tu ne me souriras plus. Non, tu es morte. Non, car j’ai bien caché mon jeux. Et non, et je te comprendrai…car moi-même je me dégoute. NON. C’est ce mot qui résume maintenant ma situation. J’ai envie de crier, d’exploser en pleur pour lâcher ce NON coincé dans ma gorge serrée.
Le xélor semble me sourire de nouveau. Mes mains me démangent. Non ! La violence sera pour plus tard, quoique s’il y a bien une personne pour laquelle je n’éprouverai aucun regret pour l’avoir éliminer…C’est bien ce xélor qui semble se réjouir du futur massacre.

- C’est à vous. Dit-il enfin. Valimir du Gondor.

Je ne réponds pas, de peur de laisser le surplus d’émotion s’échapper de moi. J’acquiesce juste faiblement de la tête. Il me gratifie encore d’un de ses rictus.

- Je comprends maintenant notre Maitre. Grince-t-il. Vous êtes différent des gens que j’ai vu au sein de cette tente…des gens qui vous attendent dehors. Mais…je dois vous avouer que je ne sais pas si vous êtes différent « positivement » ou…

Il marque une pause le temps à son discourt de s’insinuer en moi comme un reptile de mauvaise augure.

- … « négativement ». Finit-il en rabattant le tissu de la porte pour me laisser passer. Ne décevez pas Xélor…c’est tout ce que j’ai à vous souhaiter.

Je ne lui réponds pas. Je sors de la tente en souriant intérieurement. Je suis sûr qu’il penche vers le « négativement », cependant, il est vrai qu’avec mes nombreux « exploits » auprès de Xélor, il ne puisse qu’avoir confiance en les directions et les choix de son maitre.

Une soudaine envie me prend. Et si je m’enfuyais. Là. Maintenant. J’ai tout perdu, et je vais tout perdre…il ne reste que mon honneur que je vais massacrer en même temps que ces murofiens. M’enfuir. Partir loin. Et tant pis si on me tue…je pourrais rejoindre Moinon. Au moins, je n’aurai pas à faire toutes ces choses horribles. Mais…

Des bruits. Des hurlements. Des acclamations. Des mouvements. Des signes. Des hommes. Des femmes. Des jeunes. Des vieux. Des innocents. Des brutes. Des idiots. Des inconscients. Des lumières. Des éclairs de couleurs vives. Et surtout.

Une foule impressionnante.

Heureusement que j’ai gardé ma capacité à contenir mes émotions au sen de moi, car sinon, ils auraient vu un grand dadet arriver bouche bée en voyant le nombre qu’ils sont. Je me ressaisis et balaye la foule du regard.

- Où es-tu Fao’ ? Pense-je comme une mère qui cherche son enfant dans un parc.

Cette soudaine allusion fait ressurgir le sourire de Magnon dans mes pensées et j’essaye immédiatement de le faire partir. Ce sera mon seul point faible, il n’y a que elle qui pourrait me déstabiliser. Mon regard se pose enfin sur l’éni recherché. Pour lui montrer que je pense bien à lui et à sa situation peu agréable, je lui envoie un clin d’œil. Seulement…il n’a pas l’effet que je voulais. Autour de Fao’, une demi-dizaine de soldats s'écrient. J’écarquille de grands yeux ne comprenant pas ce qui se passe. Je regarde Fao’ qui lui, me gratifie d’un regard plein de reproches énervés . Il n’a pas dû comprendre ce que j’essayai réellement de faire.
En me concentrant sur les cris et hurlements, je peux entendre un nom…qui revient souvent…le mien. En une fraction de seconde, mon tympan est submergé de « Valimir ! » par-ci, de « Du Gondor » par-là, et même quelque fois de « Vlad’ ». Mon oreille cherche. Elle cherche un autre de mes noms. Elle cherche…désespérément…le « Vladisoupe ! » aux tintements magiques tants aimés. Seulement…je ne l’entendrai plus désormais. Je finis par me raviser et me donner une raison. Je lève les bras devant cette foule en délire. Tous s’écrient. Je reste ainsi pour demander le silence que quelques uns essayent d’installer avec de vils « Chhhh ! » ou « Chut ! » ou même le radical « Vos gueules ! ». Un semi-silence s’installe.

Je le laisse durer quelques secondes, le temps pour me préparer à mon speech. Je jette un coup d’œil nerveux à Fao’ qui a réussit à réveiller sa voisine. J’inspire une bonne goulée d’air.

- Chers soldats ! Commence-je en criant pour que ma voix soit portée vers le fond de l’immense salle. Chers soldas ! Aujourd’hui est un grand jour, celui qu’on attendait tous : la vengeance de Xélor. Mes soldats ! J’espère que vous serez à la hauteur de ce que j’attends de vous et surtout, de ce que Xélor attends de vous ! Prendre Murof, c’est aussi prendre une des bases commerciales les plus importantes du monde des douze ! Battez-vous avec courage et sans pitié ! Dans mon bataillons, j’attends des hommes et des femmes vigoureux, courageux et sans peur ! Je veux que vous ne vous occupiez que de vous-même, c'est-à-dire que si votre ami se fait attaquer : vous ne vous en occupez pas ! Si votre ami se fait tuer : vous vous vengez en tuant votre adversaire ! Est-ce clair ?! Ne vous laissez jamais distraire de votre mission ! Restez concentrés sur votre but jusqu’au bout ! Mais surtout : SUIVEZ-MOI !! Le seul qui ne m’écoutera pas, qui me désobéira, ne suivra pas mes ordres au pied de la lettre, j’en fais de la chaire à pâtée pour le repas des soldats de ce soir. COMPRIS ?!! Bon…maintenant que tout est clair…

Je m’arrête un peu. Ma main vient se poser sur le pommeau de mon épée. Dans un mouvement vif et un rire d’acier, je la tire de son fourreau pour la brandir au dessus de ma tête.

- EN AVANT !!! Hurle-je.

************************************************************Kiri’***********

- Quelle guerre étrange…vraiment. Laisse-je échapper.

Nous n’avons pas quitté le lieu de rendez-vous des troupes. Nos commandants –pour moi, un iop- nous ont postés selon les capacités de notre classe. Les iops, fiers guerriers, nous partageons la première ligne avec les sacrieurs, les osamodas ainsi que les écaflips. Suivent en deuxième ligne, les pandawa, sadida, sram et énutrof. Puis, les crâ plutôt postés en hauteur sur les rempares de la ville avec les féca, là pour envoyer leurs boucliers sur le maximum de gens. Puis, dans des tentes aménagées au sein de la ville, les énis sont tous rassemblés pour nous guérir en cas de blessures. Il manque juste les xélor…ils doivent sûrement être quelque part, près à utiliser leur pouvoirs temporels à l’abri.

Nous nous trouvons à la sortie Ouest de la ville. Les vastes plaines s’offrent à nous. Avec un beau temps comme celui-ci, je serais habituellement sortie de chez moi tout sourire. Je me serai promené dans les rues à la recherche de quelconque occupation. J’aurai croisé Maev’ et nous aurions bavardée ensemble. Puis nous aurions sûrement aperçu Jeana’ avec peut-être Kalaen dans les bras. Une de plus dans la discussion qui aurait tourné autour des enfants. Puis, Miam’, se serait jointe à nous, suivit de Rahlou’ et de Fao’ croisés par hasard dans les rues tortueuses de Murof. Au coin d’une rue, Moinon en compagnie de Vlad’, nous auraient souris et rejoins. Moinon aurait alors présenté à Miam’ les nouvelles choses qu’ils venaient d’acheter pour leur bébé et elles auraient débattu sur les couleurs ou motif et la discussion aurait changé une ou deux fois pour finir sur le problème de la laine de bouftout sur les peaux sensibles. Petit à petit notre groupe d’amis ce serait rassemblé, puis le couple Nawégling serait partit pour aller retrouver Cyanne, suivit de Maev’ qui doit retrouver son Nico’. Kami’ aurait alors surgit malicieusement d’un coin de rue. Toujours en marchant, en plaisantant et en se chamaillant, nous aurions trouvé Nico’ à la recherche de sa bien aimée. Nous aurions rit et nous serions partit à la recherche de Maev’. Nous l’aurions trouvé dans l’auberge qui roxxe en compagnie de Toro’, Cat’, Ninon et Panach. Nous aurions tous commandé un verre ensemble, et pris deux trois tables de l’auberge, sous le regard joyeux de Waelle et Akeha. Faolin nous aurait rejoint une fois de plus, mais cette fois-ci avec Cyanne dans les bras, et suivit de Jeana’ un peu en colère contre son mari, avec Kalaen dans les bras. Nous aurions pris alors le côté de l’un des deux époux. Nous aurions débattu sur le sujet, Ninar et Mimi serait arrivés ensemble, accompagnée peut-être de la nouvelle Lisi’, puis ça ce serai terminé en rigolade ou coup bas, comme d’habitude. Moinon et Vlad’ seraient partit ensemble, main dans la main. Nous aurions regardé l’heure et on se serait aperçu qu’il commençait à faire tard. Jeana’ nous auraient proposé d’aller chez elle malgré le bougonnage de Fao’. Miam’ aurait réussit à rattraper le couple du Gondor et leur faire part de l’invitation, tout de suite acceptée en sourire. Et nous aurions terminé la journée devant une tasse de tisane, café, ou thé, après un repas copieux. Nous serions tous repartit les uns après les autres vers nos lit accueillant. Je me serais endormi, pour attendre le jour du lendemain.

Seulement…cela ne s’est pas passé comme ça. Nous sommes là et je n’ai personne à mes côtés…même pas Vlad’ qui lui aussi est un iop. J’ai pu voir Jeana’ et Moinon qui réunissaient les personnes qui voulaient participer au « gardage » des mômes. J’avais refusé, n’étant pas vraiment faite pour le baby-sitting. Un peu plus loin j’aperçois Toro’. Il parait un peu nerveux lui aussi. Panach et Ninon sont plutôt à l’arrière. Je jette un coup d’œil dans mon dos et j’aperçois Sladiv et Darkly. Nous attendons tous. Nous attendons.
Mais quoi ? Mais qui ? Personne ne le sait. Nous attendons l’ennemi…ça d’accord. Mais qui est-il ? Et pourquoi nous veut-il la guerre ? Pourquoi Crâ nous a-t-il lancé une de ses flèches ? Pourquoi Sram nous a-t-il lancé une de ses armes ? Pourquoi ? Cela…personne ne semble le savoir. Nous ne savons rien…à part que nous allons nous battre. Mais nous ne savons pas pourquoi. Nous ne savons pas par quoi est motivé notre adversaire. Nous ne savons pas ce qu’il veut. D’ailleurs…comment peut-on être sûr qu’il va attaquer par le flanc ouest ? Veut-il s’emparer de Murof, qui est une base du commerce du monde des douze ? Veut-il simplement nous passer dessus ? Veut-il rayer Murof de la carte ?

Que veut-il et pourquoi les dieux sont dans cette guerre : voilà ce qui frustre tous les murofiens en ce moment même.

Le commandant iop lève un bras. Nous faisons silence. Nos cœurs se mettent à battre. Quoi ? Que ce passe-t-il ?

Le sol se met à trembler. Je lève les yeux vers le ciel pour voir si ce n’est pas un autre projectile des dieux. Nous…le ciel est azur…pas de mouvement sinistres. Je pose mon regard sur l’horizon. Plisse les yeux. Mon ouïe fine semble percevoir quelques cris…mais ils sont lointains. Le sol par contre tremble de plus en plus comme si un troupeau de bouftouts courraient maintenant autour de nous. Je tends l’oreille un peu plus. Mais d’où viennent ces cris ? Je plisse les yeux encore plus. L’horizon semble calme…Le sol est maintenant secoué de remous, les cris sont plus oppressants mais toujours masqués. Je manque de tomber par un ébrouement de terre plus dur. Je regarde à mes pieds. Une longue entaille s’est dessinée et part de ma position vers ceux de derrière. J’ai compris !

- Ne restez pas là !!!! Hurle-je en coupant le silence. L’ennemi est sous nos pieds !!

A peine ai-je le temps de finir ma phrase et de faire un bond de plusieurs mètres, que le sol se déchire en deux. Le sol vibre d’une telle puissance qu’on est projeté de toute part. Les cris sont tout d’un coup présents, ils proviennent d’en dessous de la terre. Quelques secondes s’écoulent, tout le monde à perdu pied, la majorité des troupes est sur les fesses. De la fissure maintenant beaucoup plus élargie sors des centaines de guerriers. Je brandis mon épée vers le ciel pour me donner du courage. Je m’élance vers le premier que je trouve.

Un sram. Je lui coupe la tête, tourne sur moi-même en balançant énergiquement mon épée sur un iop et un sadida. Morts eux aussi. Je m’élance vers un autre auquel je lui enfonce sur le sommet du crane ma lame. Mort lui aussi. Le suivant…là une autre cible. Je m’élance mais…l’ennemi bloque mon arme profitant de mon état de choc.

De la fissure, une tignasse rousse surgit, suivie d’un éni furieux. Ils s’élancent dans notre camp. Le grand iop tue une écaflipette, l’éni jette un mot sur un sram. J’ai le souffle coupé. Je suis en état de choc. Mais je reprends conscience juste avant qu’une carte ne se plante dans mon cœur. Non…ce ne peut être eux ! Je balance ma lame sur un pandawa. Je tournois vers un sadida, je déchiquète un vieil énutrof nerveux. Pourtant je ne les quitte pas des yeux. J’essaye de me rapprocher d’eux. Un coup sur une écaflip. Une vrille vers un sram. Tout va si vite. Une lame bloque la mienne. Je regarde son utilisateur. Et là…je pers ma respiration.

- Vlad’…souffle-je.
- Excuses-moi…dit-il en m’envoyant sa lame vers la figure.


Je la bloque à temps. J’essaye de lui assener un coup dans les côtés. Il esquive et essaye de me rendre la pareille dans le flanc droit. Je pare mais, plus vif que jamais, m’assène un coup de pommeau sur le crane. J’entends un petit craquement pas rassurant. Je perds pied. Mais me redresse. Il me tourne le dos, croyant en avoir finit avec moi. Je m’apprête à lui donner un coup fatal dans le dos mais il se retourne et pare avec virtuosité.

- Kiri’…abandonne !
- Pas question ! Dis-je en lui donnant un coup de pied dans le genou.
- Je…je ne veux pas te tuer…
- Alors ne le fait pas…
- Tu ne me facilite pas la tache…chère iopette. Réplique-t-il en essayant de me toucher de sa lame à mon flanc gauche.
- Alors comme ça, j’ai un ami traitre ? Demande-je.
- Et bien…je pense que tu as la réponse ! S’énerve-t-il. Laisses-moi Kiri’ ! Et pars loin de moi !
- Pourquoi ? Pour qui te bats-tu…et je te laisse !
- Pour Xélor ! Cri-t-il. En me donnant un autre coup sur le crane.


Un autre craquement glauque. Je sens ses mains s’emparer de ma taille. De sa force soudainement puissante, il me projette quelques mètres plus loin.

Pour Xélor ? Alors…est-ce bien pour les dieux que l’on se bat ?

**********************************************************Miamimwa********

Nous avons finis par nous installer là où les autres étaient partis se réfugier. Les groupes n’ont cependant pas changé, tout comme l’ambiance qu’il y avait avant l’intrusion du sanguinaire. Tout le monde s’efforce de faire comme si tout allait bien. Comme s’il n’y avait pas de guerre…Comme si nous n’avions pas dû changer d’endroit et se loger dans le sous-sol le plus lointain pour éviter la mort…Comme si c’était normal de garder plusieurs dizaines de gosses…Comme si…Comme si tout était normal.

Vous connaissez sûrement l’expression « Faire comme si », et bien c’est exactement ce que nous faisons…nous faisons comme si. Enfin…nous, en ne prenant pas mon amie xélorette, plus nerveuse que jamais. Au simple craquement de parquet –et comme nous sommes dans la partie où la vie n’est pas entrée depuis des années, et donc la partie la moins entretenue, les craquements se font souvent entendre- elle frissonne et une fois sur deux se retourne brusquement vers la personne qui a fait ce bruit, qui doit résonner dans son crâne encore quelques minutes après. Cependant…elle aussi fait comme si, enfin essaye.

Elle parle peut. Se retourne au moindre bruit suspect. Ne ris plus qu’à demi. Ne souris plus. Manie les objets et les enfants à la manière d’un robot. Autant dire, que malgré ses efforts pour tenir une conversation « comme si » avec les autres ; pour sourire « comme si » mais avec autant de sincérité qu’il n’y a de sucre dans le plat le plus amer ; pour rire « comme si » mais d’une façon bien étrangère à la sienne…Elle ne parait pas « comme si ».

Jeana’ avait été dans son cas au début mais avait réussit à rejeter ses peurs…ou bien tout contenir. Moi, je n’étais pas vraiment là. Cette scène qui doit encore hanter mon amie, je l’ai vécu comme dans les célèbres films de Hitch Kauke, au moment des meurtres… Nous ne voyons que l’homme qui brandit le couteau, nous n’entendons que le bruit de la douche, les pas…mais nous ne voyons ce qui se passe ensuite. C’est exactement ce que j’ai vécu. J’ai tout entendu…mais rien vu. Mais cela ne m’a pas empêché d’avoir eut la plus grosse frayeur, et la plus longue de toute ma vie.

- Hé ! les f…
- WAAA !!! S’écrie Moinon.
- Moinon ? s’étonne Mimi qui vient de faire irruption dans la salle d’une façon trop brutale pour le cœur de mon amie. Ça va ?
- Ou…oui…Souffle la xélorette. Je…je…je vais aller…remplir les biberons.


Je la vois prendre les sept biberons sur la plus grosse commode en ébène de la pièce. Elle fait quelques pas nerveux pour quitter la chambre.

- Je t’accompagne ! Lance-je.
- Non…ce n’est pas la peine. Répond-t-elle en essayant de me sourire.
- Ce n’était pas une question. Dis-je en la suivant. On revient ! Annonce-je à Jeana’, Charly le petit gars et Mimi qui semble un peu dépassée par les évènements.


Nous sortons de la pièce. Je me suis dit que ça serait peut-être bien qu’elle vide un peu son sac. Peut-être que ça irait mieux…Mais…Là je ne sais comment commencer la conversation. Nous nous dirigeons vers une salle de bain, nouvellement aménager en pseudo cuisine. Cette salle est vraiment belle. Harmonieusement meublée d’anciens meubles composés de riches matériaux. Elle est surtout très grande…et bleue ! Le sol est recouvert d’un carrelage un peu abimé par le temps. Il intervertit les couleurs bleues et blanches. Le mur est recouvert d’une tapisserie bleue tirant vers le gris, mais cela n’est dû qu’un tissu qui a du absorber des quantités de saletés durant toutes ces années. Il y a deux lavabos, une assez grande baignoire et pleins de meubles composé de tiroirs ou d’une minuscules armoire, tous le long d’un mur où sont posés dans le plus grands des capharnaüms touts les objets dont nous avons besoin…ou pas d’ailleurs. Une pile d’assiettes, suivie des vêtements de la petite Stavie qui ne nous a pas fait qu’une inondation, des biberons de formes différentes, des tétines aux couleurs vives, deux fourchettes, une chaussette qui a perdu son partenaire, puis nous arrivons au petit système que nous a installé Ninar avec son wakfu de feu, appelé entre nous le « réchauf’biberons ».

Moinon se penche lentement vers le bas d’un des meubles, l’ouvre par une mini porte qui fait tout une face. Quand elle se relève, elle a dans ses bras trois bouteilles de lailait qu’elle pose près d’elle et près du « réchauf’biberons », à un endroit où il n’y a encore aucun objet. Elle ouvre les biberons les uns après les autres, puis les remplis. Et je suis là…à la regarder…sans rien faire.

- Si c’est pour me contempler dans ma tache, il me semble que tu as mieux à faire. Dit-elle soudainement.
- C’était surtout pour voir comment tu te comportais dans tes rares moments de solitude. Réponds-je.
- Même en me suivant cela ne sert à rien…parce que tant que tu es là, je n’aurai pas droit à ma dose de « moments de solitude ». Dit-elle d’un ton sec.
- Pas très aimable finalement. Remarque-je. Je me faisais des illusions quand je te voyais sourire ou que je t’entendais parler mi-joyeusement.
- Dis-moi comment je pourrais rire naturellement. Comment je pourrais parler naturellement. Comment je pourrais me comporter naturellement.
- Et bien…je pense que…
- Ha mais pardon…j’avais oublié que tu n’avais pas de mari. Laisse-t-elle échapper.


Là…elle me prend de court. Comment…comment…comment oses-t…

- Que tu n’avais pas de mari partit à la guerre.
- …
- Que tu n’avais pas un gosse dans ton ventre !
- …mais…
- QUE TU N’AS PAS FAILLIS MOURIR EN CETTE JOURNEE MÊME !! Rugi-t-elle. EXCUSES-MOI DE TE DEMANDER DES CONSEILS ALORS QUE POUR TOI…tout va…bien…Finit-elle presqu’en chuchotant.


Prise de court…je la regarde en écarquillant les yeux. J’avais un peu oublié comment elle pouvait être en colère. Elle me regarde de ses yeux maintenant noirs, mais un peu rouges, dû aux récents pleurs sûrement. Sa bouche tremble comme avant qu’elle l’a rouvre pour continuer sa tempête. Maintenant…je m’en souviens.

- ALORS…SI TU N’AS PAS D’AUTRES ACTIVITES QUE DE ME REGARDER DANS MON MALHEUR, VA TE FAIRE FOUTRE AILLEURS ! COMPRIS ?!! LAISSE-MOI MA DOSE DE « MOMENT DE SOLITUDE » !! Hurle-t-elle.

Elle me regarde encore quelques secondes avant de s’effondrer en pleurs sous mes yeux. Là, deux options s’offrent à moi : celle d’une personne blessée, partir de la salle en la réprimant ou celle d’une véritable amie, la prendre dans mes bras malgré mon horreur pour les câlins. C’est la deuxième option que j’opte. Je lui tends mes bras. Entre deux pleurs, elle me regarde de ses yeux plus rouges que précédemment. Je lui souris. Puis…après quelques sanglots elle se rue dans mes bras que je referme sur elle, doucement. Elle pleure ainsi quelques minutes.

- Pa…pa…par…don…Sanglote-t-elle. Je…je…je suis…ho…rible…
- Pleure Moinon…pleure de tout ton soul et après tu me feras tes excuses. Dis-je.
- Mer…mer…mer…ci…pleure-t-elle de plus belle.
- On dirait une enfant. Lui chuchote-je.


Je lui laisse le temps de pleurer toutes les larmes de son corps…le temps que tout son stress s’évacue par ses yeux. Quelques minutes passes lentement. Ses pleurs s’écoulent…puis s’estompent petit à petit…laissant place à peut-être…un esprit plus clair. Nous restons tout de même ainsi encore quelque temps, à se serrer dans les bras. Au fond…nous en avions besoin toutes les deux.

- Pardonne-moi pour ma colère Miam’…Dit-elle. C’était vraiment…
- Oui je sais…mais je crois que…fallait que ça sorte. Te connaissant, ton seul moyen d’aller mieux dans ces moments c’est de les laisser partir, seulement depuis tout à l’heure tu gardes tout pour toi…alors c’est sortit comme quand on débouche une bouteille de vin. Explique-je calmement. En fait…c’était surtout pour ça que je suis venue
- Merci…merci Miam’…
- A ton service…ma petite fille. Souris-je.


Elle sort dans mon étreinte et prend son chiffon. Elle s’ensuit le visage, puis se mouche et retourne à sa tache. Elle me sourit. Mais ce n’est pas comme ses sourires forcés de tout à l’heure. C’est un vrai sourire. Je lui rends et quitte la salle pour aller aider Jeana’ qui doit sûrement être débordée avec tous les petits.
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Message par Fao Sam 5 Nov 2011 - 23:10

Je ne me vois pas à la guerre.
Ni à la garderie.
Hum...
Et si je faisais l'arbitre? Je ne fais que regarder...
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Message par Maev' Dim 6 Nov 2011 - 7:39

J'aime pas trop la manière dont tournent les évènements. Certes, du côté des "filles", c'est normal qu'il n'y ait que la peur et le stress à retranscrire. Mais Vlad' me déçoit vraiment beaucoup u _u Le summum a été lors du discours ! D'un il semble très content de sa place, de deux...
Dans un mouvement vif et un rire d’acier, je la tire de son fourreau pour la brandir au dessus de ma tête.
Non mais là, c'était trop...

Tu m'avais dit que Vlad savait lire les émotions de Moinon... Miam aussi ?
Elle me regarde de ses yeux maintenant noirs, mais un peu rouges, dû aux récents pleurs sûrement. Sa bouche tremble comme avant qu’elle l’a rouvre pour continuer sa tempête.

PS : Je ne vois pas Fao se battre non plus, plutôt s'éclipser rapidement :) (sans sens péjoratif, c'est même ce que j'attendais de Vlad)

Bon, eh bien j'attends la suite :)
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Message par Moinonminou Mar 8 Nov 2011 - 19:35

Fao': x) A la guerre il n'y a pas d'arbitre...même dans celle-là...désolée...
Maeve: D8 Faut vraiment que je fasse attention pour mes futurs parties ou texte! C'est vrai que ça fait passer Miam' pour un devin...et c'est pas trop le cas *SBAFF* Pour la manière dont tourne les évènements et bah...faut passer par là...
Partie 4: Du courage...il en faudra.

************************************************************Jeananas********

Par la fenêtre de la salle, je peux apercevoir que le soleil s’est couché, tout comme les enfants. Le premier jour de cette guerre s’est achevé. J’ai toujours une petite voix au fond de moi qui me souffle que tout cela n’est qu’un rêve, qu’à l’évidence, tout ne peut être réel. Malheureusement, le fait de devoir vivre au fond de ma maison par crainte, que Fao’ ne soit toujours pas là et que j’héberge chez moi des dizaines d’enfants ainsi que mes amis, contredit cette petite voix qui s’efforce à être rassurante.
Nous avons installé dans les pièces utilisées pour les dortoirs, tous les matelas trouvables dans cette maison. Nous avons couchés tous les enfants, assez proches des uns et des autres, sous des couvertures, aussi cherchées dans le manoir. Ils dorment à présent tous, ou du moins somnolent. Nous avons séché quelques pleurs, promis l’impossible, priés avec les peureux, rêvé avec les attristés, pleuré avec les plus convaincants et rit avec les courageux. Les enfants peuvent paraitre trop petits pour comprendre la situation…mais des fois, je me demande s’ils ne comprennent pas mieux que moi. La pièce dans laquelle je me trouve est baignée dans l’obscurité. Je viens de fermer les volets et de souhaiter bonne nui à un petit crâ. Charly et Anaïs, deux « adolescents » s’occupent de coucher les derniers. Je me dirige vers la porte entrebâillée laissant échapper quelques rayons de lumières provenant du couloir.

- Mme Jeananas ! chuchote une petite rousse.
- Oui ? Qu’y-a-t-il ? Dis-je en m’efforçant d’afficher un sourire convainquant.
- Mme Jeananas…vous…Vous croyez que mes parents vont bien ? Demande la petite, les yeux brillant d’espoir.


Cette question est malheureusement la plus posée mais aussi la plus difficile. Quoiqu’elle et moi savons pertinemment qu’il est très peu probable que ses parents ailles bien et même, si nous sommes pessimistes, qu’ils soient en vie…mais après tout…qui sait ? Je m’accroupis près d’elle et lui souris. Que répondre ?

- Qu’attends-tu ? Dis-je en prenant dans mes pensées la meilleur façon pour esquiver cette question.
- De quoi ? Votre réponse ?
- Non. Qu’attends-tu ?


Elle semble étonnée, quoiqu’il me soit un peu difficile de percevoir ses expressions avec l’obscurité ambiante. En tout cas, elle ne semble pas comprendre ma question…tout comme moi en fait. Je cherche une autre passe.

- Chère petite. Dis-je enfin. J’attends les beaux jours. J’attends que le soleil perce ces ténèbres. J’attends le retour d‘un être cher. J’attends que les rires reviennent. J’attends…j’attends…Hésite-je. J’attends. C’est tout ce que nous pouvons faire : attendre.
- J’attends…Papa et Maman. J’attends la fin de tout ça. J’attends demain. J’attends…que le sommeil m’emporte. J’attends des réponses. J’attends…l’espoir.
- Mais…l’espoir est toujours là. Il suffit de savoir où le trouver. Dis-je le plus mystérieusement. Ce n’est cependant pas une mince affaire…et personne ne peut t’aider dans cette tache. Nous devons le trouver de nous même. Mais sache tout de même, que l’espoir peut être partout. Oui partout ! De dessous les commodes poussiéreuses, en passant par les mots de tes amis…jusqu’à là.


Je lui désigne l’emplacement de son cœur. Je lui souris encore une fois, lui ébouriffe un peu ses cheveux et lui souhaite une bonne nuit. Je vais voir Cyanne et Kalaen qui dorment dans le même lit à barreaux, par manque de place. Ils dorment tous les deux paisiblement. Je sors enfin de cette salle. Mes yeux ont un peu du mal à se réhabituer à la lumière. Je distingue Miamimwa. Elle m’adresse un signe amical et nous nous dirigeons dans le salon où nous attendent les autres. Maev’ est sur les genoux de son Nicolicht, Cat’ bavarde joyeusement avec Kami’ et la sram nommée Héloïse. Moinon semble plaisanter avec Mimi, Ninar, Lisiana et la jeune crâ enceinte prénommée Janys. Miamimwa va s’assoir à côté de notre amie xélorette, et je prends place à côté d’elle.

Je n’ai vu ce salon qu’une fois avec ce jour. Il est assez petit et rectangulaire. La couleur rouge réchauffante domine sur les murs, les tapis, les tableaux aux visages plutôt mornes, ainsi que les meubles. Une cheminée est encastrée dans le mur en face de la porte et tout autour sont installés de vieux fauteuils moelleux et un canapé rembourré, tous agréables pour mon dos endoloris par ses enfants qui m’ont obligé à me courber le dos plusieurs fois. Nous n’avons allumé aucun feu, de peur que la fumée n’indique où nous sommes et que nous sommes bien en vie. Moinon et Miamimwa racontent les péripéties de la jeune Claire qui a vomit presque partout, jusqu’à dans les cheveux du petit Justin qui à son tour s’étaient mis à vider son estomac sur sa voisine Mélissa. Ninar, Janys et Mimi nous racontent les mésaventures de la jeune Ophélaïs qui s’est malencontreusement enfermée dans les toilettes, et que courageusement, le jeune Marco était venu à son secours…mais n’avait pas fait mieux que de s’enfermer lui aussi.

Héloïse part et revient quelques temps après avec douze tasses de tisanes fumantes. J’en saisis une, rien de mieux qu’une boisson chaude et fruitée après l’effort. Nous nous décontractons. Cette journée à été assez épuisante et d’autres comme celle-ci nous attendent.

- J’aurai préféré du café. Soupire Janys.
- Nous devons le garder. Répond Miamimwa. Il n’y en a pas beaucoup, il faut mieux le garder pour les jours de grandes fatigues.
- Et du thé ? Demande Moinon.
- Le petit Ellyt a renversé accidentellement toutes les feuilles de thé. Dit Kamilla. Sachant que ce n’est pas super propre par terre, ça m’aurait étonné qu’un d’entre nous aime le thé aromatisé aux poussières.
- Des aliments…il en reste ? Demande Nico’.
- Pas beaucoup. Réponds-je. Il faut les garder pour les enfants et se rationner. Je n’ai pas un réservoir aussi grand que ma maison.
- J’ai faim. Grogne Miamimwa.
- Qu’est-ce qu’il nous manque…à part du thé, du café et des vivres ? Demande Mimi.
- Le lait commence à manquer. Répond Maev’.
- Il faudrait que les « bambins » n’en boivent plus…comme ça il en resterait pour les bébés. Résonne Moinon.
- Avec les petits problèmes quotidiens de fuites ou autres, nous avons un sérieux problème pour les vêtements. Dit Cat’. Les enfants n’ont que les vêtements qu’ils portent sur eux depuis ce matin.
- Nous pourrions charger certaines personnes de laver leur vêtements…hésite Héloïse.
- Impossible. Comme l’a dit Cat’, ils n’ont que les vêtements qu’ils portent sur eux. Réplique Lisi’. Pour les laver, il faudrait qu’ils les enlèvent, car nous n’en avons pas de rechange pour eux. Ça te dirait d’avoir à te trimballer à moitié ou entièrement nue devant des dizaines de gens que tu ne connais pas forcément ?
- Nous pourrions les laver durant le soir. Propose Ninar. On ne les verra pas puisque qu’ils dorment sous les draps. Pendants ces temps de « rassemblement » deux ou trois d’entre nous s’occuperons de laver les vêtements et ils sècheront la nuit. Nous leur redonnerons à leur réveil. Il faut néanmoins qu’ils notent leur noms quelques part dessus.
- Et nous ? Demande Maev’. C’est une très bonne idée…mais et nous ?
- Je propose de vous prêter mes vêtements. Dis-je. Faudra faire avec le fait que ce sera peut-être trop petit. Nico’, tu prendras dans l’armoire de Fao’.
- Il ne faudra pas changer de vêtements tous les jours. Remarque Mimi.
- J’ai une idée ! S’exclame joyeusement Kami’ en se levant de son siège. Et elle règlerait pas mal de nos soucis !
- On t’écoute ! répondent Liliou et Mimi.
- Ça m’est venu à l’esprit quand tu nous as dit que tu nous prêterais tes vêtements Jeana’. Nous pourrions aller dans les maisons voisines, surtout la tienne Moinon, et piocher tout ce dont nous pourrions…
- Attends. Coupe Miam’. Tu veux dire qu’on enverrait quelques uns d’entre nous pour sortir dehors, pour aller voler des choses dans les maisons voisines ?
- Sans moi ! S’exclame Moinon nerveusement.
- En gros…c’est ça l’idée. Répond Kami’.


Un silence pesant et nerveux s’installe. Je fixe ma tasse. Ce n’est pas une mauvaise idée…mais au moment même où Miam’ à dit « dehors », l’image effrayant du iop-xélor avait ressurgit de ma mémoire. Je frissonne. Moinon respire un peu plus fort.

- Réfléchissez ! Encourage Mimi. Ce n’est pas une mauvaise idée ! En moins de vingt minutes, nous pourrions réunir tout ce qui nous manque ! De la nourriture, des vêtements et même du matériel pour les enfants ! Il faut juste traverser la rue. Combien de fois l’avons-nous fait ? Ninar…tu viens avec moi hein ?

Un autre silence. Les visages se tournent peu à peu vers l’éliatrope qui fixe ses chaussures. Elle semble chercher ses mots. Mimi prend délicatement un de ses bras entre ses mains comme pour trouver le soutient de son amie.

- Mimi…tu ne l’as pas vu. Articule Ninar. Tu ne saisis pas l’horreur qui se promène dans les rues de Murof.
- Et si ça se trouve…il n’est pas seul. Remarque Cat’.
- Je veux pas…murmure le plus faiblement Moinon. Je veux pas…je peux pas…sortir…
- Moi non plus. C’est une bonne idée Kami’ mais ce n’est pas moi qui irais dehors. Répond Miam’ en prenant Moinon dans ses bras.


Mimi et Kamilla soupirent. Personne ne semble d’attaque pour sortir dehors. Ça semble bizarre comme ça : Avoir peur de sortir dehors. Mais, il est vrai que le fait de peut-être se retrouver nez-à-nez avec le iop-xélor ou l’un de ces acolyte…non merci ! Pourtant…nous allons manquer de tout petit à petit…
Je laisse échapper un soupire. Si seulement nous savions combien de temps va durer cette guerre ! Bon…pour les vêtements…on va s’en sortir…mai les aliments ! Si la guerre dure plus de quelques semaines…on ne tiendra pas ! Les bébés mourront de faim, comme les enfants et nous ! Même si nous allons chercher de la nourriture dans les maisons voisines….il faudra se rationner. Mais…en effet : le mieux serait d’opter pour l’idée de Kamilla.

Je jette un bref coup d’œil sur chacun d’entre nous. Le silence plane toujours, et chacun semble réfléchir et regardant un point invisible. J’inspire et me lève vivement.

- J’irai. Déclare-je. Mimi’ et Kami’ vous viendrez avec moi. Nous ferons une maison tous les deux jours si besoin. Nous commencerons par chez toi Moinon…nous connaissons, le passage seras plus vite bouclé pour une première fois. Alors ?

Tous me regardent. Mimi se lève, suivie de Kami’.

- D’accord répondent-elles.
- Je viens aussi ! Dit Nico’.
- Okay. Bon…maintenant, je pense qu’il est grand temps d’aller se coucher ! Annonce-je.


************************************************************Ninon**********

Mais où est-il ? Où peut-il bien être ?! Il est quelque part ! Je le sens ! Mais où ? Où es-tu ?! Montres-toi ! Je t’en supplie ! Sois là ! Quelque part ! Soit vivant !

Je bouscule maladroitement toutes personnes se trouvant sur mon passage, des larmes perlant sur mes joues. Ma bouche tremble. Tout comme tous mes membres d’ailleurs. J’ai peur. J’ai mal. J’ai envie d’hurler, mais je n’ai pas assez de voix ni de courage. Et puis, ce serait bien égoïste de ma part. Tout le monde souffre ici…et pourtant, ils ne crient pas. Ma respiration s’affole de plus en plus. Il me manque quelqu’un…où peut-il bien être ?!

Je déambule ainsi dans les différents camps depuis une demi-heure au moins, mais il reste introuvable. J’ai besoin de lui…j’ai besoin de voir son visage…de le prendre entre mes mains…de pouvoir voir, tâter sa vie. Peut-être l’ai-je raté ? Peut-être que l’on s’est croisé sans se voir ? Peut-être qu’il est dans un autre camp ? Peut-être qu’il a changé d’endroit depuis ? Ou peut-être est-il tout simplement mo…

Je m’arrête. Non ! Je refuse de le croire ! Il ne peut être…Il ne peut pas ! Je me laisse tomber à genoux entre tous ces soldats. J’éclate en larmes, en secousses qui parcourent mon corps entier. Pourquoi n’est-il pas là ?! Des gémissements sortent de ma bouche ouverte, sans pouvoir les contrôler. Les personnes se trouvant à mes côtés me regardent…je sens leurs regards de pitié m’écraser. Ils doivent se demander qui est cette pauvre fille à gémir au milieu d’eux. Pourtant, ils ne colportent pas des paroles à mon sujet. Leurs yeux sont pleins de pitié, mais leurs voix ne peuvent parler d’une chose qui les touche aussi. Ils me laissent donc ainsi, pleurer, seule…sans mon Panach.

Ma tête est lourde. Je la coince entre mes genoux. Je me recroqueville là, en continuant de pleurer de plus belle. J’ai mal…très mal. Je ne vais pas bien du tout. A les écouter, on dirait que les battements de mon cœur frappent un S.O.S. en morse. Le monde semble vaciller autour de moi. L’absence de l’être cher pèse horriblement sur moi. Etrange…il n’est pas là…et pourtant…il m’écrase. Je sens une main se poser sur mon dos. Je lève vivement ma figure inondée de larmes.

- Ninon ! Que ce passe-t-il ? S’exclame une iopette aux cheveux violets.
- Que t’arrive-t-il ? S’inquiète un éliatrope.
- Tu t’es blessée ? Demande un deuxième éliatrope.
- Kiri’…Darkly…Sladiv…gémis-je.


Je me jette dans les bras de Kiri’ en pleurant encore plus fort. Elle me serre contre elle, tandis que les deux garçons me regardent d’un air mi interrogateur, mi inquiet. La iopette me réconforte, comme une mère avec son enfant. Elle passe sa main sur mon dos, chuchote des mots réconfortants dans le creux de mon oreille. Cela m’apaise un peu, mais ne tarit pas mes larmes.

- Qu’y a-t-il ? Demande doucement Kiri’.
- Pa…Pa…Panach…sanglote-je. Je…je…ne le…trouve…pas…
- Panach ? Tu ne sais pas où il est ? Pourtant…vous étiez ensemble lors de l’attaque…
- On a été vite…séparés…renifle-je. Je devais rester à mon poste fixe…lui, il devait avancer.
- Bon…on va le retrouver…il ne doit pas être loin. Essaye Darkly.
- Mais…je le cherche depuis tellement de temps ! Désespère-je. J’ai fait les deux tiers des camps, il est introuvable…
- Il est sûrement là ! Quelque part ! Encourage Sladiv.
- Non…dis-je lourdement. Il pourrait bien être…
- Arrête ! Ordonne Kiri’. On va le chercher et le trouver ! Je te le promets ! Allez ! Courage !


Elle pose ses mains sur mes épaules et me regarde fixement. « Courage ! » Répète-t-elle. Ensuite, elle me prend par la main, et nous partons -Kiri’, Sladiv, Darkly et moi- à la recherche de Panach.

Courage ? Je crois que j’en ai encore un peu…mais…c’est de l’espoir dont j’aurai surtout besoin en ce moment. Les soldats défilent, ils jouent aux cartes, se massent leurs membres endoloris, rient, discutent, nous regardent passer. J’en vois un qui pleure, un autre qui prie, un autre qui écrit dans un carnet. Kiri’ me tient toujours par la main, et Darkly a prit l’autre. Sladiv’ est derrière nous. Nous épions la moindre trace du murofien recherché. Nous faisons encore deux camps, pas la moindre trace. Nous avons commencé à interroger les soldats qui paraissent le plus calme. Aucun ne l’a vu.

- Mmm un roublard vous dîtes ? Avec un bandeau sur la tête ? Avec des armes à feux ? Se trouvant plutôt vers l’arrière ? Répète un écaflip. Oui ! Ça me dit quelque chose en effet ! Je crois que je l’ai vu à un moment…pendant la bataille !
- Oui mais là maintenant ! s’énerve un peu Sladiv. L’avez-vous vu maintenant ?
- Depuis qu’on est dans les camps de repos. Précise Kiri’.
- Ha…non. Je ne crois pas. Répond l’éca. Pardon de vous avoir fait une fausse joie.
- Bah…au moins, vous ne referez pas cette connerie au prochain qui vient vous poser cette question ! marmonne Darkly.
- Merci quand même. Réussis-je à articuler.
- Kiri ? Ninon ? Darkly ? Sladiv ? Demande une voix derrière nous.


Nous nous retournons vers la voix. C’est Toro’ ! Il sourit en voyant que c’est bien nous.

- Je vous cherche depuis un petit moment et …
- TORO’ ! M’exclame-je en me jetant dans ses bras.
- Ninon ? Tu…tu vas bien ? On dirait que tu as pleuré…
- Toro’…as-tu vu Panach ? Lui demande-je plein d’espoirs.
- Bah…non. Je pensais qu’il était avec au moins l’un de vous…mais on dirait que non.
- Nous le cherchons depuis quelques temps…enfin…Ninon le cherche depuis maintenant trois quart d’heure. Il ne nous reste plus que deux camps à faire…et nous aurons plus qu’à tout revisiter. Dit Kiri’ en me prenant la main, me forçant à lâcher Toro’.
- Ha…dit-il. Je me joins à vous ?
- Ce serait sympa ouais ! Dit Darkly.
- Bon…on est repartit. Annonce Sladiv.


Je les suis à nouveau, Kiri’ me tenant la main. J’en peux plus, mais il est vrai que le fait qu’ils soient tous à mes côtés et qu’ils m’aident, me réconforte…mais à quel prix ? Ils arrivent à me faire un peu croire à la survie de Panach…mais…s’il était vraiment encore en vie, nous l’aurions croisé ! Nous l’aurions vu ! Ou du moins, un des soldats que nous questionnons l’auraient vu ! C’est sans espoirs. Et pourtant, savoir mes quatre amis à chercher avec moi me redonne un tout petit peu d’espoir et de courage…suffisamment pour marcher en tout cas. Nous redemandons aux soldats s’ils ne l’ont pas vu. Nous arrivons au dernier camp. Il reste introuvable. Nous demandons tout de même à quelques soldats, mais encore aucun ne l’a vu. Au bout du quatrième, je me laisse tomber par terre à genoux. Je n’ai plus de force. Je n’ai plus de courage. Je n’ai plus d’espoir. Maintenant c’est une évidence.

Il n’est pas revenu du champ de bataille…il est donc…mort.

Des larmes silencieuses perlent sur mes joues. Je fixe le sol, immobile. Il faut que je l’accepte. C’était le risque de cette guerre. Je crois voir Toro’ se baisser pour me regarder. Il semble me sourire et me parler. Je ne l’écoute pas…et le regarde à peine. Je n’entends plus rien. Mon cerveau va exploser. J’ai encore plus mal. Et cette fois-ci…ce n’est vraiment pas le regard des gens qui m’écrase…mais mon sentiment d’impuissance…et son absence…sa mort.

J’ai envie de le rejoindre…mais pour l’instant, faire des gestes est bien trop compliqué, sachant que je ne peux ni écouter, ni regarder autre chose que le sol. Soudain, ce dernier s’éloigne de moi. Il bouge.
Comment est-ce possible ? Puis, une main entre dans mon champ de vision. J’ai soudainement une douleur qui s’empare de ma joue.

- Ninon ! Cri Toro’. Ninon ! Il y a quelqu’un qui veut te parler !
- Ninon…ça va ? S’inquiète Darkly.
- Ninon, courage ! Me réconforte Kiri’.
- Laissez-moi…Souffle-je. Laissez-moi…
- Quoi ? Non ! Il y a quelqu’un qui veut te parler ! Dit Sladiv’.
- M’en fout…laissez-moi…
- Mlle Ninon ? Demande une voix.
- Laissez-moi…
- Excusez-moi, mais…
- LAISSEZ-MOI !!! Hurle-je.


Je me débats, retrouve mes jambes et cours. Je cours aussi vite que je le peux. Je manque de renverser des dizaines de personnes sur mon passage et de tomber. Les larmes se font de plus en plus nombreuses et grosses. Je hurle de désespoir. Ça y est…je l’ai fait. Je cris. Tous les soldats me regardent en ouvrant de grands yeux. Je me déchire les cordes vocales. Je m’en fiche que vous vouliez du silence ! Frappez-moi ! Hurlez-moi dessus ! Je n’en ai rien à faire ! Je n’en ai plus rien à faire ! J’ai perdu celui que j’aime…alors…que peut-il m’arriver de pire ? Pourtant…vous ne me grondez pas…vous me regardez tous passer avec…ce regard de pitié. Non ! NON ! Pas de la pitié ! Pitié ! Pas de ça ! Je trébuche et m’étale de tout mon long. Je gémis fortement. Je vois deux pieds se poster devant moi. Je lève encore une fois ma tête vers le sacrieur qui me regarde avec impuissance.

- Ninon ? S’étonne Gemstone. Mais…que fais-tu là…comme ça ?

Je me lève essaye de me calmer. Je le regarde dans les yeux. Ma bouche tremble, tout comme l’ensemble de mon corps.

- As-tu…as-tu vu…Pa…nach ? sanglote-je.
- Oui…mais…il est en mauvais état. Répond-t-il.


Je manque de tomber en arrière sous l’effet de la surprise, mais deux bras me prennent derrière moi. Je lève les yeux vers la personne.

- Ninon ! Le monsieur à dit qu’il savait où se trouvait Panach ! S’écrie Kiri’.
- Il…il…sait où..il est ? répète-je.
- Oui ! Il est dans une tente infirmerie…dit Darkly.
- Ce mec te cherchait depuis un petit bout de temps. Dit Toro’.
- Panach te demande. Continue Sladiv’.


Co…comment ? Alors…il n’est pas mort ? Je n’en crois pas mes oreilles…j’ai l’impression que c’est un rêve.
Mes amis me conduisent à la tente indiquée par le soldat. J’ai l’impression de flotter…Je…je vais le voir…La tente est là…devant moi. Avec l’espoir et le courage qui m’ont maintenant regagné, je rentre dans la tente. Sauf que là se trouvent des dizaines d’autres soldats blessés…et c’est aussi là, que je me rends compte de la situation. Si Panach est bien là…il lui est forcément arrivé malheur. A ma droite, un osamodas avait perdu sa jambe. A ma gauche, un sram a perdu un œil. Je tremble. Comment sera Panach ? J’avance doucement…mon regard balayant tous les lits. Je prends biens soin d’éviter les énis pour ne pas les embêter dans leurs tâches. Puis soudain…

Il est là. Sa jambe droite est emballée dans un tissu blanc…maculé de sang. Son bras droit pareil…Je remarque qu’il y a un vide sur son flanc gauche…il a perdu un bras. Son regard croise le mien. Une joie s’empare de tout mon être malgré le piteux état de mon amour.

- Ninon ! s’écrit-il.

************************************************************Nicolicht********

Le midi est passé. Jeananas nous a réunis, moi, Kamilla et Mimi pour nous préparer à partir dehors. J’ai mis mon masque du psychopathe, comme d’habitude. Maev’ me tient la main, pour m’encourager…en quelque sorte. Je serre sa paume. Jeana’ reste silencieuse et nous jette quelques coups d’œil. J’entends Kamilla soupirer. Que faisons-nous ? Pourquoi avons-nous tellement peur de sortir ? Des bruits de pas se font entendre et Moinon, Miamimwa et Ninar arrivent. Miamimwa nous lance un sourire et nos pieds nous guident jusqu’à l’entrée. Nous ne disons rien. Je serre encore plus fort la main de Maev’ qui me prends le bras. Nous nous arrêtons à quelques pas de l’encadrement de la défunte porte. Une légère brise souffle sur nos visages engourdis par le stress. Moinon s’excuse et repart déjà. Miam’, Ninar’ et Maev’ restent pour notre départ. La sacrieur nous confie de grands sacs en toile.

« Faîtes attention à vous. » Dit-elle en brisant le silence. Jeana’ lui sourit pour lui donner confiance, mais aussi pour se remonter le moral. Elle jette un regard dehors, puis fait un signe d’adieu à son amie. Pendant que Jeananas fait ses premiers pas en dehors de la maison, je me retourne vers Maev’ pour l’embrasser. Puis, je suis Mimi’ et Kamilla.

Une ville abandonnée. Voilà ce qu’est Murof à l’instant présent. Une fois sortit de la maison Nawégling, on le remarque plus facilement. Cette rue, si souvent traversée par les murofiens…est horriblement silencieuse. Rien ne bouge, aucun bruit ne vient troubler ce silence plus qu’écrasant. Nous traversons la rue des Enudis pour aller dans la maison d’en face…celle de mon grand ami le iop à lunette. Jeana’ mène la danse et arrive bientôt devant la porte. Elle pose sa main sur la poignée. Seulement, comme il était prévu, la porte est verrouillée. Moinon lui avait donné les clefs, qu’elle prend avec le plus grand tact pour qu’aucunes ne s’entrechoquent. Elle en rentre une dans a serrure et déverrouille la porte du n°239. Nous entrons tous silencieusement. Une fois tous rentrés, je ferme la porte derrière nous.

Jeana’ désigne du doigt Kamilla puis Mimi’ et pointe son index vers la cuisine, puis moi, elle et la chambre. Son index finit sur sa bouche : aucun bruit. Nous nous comportons comme des voleurs, et pourtant nous sommes dans l’antre de nos amis ! Je me dirige avec Jeana’ vers la chambre des du Gondor. J’hésite un peu avant d’entrer, contrairement la fécatte qui semble se ruer comme une curieuse dans la pièce. Que dirait Vlad’ s’il débarquait ? Est-il vraiment convenable d’entrer ainsi dans cette pièce si intime pour mon ami ? Je repense vite-fait à ma chambre où tout traine partout. Leur chambre est-elle comme ça ? Pourrais-je y trouver la lingerie d’un des deux ou d’autres trucs qu’on ne montre pas habituellement aux autres ?
Jeana’ pointe sa tête hors de la pièce et me lance un regard de reproches, ce qui ce traduit par : « Bouge tes fesses ! ». Je déglutis et finis par pénétrer dans cette pièce. Finalement, tout est assez bien rangé…seuls trainent des vêtements de Vlad’ vers l’armoire, ainsi que la chemise de nuit de Moinon sur les draps en boule. Jeana’ à ouvert un coffre et prends les objets que Moinon et Vlad’ ont acheté pour leur futur enfant. Nous sommes vraiment des voleurs. Prendre ainsi les choses que nos deux amis ont achetées ! Cela me dégoute. Jeana’ me lance encore un regard foudroyant et me montre l’armoire. J’ai pour mission de prendre les vêtements « mettables ». Je me dirige vers l’armoire lentement. Je l’ouvre et tombe sur la garde-robe de Moinon ainsi que les pantalons de Vlad’. Cela est totalement inutile, les filles ont déjà les vêtements de Jeana’…pourquoi leur faudrait-il les vêtements de Moinon ? D’accord, peut-être les robes, hauts et pantalons de la fécatte sont légèrement petits pour certaines d’entre-elles, mais laver leurs vêtements n’est pas aussi long ! Porter un truc trop petit quelques heures…il n’y a là rien de franchement difficile.

Je tends ma main vers la première robe de la xélorette que je trouve. Je soupire, puis arrête mon geste. Je ferme l’armoire et regarde Jeana’. « Désolé…c’est trop pour moi. » Pense-je. « Ça ne me ressemble absolument pas de voler les vêtements d’amis, et de fouiller ainsi dans leur armoire. » Elle fronce les sourcils. Je m’en fiche. Je sors de cette chambre et pars vers la cuisine. Plus je m’éloigne de cette pièce, plus ma conscience semble aller mieux. Une fois arrivé, je me dirige vers Mimi’ qui dévalise leur garde-manger. Son regard est assez sérieux, mais certains coups d’œil vifs lancé par-ci par-là, montrent que le stress l’habite elle aussi. Est-ce le fait de cambrioler cette maison ? Ou bien a-t-elle finalement peur de l’arrivée d’un acolyte du sanguinaire aperçu le jour dernier ? Je m’approche d’elle et lui tapote l’épaule. Je lui fais signe de partir, mais elle va sûrement comprendre qu’elle doit me remplacer dans la chambre. Elle me regarde, puis retourne dans son pillage en soupirant. Ce qui signifie : « Laisse-moi, je suis occupée. » Tout d’abord j’ai du mal à comprendre, mais elle ne prête plus attention à moi. Non ! Je ne veux pas y retourner ! Je me dirige alors vers Kamilla qui fouille les placards. Elle semble ne pas être trop préoccupée par ce que nous faisons. C’est comme si elle vidait son garde-manger pour le laver : un truc totalement banal. Elle au moins n’est pas atteinte par la culpabilité. Je lui fais le signe de partir, mais elle aussi me regarde puis retourne dans son travail, ce qui se traduirait par « Dégage tu me déranges. » Je n’en reviens pas. Aucune ne veut me laisser sa place. Je regarde Kami’ avec un regard la suppliant. Je ne veux pas retourner dans la chambre. Je ne veux pas avoir à prendre les vêtements de la femme de mon ami. Je préfère prendre la nourriture, cela me semblera plus utile et peut-être moins « hors la loi ». Je la regarde avec insistance, seulement je me rends compte qu’elle ne peut pas voir mon expression puisque j’ai mon masque. Elle me regarde de nouveau, soupire. Puis d’un geste irrité, elle me tend son sac avant de prendre le mien et de partir vers la chambre avec un pas énervé. Finalement, peut-être qu’elle aussi ne se sent pas clean…J’ai envie de lui lancer un merci…mais, briser ce silence qui semble nous protéger depuis le début de notre excursion est hors de question.
________________________________________________
Apparition de Ninon! Et pour le passage de Nico'...je le trouve plutôt space...mais bon, je voulais tout de même le mettre...
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Message par Fao Mar 8 Nov 2011 - 20:17

Nicolitch ou Nicolicht?

Janys, une jeune femme enceinte?
*mode sérieux* Génisse : vache qui n'a pas vêlé (qui n'a pas eu de veaux)
*mode... autre* Enceinte? Enceinte de qui?
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Message par Kiart Mar 8 Nov 2011 - 20:20

Sigh, j'me sens triste... Pour me venger Moinon', dans ma prochaine fic', tu sera celle qu'on torturera d'atroces façons pour lui soutirer des infos sur les méchants 8DD
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Message par Maev' Mer 9 Nov 2011 - 11:23

Cette partie est déjà plus intéressante, je trouve :) Bien qu'un peu longue parfois.
Bref ! J'ai encore trouvé des petits détails qui m'embêtaient...

La petite rousse qui parle à Jea a un langage un peu soutenu...
-J’attends…Papa et Maman. J’attends la fin de tout ça. J’attends demain. J’attends…que le sommeil m’emporte. J’attends des réponses. J’attends…l’espoir.
Je me serais contentée de "J’attends…Papa et Maman. J’attends la fin de tout ça. J’attends demain. J’attends…je veux dormir !" Ou quelque chose de plus "enfant" en tout cas ;)

Ça semble bizarre comme ça : Avoir peur de sortir dehors.
Vive les pléonasmes ! \o/

-Mmm un roublard vous dîtes ? Avec un bandeau sur la tête ? Avec des armes à feux ? Se trouvant plutôt vers l’arrière ? Répète un écaflip. Oui ! Ça me dit quelque chose en effet ! Je crois que je l’ai vu à un moment…pendant la bataille !
Quand j'ai lu ce passage, j'ai cru que l'Ecaflip se foutait de leur gueule et allait sortir un cinglant "J'en ai croisé une bonne dizaine ! Ça s'appelle des Roublards je crois !"
Sérieusement, un "bandeau sur la tête" n'est pas le signe distinctif que je donnerai à Panach... plutôt son écharpe rouge ! x)
_______________________
On peut encore attendre combien de parties ? :3

//EDIT : Maev' et Maeve, c'est pas la même !! Merci de mettre MaevE pour le perso de Murof... =/ //


Dernière édition par Maev' le Mer 9 Nov 2011 - 13:18, édité 1 fois
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Message par Ninar Mer 9 Nov 2011 - 11:59

Ninar se bat pas? NINAR SE BAT PAS? O_O
Vous connaissez rien d'elle à la fin x3x
Mais merci de la faire apparaître... Et Sladiv est un Iop .3.
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Message par Gaunt Mer 9 Nov 2011 - 16:48

moi j'dit: c'est le boooordeeeel 8D !!
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Description : Gaunt, jeune crâ, mesure un mètre soixante dix sept. Il porte une tunique rouge carmin bordée de fil d'or et de galons en feutre d'or, une épaisse ceinture lui tiens le vêtement brodé contre le corp. Il porte un pantalon marron en jute tressée. Sur le flanc, une longue ceinture en cuir rouge bordée de cercles et de décorations en or pend, son sabre richement décoré de pierreries et d'or, suspendu au bout.
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Message par Moinonminou Jeu 10 Nov 2011 - 21:08

Fao': ê_é Pardon? Nan, il n'y a aucun jeu de mots voulu...j'ai juste voulu appeler cette femme Janys...Et pour l'orthographe...^^° Excuses-moi Nico'...
Pépé: D8! Non! ça ne se fait pas!
Maev': Pour le prénom, j'ai essayé il me semble à partir de la partie suivant de mettre plus de "Maeve" que de "Maev'"...il me semble...'3' Bon...pour Panach, une écharpe...Et pour les parties restantes...il me semble qu'il doit en rester 5 ou 6...
Ninar': Sladiv' est un iop...ha...pardon...Et pour Ninar', pardon aussi! TT3TT C'est vrai qu'elle aurait été mieux sur le champ de bataille...
Core: \o/ Vive le bordel! Mais pourquoi en fait? '3'

En tout cas...merci à tous de me lire et de commenter! Merci à vous!
Partie 5: Le miroir d’Eliatrope et la montre de Xélor

************************************************************Maeve**********

Ils sont partis. Maintenant, j’ai peur pour eux aussi. Mes pensées oscillent entre Jeana’, Nico’, Kami’, Mimi’, Vlad’, Fao’, Kiri’, Ninon et tous les autres murofiens partis se battre. Cela fait maintenant deux jours que tout à commencé. Il est bientôt 19 heures…ils sont partis il y a deux heures. Peut-être ont-ils finalement décidés de faire deux maisons.

Je change la petite Eléanor qui me regarde en riant, montrant ses trois dents, agitant ses bras vers moi. Je lui souris. Ces enfants sont vraiment tenaces ! Pour les plus grands, nous avons organisé un atelier dessin, occupant les enfants de Ninar et Cie. Ainsi que les adolescents qui ont pour habitude de nous aider. Je me retrouve donc sans Solon, Zéphir et Nolwenn. Jeana’ nous a prêté toutes ses feuilles (dont certaines qu’elle est allée piocher dans le bureau de son mari) et tous les crayons qu’elle a pu trouver, ce qui fait qu’il règne une atmosphère bien calme et apaisante, pour une personne qui, comme moi, aime le son des plumes qui glissent sur le papier. Une fois changée, je prends Eléanor dans mes bras et la ramène dans la pièce des « bambins ». J’aide un peu Moinon et Miam’ puisque les bébés dont je dois m’occuper dorment. Une petite force s’agrippe à mon pantalon, c’est Sébastien. Je le prends dans mes bras et le berce un peu. Après quelques minutes, il se débat un peu pour retrouver le sol. Je le dépose à terre, puis me dirige vers la petite Lucie qui va mettre un crayon émigré (venant je ne sais comment de la pièce où dessine les enfants) dans sa bouche. Je lui retire de justesse et, inévitablement, elle commence à chouiner. Je la prends alors à son tour dans mes bras.

- Maeve ! lance une petite voix.

Je me retourne. Là, Sébastien est debout, sur ses deux pieds. Il est comme un peu secoué par son manque d’équilibre. Il lève une jambe grassouillette et la pose devant lui. J’écarquille mes yeux. Le petit Sébastien va faire ses premiers pas. Je pose en vitesse Lucie, viens m’accroupir devant le nouveau petit marcheur et tends les mains vers lui. Il rigole. Il pose l’autre pied devant lui, puis l’autre et ainsi de suite lentement.

- Bravo Sébastien ! Bravo ! Viens à moi…Dis-je.

Il rigole encore. Est-il conscient de ce qu’il fait ? Sait-il que c’est tout simplement…magique ? Sait-il qu’il vient de faire un grand saut vers le futur ? Sait-il qu’il est en train de faire un exploit ? Pour fêter cet évènement, je lui offre mon plus beau de mes sourires. Il rigole de nouveau. Est-ce qu’il a l’impression de voler ? Que ressent-il ? Peut-être se sent-il plus grand ? Peut-être se sent-il pousser des ailes ? Est-ce qu’en ce moment il a l’impression que l’impossible est possible ? Il est tout proche de moi et me tends ses petites mains. Ce moment est tout simplement magique.

- Maeve ! rit-il.
- Oui mon petit Sébastien…Bravo ! Tu es tellement grand ! Bravo !
- Maman !


Mon sourire disparait. Sa maman…son papa…Ils ne vivront jamais cet instant. Sébastien s’arrête et me regarde. Eux qui l’ont élevé…ils ne sauront jamais comment ça s’est passé… Ils ne sentiront jamais cette joie de voir leur enfant faire ses premier pas. Je suis en train de leur voler ce moment…moi qui ne suis rien dans leur famille…moi qu’ils ne connaissent pas. Ce moment magique…il est maintenant à moi. Je me sens pitoyable…Voler ce moment exceptionnel…c’est nul.

- Maman Maeve ? S’inquiète Sébastien.
- Je ne suis pas ta maman…
- Maman !
- Sébastien…je ne suis pas ta maman voyons.


Son sourire à lui aussi a disparu. Ses yeux se brouillent de larmes. Je m’affole. Le faire pleurer alors qu’il vient de réaliser cet exploit est nul aussi…j’enchaine bêtises sur bêtises ! Je lui souris et lui retends mes mains.

- Viens Sébastien…viens…
- Maman Maeve…gémit-il.
- Viens…chuchote-je.


Alors, d’un pas lourd de tristesse, il finit son exploit commencé pour se réfugier dans mes bras. « Maman Maeve »…a-t-il oublié sa vraie maman ? Ou bien…a-t-il simplement décidé de m’attribuer le rôle de maman-remplaçante ? Et si sa maman est morte ? Comment fera-t-il ? Que ce passera-t-il ? Je le serre dans mes bras. Ce petit…est tellement faible. Comment les Dieu pourraient-ils être aussi impitoyable ? A quoi sert cette guerre ? A tuer ? A détruire ? A séparer ? A massacrer les petits comme lui ? Là, il pleure dans me bras mais…quand il verra certains de ses amis repartir avec leur parents…et que lui personne ne viendra le chercher ? Pourra-t-il seulement encore pleurer ? Pourra-t-il comprendre que ses parents ne viendront jamais le chercher ? Je n’entends plus ses pleurs. Je le regarde, il s’est endormi. Je souris puis me lève et vais l’emmener dans la salle de dortoir.

Pauvre petit.

************************************************************Moinon*********

Ils viennent de rentrer. Ils ont l’air un peu exténués, mais leurs sacs remplis de provisions et de vêtements sont le bien venu. Avec Maeve, nous avons pris les sacs de Mimi et Nico’ pour aller les vider dans le garde-manger. Cette deuxième journée va s’achever. Avec nous, le petit Sébastien à l’air de ne plus vouloir quitter la crâ, qu’il nomme « Maman Maeve ». Je trouve ça mignon, même si ça n’a pas l’air de plaire à l’intéressée, le petit Sébastien à l’air heureux de s’être trouvé une nouvelle maman. La voilà suivie d’un petit chou et de son homme. « Voilà une toute nouvelle famille. » Pense-je. Je finis de trier les aliments puis pars de la salle qui sent l’ail, le curry et autres senteurs qui piquent le nez.
Je vais voir Jeana’, et passe par le grand couloir.

- Moinon ! Résonne une voix.
- Pardon ? Dis-je en m’arrêtant brusquement, surprise par cette voix rauque.
- Moinon !
- Qui est-ce ?
- Moinon ! Viens !
- Où ? Qui m’appelle ? M’affole-je.


La porte du salon que je viens de dépasser s’ouvre. Mon souffle est comme coupé, ma mâchoire chute et mes yeux s’ouvrent tellement que j’ai l’impression qu’ils pourraient glisser de leur orbite.

- Je te fais réellement cet effet là ? S’amuse Xélor. Allez, viens !
- Ou…oui tout de suite.


J’entre dans ce petit salon vert plongé dans l’obscurité. Xélor s’installe dans un fauteuil et m’invite à m’assoir sur le canapé en face de lui. Je le remercie, ferme la porte, plongeant tout la salle dans la pénombre et obéis à mon dieu.

- Et bien, chère Moinon, pourquoi tant de surprise de me voir ? Commence-t-il.
- Heu…pour être sincère, je vous croyais
là-haut avec les autres divinités.
- Et pourquoi cela ?
- Et bien, parce que Murof est en guerre…donc, pour encourager vos disciples…c’est plus pratique d’être
là-haut…j’imagine…non ?
- Je les ai déjà encouragés.
- Et puis, vous avez fait ressentir
l’appel, donc cette guerre doit avoir une grande signification pour vous. Donc, peut-être aussi, en train d’essayer de faire cesser les combats avec l’aide des autres divinités…
- En effet, je vous ai fait ressentir
l’appel. Alors, pourquoi es-tu là ?
- Mon mari m’a demandé de rester ici, à l’abri.
- Et pourquoi cela ? Les ordres de ce iop sont-ils plus importantes que les miens ?
- Heu…mais…ce n’est pas pour vous contredire mais, il m’a conseillée de rester ici pour garder notre bébé dans un endroit sûr…
- Donc tu as préféré obéir à ce iop plutôt qu’à ton dieu ? grince-t-il.
- Ou…oui. Hésite-je.
- Tant de courage ? Je ne t’en croyais pas capable !
- Je ne suis pas courageuse…marmonne-je.


Je sens son regard pesant sur moi, tandis que je pose le mien sur mes bottes. Je me rends compte de ce que j’ai fais, de l’audace que j’ai eus de désobéir à ma divinité. Xélor aurait tout les droits de me faire sans-classe sur le champ. J’attends donc son jugement, gênée par le silence ambiant.

- Quoiqu’il en soit, je suis venu te donner des nouvelles de ton « mari ».
- C’est vrai ? m’écris-je. Il va bien ? Il n’est pas mort ?
- Calmes-toi. Tiens…


Il me tend un miroir. Je regarde son cadeau avec étonnement. Il insiste pour que je le prenne. C’est donc ce que je fais puis je regarde Xélor, attendant une explication.

- Et bien qu’attends-tu ? Regarde ! Ordonne-t-il.

J’obéis. Mon regard se pose sur le petit miroir. Là, encore, je n’en crois pas mes yeux. Ce n’est pas mon reflet que je regarde…mais…Vladisoupe ! Il est là, dans le miroir, se battant de toutes ses forces avec son épée. Il cri. Il souffre. Mais…il est bien vivant. Un pandawa trépasse, puis une éca, puis une sadida. Il est vraiment doué. Quel est donc ce miroir ? Puis, je me rend compte qu’aux côtés de Vlad’, se trouve aussi une personne que je connais bien.

- Fao’ ! M’écris-je. Il est vivant !

Je lève les yeux du miroir vers Xélor, mais il n’est plus là. Je le cherche du regard.

- Bonne chance Namën Minou…souffle une voix.
- Xélor ?


Je le cherche dans les coins, vers la porte. Il est vraiment partit. Tout ça pour me donner ce miroir ? Impatiente, je regarde à nouveau celui que j’aime. Il est vivant. Je suis tellement soulagée. Je sors brusquement du salon vert et me rus vers Jeana’ pour qu’elle puisse voir son mari elle aussi. Je cours vers la salle des bambins où elle couche tous les petits. Arrivée devant la salle, j’ouvre violemment la porte.

- Jeana’ ! m’écris-je.
- Moinon ? S’étonne-t-elle. Que…
- Viens ! Vite !
- Mais que…
- C’est Fao’ ! Continu-je.


Elle écarquille ses yeux, pose l’enfant qu’elle avait dans ses bras et quitte la salle.

- Fao’ ? Répète-t-elle.
- Oui, tu vas me prendre pour une folle mais regarde là dedans ! M’empresse-je.


Je lui montre le miroir magique de Xélor. Elle le prend dans ses mains puis le regarde attentivement. Cependant…aucun sourire n’apparait sur son visage.

- C’est quoi cette nouvelle blague ? dit-elle enfin.
- Et bien…tu ne le vois pas ? m’affole-je.
- Le voir où ? Dans ton miroir crasseux ? s’énerve-t-elle. Franchement, je suis fatiguée alors laisse-moi finir ce que j’ai à faire !
- Mais…
- Il ne faut pas rire avec ce genre de chose. Finit-elle en rentrant de nouveau dans la salle pour continuer sa tache.


Je regarde à nouveau le miroir. Vlad’ et toujours là…et Fao’ aussi. C’est quoi ce miroir ? Xélor se fout-il de moi ? Etait-ce sa punition ? Pourquoi m’a-t-il donné ce miroir ? Pourquoi Jeana’ ne voit-elle pas son mari ? Suis-je devenue folle ? Décontenancée, je décide de revenir dans le salon vert.
Une fois de nouveau dans cette petite salle, je me rassois dans le canapé. Pourquoi il n’y a que moi qui puisse voir Vlad’ dans ce miroir ? Je regarde à nouveau Vladisoupe, puis repose l’objet magique sur la table basse devant moi. Je n’aime pas qu’on se moque de moi.

Je me lève et quitte la pièce. Une main glaciale me retient.

- Pourquoi ne le gardes-tu pas ? Il te fait peur ? Demande Xélor.
- Que faîtes-vous ? Demande-je.
- Jeananas n’a pas vu Faolin n’est-ce pas ? Mais as-t-u oublié que cette femme n’est pas ma disciple ? Pourquoi lui offrirai-je ce cadeau ?
- Pourquoi il n’y a que moi qui puisse le voir ?
- Et bien parce que je le veux.
- Pourquoi m’avez-vous offert ce miroir ?
- Pour t’inciter à aller te battre. Quelle question stupide.
- Est-ce vraiment vrai ? Ce que montre ce bout de verre ?
- Entièrement réel.
- Pourquoi faîtes-vous tout ça ? Qu’est-ce que je pourrais faire sur ce champ de bataille ? A part me faire tuer ?
- Tu pourrais aider ton Valimir…et…utiliser tes pouvoirs de xélorette.
- Jamais. Et puis, je ne ferai qu’encombrer mon mari.
- Tes pouvoirs te font-ils peur ?
- Ce n’est pas juste d’utiliser ce genre de pouvoir dans une guerre. Et puis, il y a d’autres xélor qui peuvent aider Valimir et utiliser leurs pouvoirs.
- Ils le font, mais une de plus ne serait pas de refus…Bon, j’ai des choses à régler
là-haut. Reprends le miroir, c’est quand même utile non ?

Il disparait…encore une fois, me laissant seule. J’hésite, puis me rue sur le miroir. Je le glisse dans une de mes poches et pars aider les autres. La réunion ne va pas tarder.
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- Je pense que nous avons de quoi tenir pour trois jours. Assure Miamimwa.
- Vivement que tout soit terminé…soupire Kami’.
- Je suis claquée…dit Mimi’.
- Nous pouvons programmer la prochaine excursion dans deux jours. Propose Jeana’.
- Oui, je suis d’accord. Répond Nico’.
- Vous pourriez vous diriger vers l’est…il y a de grandes maisons si je me souviens bien…dit Lisi’.
- Je viendrai avec vous. Lance Maeve.
- Moi aussi. Continu Héloïse. J’habite dans ses environs, et nous irons plus vite à plusieurs.
- Ce n’est pas une mauvaise idée. Approuve Ninar.
- Bon…nous avons bouclé tous les sujets ? Vérifie Miam’.
- Oui, Héloïse et Cat’…c’est à vous de laver les vêtements. Lance joyeusement Mimi’, contente qu’elle ne soit pas de corvée.
- Ha oui…c’est vrai. Soupire Liliou.


Les deux désignées quittent donc la salle pour aller dans la salle de bain, pendant que je me lève pour débarrasser le plateau où se trouve toutes les tasses vides. Je n’ai pas dit un seul mot durant la réunion, j’étais trop préoccupée par le miroir, par Xélor et par la joie de savoir que Vlad’ et Fao’ sont en vie. Je quitte donc la salle et suis les deux laveuses de ce soir. Une fois dans la salle de bain je me dirige vers le lavabo et y dépose la vaisselle, puis fais couler l’eau. Je remonte mes bandelettes pour me dégager les bras, prend le savon et mousse la première tasse qui me viens. Je la lave, puis une deuxième, puis une troisième et ainsi de suite. Une fois tout terminé, je les fais sécher et quitte la salle. De nouveau dans le couloir, je sors le miroir. Il fait nuit et ils se battent encore. Je marche prudemment ne lâchant pas un instant mon Vladisoupe des yeux.

Un coup d’épée à droite dans la figure d’un féca. Un coup de pied dans le ventre d’un sram. La tête d’un éliatrope écrasée. Le dos brisé d’un énu. Il va tellement vite, il est tellement agile. Ce Vlad’ ne ressemble pas beaucoup à celui que je connais. Non pas que je l’imaginais nul à l’épée…mais je ne le voyais pas si puissant. Il y a son expression que je reconnais. C’est celle qu’il arbore quand il écrit où quand nous parlons de choses importantes. Je me sens sourire. Je suis tellement heureuse de pouvoir le voir. Même si la situation ne se prête pas vraiment à la joie, mon cœur est plus léger.

Un sram l’attaque par derrière, une vrille et il pare. Décapite un sadida. Coup de poing dans la mâchoire qui se décroche de l’écaflip. Coup d’épée sur le crane d’une jeune sacrieur. Tranche les pieds d’un crâ. Puis les bras de la sram suivante. Un pandawa arrive par derrière pendant qu’il s’occupe d’une pauvre énue. L’alcoolique lui prend les épaules et le balance par terre. Mon souffle se coupe.

Vlad’ tombe à terre.

Non…

Son épée vole.

Non…

Le pandawa lève son sabre au-dessus de Vladisoupe.

Non…

Valimir le regarde impuissant.

Non…

Le pandawa abat son sabre vers lui.

NON !!!!!!!

- STOOOOOOOOOOOOOOOOP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Hurle-je.

Je lâche le miroir. Mets ma tête entre mes mains. Non…non…Je me laisse tomber lentement contre le mur le plus proche. Mes yeux sont écarquillés. Dans ma tête le sabre s’abat vers le sol en boucle. Non…J’hurle. Mes cordes vocales se déchirent. Non…non…non…

Ce n’est pas possible…Pas lui…pas lui… pas Vlad’ ! Mon cœur semble éclater. Mes membres ne répondent plus. Mon cerveau non plus. Pourquoi ? Pourquoi me l’a-t-on enlevé ? Pourquoi ? Ce n’est pas possible ! C’est injuste ! J’aurai dû obéir à Xélor ! J’aurai dû être là ! J’aurais dû ! Pourquoi lui ?! Les dieux sont injustes ! Je ne peux que crier. Aucunes larmes ne montent malgré ce qui vient de se passer…sous mes yeux…Je l’ai perdu…Je l’ai perdu…Il est partit. Pourquoi nous laisser ainsi ?! Et mon bébé ? Et moi ? Comment peut-on nous faire ça ?! Nous laisser seuls ?! Comment vais-je réussir à vivre sans lui ? Peuvent-ils vraiment m’infliger ça ? En ont-ils le droit ? Pourquoi cette guerre a-t-elle eut lieu ?! Pourquoi ? Pourquoi ?

D’un geste affolé, j’arrive à attirer le miroir vers moi. Je veux le voir…Il est un peu fissuré…mais je le vois toujours. Il ne bouge plus. Je suis terrifiée. Mon cœur ne répond plus. Je regarde ses bras, ses jambes, son ventre, son coup, son visage, sa bouche, ses yeux….Ses yeux livides. Ses yeux horrifiés qui sont rivés vers son agresseur qui…

J’écarquille mes yeux encore plus. Le pandawa…il ne bouge plus lui aussi. Son sabre est à une dizaine de centimètres de l’abdomen de Vlad’. Pourquoi ne ce passe-t-il plus rien ? Que ce passe-t-il ?
Je me lève en contemplant le miroir. Ce n’est pas possible. Je me rue maladroitement dans la salle de bain. J’ouvre la porte violement. Héloïse…Cat’…Elles ne bougent plus non plus. L’eau est figée. Je n’en crois pas mes yeux. Je cours vers la salle de réunion. Miam’…Nico’…Jeana’…Maev’…

Je m’effondre dans ce tableau figé. Ai-je réussis ? Ai-je…


Arrêté le temps ?

J’ai…utilisé mes pouvoirs de xélorette sans m’en rendre compte…Je regarde à nouveau le miroir.

« Reprends le miroir, c’est quand même utile non ? » …que dois-je faire maintenant ? Qu’est-ce que je peux faire ? Qu’elles sont mes possibilités ?

Est-ce que je peux réellement aller sur le champ de bataille et extirper Vlad’ de ce pétrin…et lui éviter la mort ? En ai-je le droit ? Est-ce vraiment juste ? Tant de personnes sont mortes…ai-je le droit de faire ma capricieuse ?

« - Pourquoi m’avez-vous offert ce miroir ?
- Pour t’inciter à aller te battre. Quelle question stupide. »


Xélor m’en a donné l’autorisation en me donnant ce miroir. Alors…qu’est-ce que je fais encore dans cette maison ?!

Je me lève, glisse le miroir dans ma poche, remonte le couloir jusqu’aux parties de la maison bien connues. Va vers la porte. Cette fois-ci, plus personne ne peut m’arrêter. En prenant une forte inspiration, je quitte la maison Nawégling.

Il fait nuit, et froid. Je frissonne un peu au milieu des rues désertes de Murof. Je dépasse d’un pas vif la Grand-Place, je traverse les rues vers l’ouest. Bientôt, je croise des tentes vides. Le champ de bataille n’est pas loin. Je continue. Courage Moinon !
______________________________

Un sram mort. Un sadida décapité. Un énu souffrant le martyre. Une écatte hurlant de frayeur. Un bras par-ci, un pied par-là, une jambe, un corps, une pandawa. Quel sinistre paysage. Je cherche toujours mon Vladisoupe. J’essaie de me repérer avec le miroir, mais je ne le trouve toujours pas. Je peux prendre autant de temps que je veux de toute façon…Mon regard balaye touts les soldats, tous les hommes et les femmes qui sont figées dans leur bataille. Soudain, mon regard croise celui d’une personne connue.

Toro est là, menacé par un écaflip. Je me précipite vers lui. J’analyse la situation, puis, je prends toutes les cartes de l’éca dont celle qui se précipite vers le cœur de mon ami, puis je pousse par terre la statue du disciple du dieu joueur. Je reprends mon chemin après avoir contemplé mon œuvre. Mon regard passe sur tous ces pauvres gens. Je marche encore et encore.

Mes yeux se posent sur un pandawa et pas loin, un éni qui semble effrayé par quelque chose d’atroce. Je me rue vers lui et là…je vois mon pauvre Vlad’. Je me dirige vers le pandawa et essaye de lui retirer son sabre. Je tire, je secoue, je donne des coups de pieds, des coups de poings. Rien à faire, il le tient fermement. Comment vais-je faire ? Je pourrais lui couper les mains…J’aperçois l’épée de Vlad’. Je vais la prendre, puis je reviens. Lui couper les mains…ça va être dur…maintenant qu’il est comme une statue…et que je n’ai pas une force énorme. Je n’ai plus qu’une seule solution.

Je me mets derrière Vlad’, passe mes bras sous les siens, les agrippe en tenant toujours fermement son épée. Puis…je ferme les yeux.

- Go…murmure-je.

Puis, d’un geste vif, je l’arrache à sa destinée et le balance à côté de moi. Le sabre va se planter dans le sol. Le pandawa écarquille ses yeux, puis me regarde. Son regard me terrifie. En une seconde le voilà fonçant sur moi, fou de rage de s’être fait avoir par une xélorette comme moi. Je ferme les yeux, incapable de faire quoique se soit, redoutant la peur. J’entends un choc. Devant moi, le pandawa s’étale de tout son long, mort. Je regarde Fao’.

- Ce n’est pas la place d’une xélorette enceinte et peureuse ! Ressaisis-toi avant de mourir. Me lance-t-il d’un ton excédé.
- Moinon ? murmure Vlad’.
- Tiens ! Et remues-toi ! Lui cris-je en lui lançant son épée à temps pour qu’il pare un sadida.
- Que fais-tu là Magnon ?! S’écrit-il.
- A ton avis ? Je suis venue te sauver !


Vlad’ passe devant dans mon champ de vision pour achever le pauvre éca qui voulait s’en prendre à moi. Pour ma part, je suis un peu perdue…des ennemis arrivent de partout. Mes jambes tremblent. J’envoie dans le crâne d’un sadida un autre de mes engrenages et matérialise mon énorme montre. Je la fais tournoyer autour de moi en évitant soigneusement Vlad’. Une pauvre sram se la prend de plein fouet dans le ventre et vole quelques mètres plus loin. J’entends un cri par derrière moi, je tourne mon regard vers un sacrieur qui court dans ma direction. Vlad’ s’interpose et lui règle son compte.

- Me sauver ? Reprend Vlad’. Mais comment ? Comment es-tu apparue comme ça derrière moi ?
- Aurais-tu oublié que je suis une xélorette ?
- Non bien sûr !
- Et bien…j’ai arrêté le temps ! Je me suis servie de mes pouvoirs ! Quoi de plus banal pour une disciple du dieu Xélor !


Ma montre balance deux écaflips, j’entends la lame de l’épée de Vlad’ s’entrechoquer avec d’autres armes et mêmes des os de pauvre gens sur lesquels sont tombée cette lame destructrice. Fao’ est à nos côtés, marmonnant des Mots toutes les secondes ou envoyant ses poings dans quelques mâchoires, ventre, cous, dos, et même quelques coups de pieds. Cela ne l’empêche pas de me lancer des regards furieux et angoissés.

- Tu as arrêté le temps ? Répète Vlad’ abasourdit.
- Oui ! Et donc, je me suis précipitée pour t’extirper de la trajectoire du sabre de cet alcoolique.
- Magnon…


Pas le temps d’entendre le reste de sa phrase, une sadida court vers moi. Mon mari se rue sur elle avant qu’elle ne m’achève. Je continue de balancer ma montre dans le dos d’un iop et je manque de l’éviter. Mon ventre pèse lourd et les déplacements sont difficiles. Quelques pas par-ci, et par là, et me revoilà près de ce grand iop du Gondor.

- Arrête le temps ! S’écrit-il soudainement.
- Quoi ? Maintenant ?!
- Oui maintenant ! J’ai à te parler ! Il faut que je t’explique certaines choses !
- Mais…tu peux le faire maintenant non ?


Vlad’ envoie sa lame sur un sram trop près de moi. J’envoie un engrenage dans le crane d’un sacrieur, Fao’ achève une écatte avant qu’elle ne m’envoie quelques unes de ses cartes. Tout va tellement vite, je n’arrive pas à calculer où je dois envoyer mon arme, ni où sont mes ennemis. Je suis vraiment un boulet. Je passe derrière Vlad’.

- Arrête tout de suite ! ordonne-t-il.
- Mais tu vas t’arrêter aussi !
- Et bien fais en sorte que je ne m’arrête pas !


Je me concentre. Ferme les yeux. Arrête tous mes mouvements. Si je me fais attaquer il y aura Vlad’ ou Fao’ pour me défendre. Je me concentre sur Valimir, sur mon corps, mon pouvoir, cette trainée de frisson qui parcoure tout mon être, le tic-tac assourdissant qui résonne dans ma tête. Ça y est. J’ouvre les yeux pour vérifier que Vladisoupe bouge encore.

Il me regarde, me sourit. Il lâche son épée, s’avance vers moi et me prend dans ses bras. Nous restons ainsi, dans les bras de l’autre. Je lève mon visage vers le sien. Il relève mon masque.

- Tu es géniale…murmure-t-il.
- Pas autant que toi…


Nos lèvres se trouvent. Je savoure ce moment. Avons-nous réellement le droit de faire ça ? Alors que certains souffrent ? Alors que mes amis me cherchent sûrement dans la maison Nawégling ? Alors qu’autour de nous, des gens perdent leur vie en ce moment même ? Avons-nous réellement le droit de profiter de ce moment ?

Ho et puis zut !

*************************************************************Vlad’**********

- Des…des…des murofiens ? répète Moinon en balbutiant. Je viens de tuer des…murofiens ?

Nous sommes toujours sur le champ de bataille, dans cet univers stoppé par les pouvoirs récemment découverts de Magnon. J’ai décidé de tout lui expliquer, tout. Que je me bats pour Xélor et ce, depuis quelques années. Que cette guerre est faite pour qu’il prenne le pouvoir. Que mon armée doit réduire à néant les murofiens pour qu’elle s’empare d’une base du commerce du monde des douze. Que je suis -enfin pour être plus précis : étais- un des plus fervents soldats de l’armée xélor. Que j’ai massacré plus de monde qu’elle ne puisse l’imaginer. Que donc…je suis un monstre. Au fur et à mesure que je lui exposais la situation son sourire à disparut, elle s’est écartée de moi, semblait s’effondrer.

Elle me regarde. J’ai envie de lui dire : « Mais je ne suis plus ce que j’étais ! J’ai changé Moinon ! Je te le promets ! Je ne suis plus un monstre ! Je ne suis pas un monstre ! Je suis un murofien ! Et j’en suis fier ! Et je t’aime ! Alors ne me quitte pas ! J’ai besoin de toi ! ». Mais tout cela ne rimerait à rien. Je ne suis plus ce que j’étais ? Tu parles ! Et qu’est-ce que tu faisais alors ? T’as changé ? Pfff ! Mais oui…et donc, là tu ne tuais personne n’est-ce pas ? Surtout pas des murofiens puisque tu es murofien et fier de l’être ! Tu n’es pas un monstre ? Et puis quoi encore ? Pourquoi se mentir mon cher Valimir ! Tu le sais que tu es un monstre ! Tu le sais très bien ! Et là, dans les yeux de Moinon tu le vois encore mieux ! Vois comme elle te regarde ! Exactement comme si tu allais lui sauter dessus pour la tuer ! Elle-même tremble devant toi ! Tu vas tout perdre…et ce sera bien fait pour toi sal monstre !

- Vlad’ ? murmure-t-elle.
- Excuses-moi…de ne t’avoir jamais rien dit. Je pensais que tout était finit…que je n’aurai pas à en revenir là.
- Mais…tu…
- Je pense qu’il est plus prudent pour toi de partir. De partir d’ici…et de ma vie.
- Pou…pourquoi ?! S’affole-t-elle.
- Comment pourrais-tu vivre avec quelqu’un comme moi ?
- Je l’ai bien fait pendant quelques mois…et puis…chacun a ses côtés obscurs. Pourquoi serait-se plus prudent pour moi que je parte ?
- Tu l’as bien vu ! Je…j’ai tué tant de gens ! Je suis comme Xélor ! Un monstre froid et qui tues toutes personnes n’étant pas de la même classe que moi ! Je comprendrais très bien que tu ais peur de moi !


Elle se tait. Ses yeux se baissent. Elle a peur. J’aimerai tellement refaire marche arrière. Revenir à hier matin et rester avec elle ! Elle n’aurait jamais su tout ça ! Fao’ n’aurait pas eut à entrer dans l’armée de Xélor. Comment faire demi-tours ? C’est totalement impossible. Elle relève son regard vers moi, s’avance un peu.

- Tout à l’heure tu m’as défendu contre tous les murofiens qui voulaient me tuer. Ce qui prouve que jamais tu ne me feras du mal ! Dit-elle. Peut-être que oui, vu comme toi tu l’interprètes, tu es un monstre…Mais, ce n’est pas pour autant que je partirai !
- Vivre avec un sanguinaire ? Un servant aveugle d’un dieu créateur de génocide ? C’est comme ça que tu vois ton futur toi ?
- Et c’est comme ça que tu te décris ?
- Et toi ? C’est comme ça que tu me vois ?
- Non. Et je ne vois pas pourquoi je te verrais comme ça et ni pourquoi toi tu te vois comme ça. Tu as peut-être commis des choses atroces, je le conçois…mais, tu sais faire aussi bien d’autres choses. Comme le fait de savoir que : ce que tu fais est mal. J’aurai vraiment peur de toi si tu essayais de me convaincre que oui, tu as raison de tuer tous ces murofiens qui ne sont pas xélors. Si les gens s’attardaient sur les défauts ou les horreurs commise par les autres, au lieu de vouloir les connaitre et les apprécier, personne ne serait ami avec personne. Nous avons tous commis des fautes irréparables, plus ou moins grosses, plus ou moins importantes, plus ou moins marquantes. Personne n’est entièrement noir ou entièrement blanc. Même Xélor a sûrement un bon côté…plus ou moins apparent.


Comment me vois-je ? Suis-je vraiment aussi noir que je me décris ? A-t-elle raison de croire en moi ? Que puis-je lui répondre ? « Non tu as tords ! Moi je suis entièrement noir. Tout comme Xélor. » ; « Est-ce vraiment ce que tu penses ? Ou dis-tu ça pour me faire plaisir ? » ; « Tu as le droit de me dire que tu es effrayée. Tu as le droit de partir en courant, ne te sens pas obligée de me convaincre que je suis bon. » ; « Pourquoi me dis-tu ça ? Pourquoi me mens-tu ? ». Seulement…aucunes de ces réponses…ne correspondent à ce que je ressens. Alors…tout simplement, j’ouvre ma bouche et je lui dis :

- Merci de croire en moi.

Et là, je vois sur ses lèvres, un sourire naitre. Petit mais…tellement illuminant. Eclaircissant les mauvaises pensées. Elle jette un regard autour d’elle, tourne un peu, pensive.

- Tu crois qu’il y a un moyen d’arrêter cette guerre ? Demande-t-elle.
- Je n’en sais absolument rien. Tout ce que je pourrais faire, c’est faire reculer mes troupes.
- Si tes soldas ne se battent plus…cela sera comme un point de côté dans le plan de Xélor ?
- Oui…il sera assez handicapé. Et puis, de toute façon, il devrait bientôt être l’heure d’arrêter le combat pour aller dormir.
- Faisons ça alors !
- Par contre Magnon…


Elle me lance un regard foudroyant.

- Non, je ne parti…
- Restes avec moi. La coupe-je.


Son sourire réapparait après un court instant de doutes. Elle acquiesce de la tête et remets son masque.

- Prêt ? Demande-t-elle.
- Oui…vas-y ! Ordonne-je.

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Message par Maev' Ven 11 Nov 2011 - 12:31

Encore une fois, j'ai beaucoup aimé :D J'attendais la partie de Maeve, pas pour le fait que ce soit mon personnage, mais pour son contenu : c'est tellement vrai, ces enfants qui s'attachent à ces femmes qui "remplacent", on peut le dire, leurs mères... Bel instant :)

Cette fois-ci, un seul détail m'a dérangée, c'est la parole de Maeve qui fait pédophile x)
-Bravo Sébastien ! Bravo ! Viens à moi…
Le "à moi" est de trop :')

Vivement la suite !
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Message par Fao Sam 12 Nov 2011 - 16:38

Alors, arrête-moi si je me trompe:
Références:
Harry Potter (le 1)
Pescotomagne (plus ou moins lointain)
Pour le dernier, je me rappelle plus... mais ça me dit qqchose... humpf..

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Message par Jeananas Sam 12 Nov 2011 - 18:34

Moi j'aurais dis plutôt le miroir "de la Belle et la bête" =D
Et Maev la nouvelle maman, fufufufu :3
La suite !
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Message par Moinonminou Sam 12 Nov 2011 - 20:27

Maev': Je suis contente que tu aimes la partie de Maeve :D Oui...c'est vrai pour la citation...ça fait un peu pédophile...x)
Fao': Et bien...heu...comment dire...Quand j'ai écris, je ne pensais pas du tout à ce que tu me cites là...^^° Mais c'est possible que ça soit lié...
Jeana': Et bien...Harry Potter ça marche aussi: Il lui montre ce qu'il désire le plus. Mais le miroir dans la Belle et la Bête convient aussi...

Merci à tous! :D La suite!
Partie 6: Planifications

Il fait noir. S’il n’y avait aucune de ses torches autour de moi, je pourrai voir toutes les étoiles. S’il n’y avait aucun de ses soldats, je pourrai entendre les doux bruits nocturnes de ces plaines. S’il n’y avait pas cette guerre, je m’allongerai dans ces herbes avant de songer à mon retour chez moi.

Mon tour des troupes est terminé, et me voilà, pensif, le regard vers le ciel ténébreux, juste devant ma tente d’où s’échappent les protestations de Moinon et les énervements de Fao’. Je soupire. Que va-t-il nous arriver maintenant ? Que nous attend-t-il demain ? Que pouvons-nous faire pour changer les choses ? Magnon a-t-elle assez de pouvoirs pour remonter le temps ? Qu’on puisse dire aux murofiens de ne pas partir ?

Le ton se hausse dans la tente. Je décide de rentrer pour essayer de les calmer. Fao’ et Moinon sont l’un devant l’autre avec entre eux la carte de Murof où je planifie les mouvements guerriers.

- Retourne avec les autres ! Ordonne l’écrivain.
- Non ! Ils n’ont pas besoin de moi !
- Tu es bien trop encombrante ! Sans moi et Vlad’ tu risques ta vie à chaque secondes ! Et quand lui et moi te protégeons, nous ne nous concentrons pas assez sur notre sécurité ! Nous risquons notre vie pour maintenir la tienne ! Et tu dis être venue ici pour sauver ton Valimir ?
- Oui ! Sans moi et sans mon intervention il serait troué d’un sabre à l’heure qu’il est !
- Bon, maintenant que tu l’as sauvé, tu peux repartir !
- Fao’, elle reste ici. Soupire-je, agacé du tapage.
- Et pour faire quoi ? Pour nous embêter ?
- Elle reste ici pour nous aider dans un plan contre Xélor. C’est une de ses disciples, elle peut donc lui parler et même peut-être essayer de prévoir ses actions. Elle nous est précieuse.
- Soit, mais quand tu te feras tuer par une personne venue t’attaquer dans ton dos parce que ton attention est sur ta chère épouse, l’arrêt du temps et les larmes ne pourront résoudre ce meurtre.
- Qui te dis qu’on ira encore se battre. Répond sèchement Moinon.
- Et bien parce que c’est notre rôle dans cette bataille madame Du Gondor. Nous devons aller nous battre.
- Et pourquoi ? Rétorque Magnon.
- Parce qu’il en est ainsi ! Quelle question stupide !
- Mais non…Dis-je soudain comme illuminé. Nous allons nous battre…parce que je le décide.


Un silence s’installe. Moinon regarde ses pieds en hochant légèrement la tête. Fao’ me regarde avec stupeur et étonnement.

- Fao’ ! Souviens toi de ce que j’ai dis avant de lancer mes troupes ! M’exclame-je. J’ai bien dit : « Le seul qui ne m’écoutera pas, qui me désobéira, ne suivra pas mes ordres au pied de la lettre, j’en fais de la chaire à pâtée pour le repas des soldats de ce soir. » Ils ne font que me suivre !
- Et donc, il suffit que Vlad’ ne donne pas le départ pour que ses troupes restent ici…Continu Moinon.
- Mais votre idée est totalement folle ! Vous croyez sincèrement que ces idiots, voyant les troupes des autres commandants partir au combat, vont rester sagement ici juste parce que Vlad’ le leur demande ?
- J’en suis sûre ! Tu ne sais pas à quel point il est connu ! Répond la xélorette. Pour nous, à Murof, ce n’est qu’un iop à lunette, gentil, serviable et intelligent. Dans le monde où la guerre nous a plongé, celui que tu vois là est le plus grand criminel, le plus grand commandant, l’idole de centaines de personnes aussi mauvaises les unes que les autres. Il est réputé pour être le plus grand serviteur de Xélor. Si Valimir leur ordonne de ne pas attaquer et bien ils n’attaqueront pas : parce qu’ils penseront que c’est un ordre de Xélor.
- Ça ne tient absolument pas debout.
- J’ai à peu près deux tiers du reste de soldat à mes ordres. Dis-je. Si je leur demande de ne pas attaquer, les Murofiens pourront exterminer ceux qui partiront.
- Arrêtez de rêver ! S’énerve Fao’. Et si jamais les autres commandants viennent leur dire de partir ! Que feront-ils à votre avis ?
- Partons alors ! S’agace Moinon. Partons !
- Et où ?
- Loin ! Avant le levé du soleil, on réveille les troupes et on les mène vers la forêt !
- Et que fera-t-on après ? Et comment vont-ils nous suivre ?
- Vlad’ leur dira que Xélor à ordonné aux troupes de première ligne de se cacher près du nouveau point d’attaque. Et ils le suivront.
- Ça nous laissera assez de temps pour programmer un nouveau plan. Continu-je.
- Exactement. Approuve Magnon.
- Bien…bien…Faisons ça alors, puisque vous êtes si sûrs de la réussite.
- Faisons ça. Répète-je. Avant le levé du soleil, nous réveillerons les troupes et nous irons nous réfugier dans la forêt. Je pense que vous devriez aller dormir maintenant. Je veillerai sur l’heure.


Fao’ part dans un coin de la tente pour aller se coucher et je sors de la tente pour respirer l’air frai.
Une fois de nouveau dehors, je remarque que les torches et été éteintes et que tous les soldats sont partis dormir, sauf quelques veilleurs. Une brise nocturne rafraichis mon visage et me détend. Je soupire de soulagement et commence à faire quelques pas. Deux mains saisissent mon coude. Je tourne la tête vers le masque de la xélorette dont les orbites rayonnent dans ces ténèbres. D’une de ses mains, elle le relève, se faisant éteindre la lumière, et glisse son autre main dans la mienne. Puis, après un sourire, elle lève son regard vers la voute céleste, maintenant pointillée d’étoiles. Je regarde à mon tour ce spectacle et sans pouvoir m’en empêcher, mes lèvres se parent d’un sourire. Tout est tellement calme et beau dans ce ciel. Dans quelques temps, tout disparaitra pour laisser place aux couleurs du matin que mes yeux ne pourront contempler, comme ils se remplissent maintenant de la beauté nocturne. Tout disparaitra pour laisser la place à une nouvelle journée.

***********************************************************Moinon**********

Mes paupières s’ouvrent sur cette nouvelle journée. Je me suis finalement endormie hier, quand nous regardions silencieusement les étoiles. Quand je retrouve enfin mes sens, je suis dans la tente où nous nous sommes fâché hier soir avec Fao’. Les draps dans lesquels je suis sont sals mais imprégnés de l’odeur de mon mari. J’enfoui ma tête dedans. Je me demande ce qui m’a réveillé. Il semble pourtant faire toujours nuit. N’entendant personne m’appeler, j’en conclu qu’il me reste quelques minute de sommeil à grappiller. Je laisse ma tête chuter sur le côté étant sur le dos, et mes paupières se ferment lourdement. Je sens le sommeil me cueillir quand quelque chose passe sur ma joue pour chasser quelques mèches de cheveux.
Ces doigts sont froids sur ma joue chaude de sommeil. Mes paupières s’ouvrent de nouveau avec lourdeur et plus de difficultés que la dernière fois. Vlad’ est là, souriant et passant ses doigts sur mon visage. Je grogne de mécontentement, comme une petite fille ne voulant se lever pour aller à l’école et ré-enfouis mon visage dans les draps. Un petit rire retentit : il se moque de moi. Ses doigts ne trouvant plus mes joues vont sur mon ventre rond. Je sens sa main le caresser et à son contact je sens le bébé cogner dans tous les sens. Il frappe ses poings et ses pieds sur la courroie, encore plus que lorsque c’était le iop-xélor. Sa main s’arrête et les coups aussi. Il reprend ses caresses et notre enfant se remue de nouveau. Il le remarque sûrement en souriant et laisse échapper un autre rire. Je grogne de nouveau.

- Allez Magnon…faut se lever. Me chuchote-t-il doucement, ne cessant ses caresses.
- Non…grogne-je à travers la couverture.
- Sinon je demande à Fao’ de te tirer du lit…en plus, il est de mauvaise humeur.


Je découvre mon visage en faisant une moue bougonne. Il rit encore et dépose ses lèvres sur mon front. Puis, il part de la tente. Je finis par repousser lentement les draps chauds et me lève. Je me rends compte que j’ai dormie habillée. Seuls mes bottes m’attendent près de la porte et mon masque sur une table pas loin. Je m’empresse d’aller les chausser pour quitter la sensation de mouillé du sol herbeux. Puis, je sors de la tente après avoir mis le bout de métal sur mon visage, sans même me recoiffer. A la guerre comme à la guerre ! Fao’ me lance un regard noir et Vlad’ me sourit. Une nouvelle journée commence dans cette bataille hors du commun.

Vlad’ me demande d’aller aider les soldats pour replier les tentes. Je m’empresse d’obéir et va vers la première que je vois. Je frissonne. Le ciel est noir, même si au loin, on distingue les premières colorations du soleil. Il fait plutôt froid et je crains de tomber malade en passant ainsi de la chaleur des draps au froid de dehors. Je déterre difficilement les sardines de la tente, ayant un ventre assez lourd me faisant pencher en avant lorsque que je me baisse, avec une écaflipette et une sadida : tente de fille. Les piquets tombent. On les enlève et plie la toile de tente. Une fois tout le bric-à-brac dans un sac amoché, je les salue et passe à une nouvelle équipe.

Tout ce petit rituel se renouvelle le temps de combler une demi-heure. De temps en temps, quand j’aide une tente d’hommes, ceux-ci me demandent si je peux réellement faire ce travail, en pointant mon ventre du doigt. Ils sont donc quand même aimables, et prennent soin des personnes de natures plus faible qu’eux. Je remarque qu’ils sont extrêmement efficaces. En un quart d’heure, presque tout est démonté et dans la dernière partie de la demi-heure, il ne reste que les marques des tentes sur l’herbe. Aucunes traces de leur passage. Certains passent et repassent justement à la recherche du moindre indice de leur venue. Valimir finit par tous les rassembler. Je suis les autres et après avoir repérer Fao’ dans la foule, je viens me mettre à côté de lui. Vladisoupe finit par arriver sur une estrade improvisée, formée par un coffre en bois. Il lève les bras pour demander le silence.

A mieux le regarder, il me semble ne pas le reconnaître. Ce regard de sérieux n’est pas le même qu’il a quand il écrit, ou quand il me parle de choses qui lui tiennent à cœur. Ce corps, parait si rigide, plus fort. Alors…est-ce vraiment ce iop, le célèbre Valimir du Gondor dont tout le monde autour de moi scande le nom ? Mes yeux s’émerveillent devant ce nouveau Valimir. Je promène mon regard sur ses bras et ses jambes qui paraissent si vigoureux, sur son visage qui me ferait presque peur. A ce moment, je sens mon bébé remuer, donner encore des coups. J’en conclue que lui aussi est d’accord avec moi : son père est vraiment beau. Le silence finit par arriver. Il baisse alors les bras.

- Mes chers soldats ! Xélor a changé de tactique, c’est pour cela que nous vous avons réveillé si précipitamment ce matin. Xélor s’est dit qu’il serait mieux d’aller nous cacher dans la forêt de l’autre côté de Murof. Comme cela, nous pourrons attaquer sur l’autre flanc, là où ils ne nous attendront pas ! Dans la forêt, nous attendrons le signal de Xélor ! Nous quittons donc le combat pour quelques temps, afin de nous reposer pour une offensive plus brusque. Nous approchons du but ! Soldats, nous y sommes presque ! Vous ne m’avez pas déçu durant ces batailles. Vous vous êtes battus avec courage et fierté. Vous êtes dignes de la place que vous occupez ! Bravo ! Merci de me suivre, et maintenant, je vous demande le silence jusque dans la forêt. Si nous attirons leurs regards sur nous, tout est fichu, donc silence !

Sur ces derniers mots, il se tait et descend du coffre. Le silence règne autour de nous et s’en est limite oppressant. Je me dirige vers mon mari, suivie de Fao’. Nous le trouvons et la marche vers la forêt commence.

Nous quittons les grandes plaines sans bruit. Les tentes des autres troupes s’éloignent petit à petit dans l’obscurité matinale. Vlad’ décide de faire un assez grand détour pour avoir plus de chance de ne pas se faire remarquer, si jamais des rôdeurs épient du haut de la porte Ouest. Nous contournons donc silencieusement la ville Murof sous ce ciel bleu foncé, commençant à se parer de ses couleurs éclatantes du matin. Je me demande ce que font Jeana’, Miam’ et les autres. Qu’ont-ils fait après ma disparition ? M’ont-ils cherché ? Sont-ils même jusqu’à aller me chercher dehors ? Ont-ils eu peur pour moi ? J’espère que le fait de ne pas être à leur côté ne chamboule pas tout notre organisation.

Soudain, je me rends compte que je suis dehors. Je suis dehors et même, entourée des acolytes du sanguinaire ! Une traînée de frisson me parcoure la colonne vertébrale. Mes anciennes peurs commencent à ressurgir. Dehors, le iop-xélor…tout revient tellement vite dans ma tête que le poids de la peur semble m’écraser. La frayeur s’introduit de nouveau dans mes membres et mes sens. Tout d’un coup, j’ai l’impression que toutes ces personnes autour de moi me regardent, m’évaluent, me statufient. Mes mains se secouent par des vagues de frissons, non dues au froid, mais aux souvenirs et à ma paranoïa naissante. Tout ces gens autour de moi semblent avoir un regard féroce, tel des félins à l’affut d’une proie, des sourires effrayants, des intensions agressives et assoiffées. Dans un coin de ma tête, ma mémoire travaille et rejoue la scène dans le placard. Mon ouïe entend de nouveau les pas sur le parquet craquant, seulement, ce ne sont pas les pas d’une personne, mais de toutes celles qui sont autour de moi. Je jette des coups d’œil nerveux de tous les côtés voyant des criminels de toute part.

Je regarde nerveusement Fao’ qui remarque mon angoisse. Il hausse un sourcil : « Que se passe-t-il ? ». Je regarde à droite, à gauche. Comment lui dire sans être entendue. Surtout que nous ne devons faire aucun bruit. Que faire ? Je tremble toujours et décide de ne pas regarder Fao’ de nouveau, comme ça, il oubliera ce détail. Je me convaincs de rester tranquille jusqu’à ce qu’on soit arrivé à destination. Là, je pourrais me focaliser sur autre chose, sur une occupation quelconque et oublier ma situation angoissante. Jusque là-bas, il faut que j’essaie d’oublier les tueurs.

Rien à faire. Ils sont toujours là, leurs pas menaçants, leurs regards perçants, leur rigidité monstrueuse, leur aura effrayante. Ma paranoïa semble s’agrandir de plus en plus au fur et à mesure qu’on avance. Les pas sur le plancher grinçant résonnent dans ma tête. Un essaim de mauvaises paroles brouille mes pensées. Non ! Il ne faut pas que je me relâche ! Il faut tenir bon ! Pas question de s’écrouler sous le stress au milieu de ces assassins ! Il faut paraître imprenable, comme une tour fortifiée, surmontée de milliers de chaudrons remplient de tous projectiles ou liquides nocifs. Alors, je m’efforce de lever la tête et de regarder droit devant moi. J’arrête les petits coups d’œil sur les côtés. Je marche aussi puissamment que je le peux.

Regardez ! Je suis Moinon du Gondor ! Et je n’ai même pas peur !

***********************************************************Valimir**********

Nous voici arrivés. J’ai choisis de mener mes troupes dans une clairière que j’ai vue une fois, durant une de mes promenades forestières. Je donne l’ordre de monter le camp dans cette clairière, puis d’autres obligations par-ci par-là. A l’aide de Fao’, Moinon et de deux autres soldats, on monte ma tente. J’y réinstalle tout, exactement comme c’était ce matin même. Enfin…non, pas exactement…Il manque juste Magnon dormant dans mon lit…

Ladite xélorette semble tendue, et depuis que j’ai donné l’autorisation de parler, elle n’a pas une seule fois ouvert sa bouche. Fao’ m’a avertit qu’il la trouvait bizarre. Mais je n’ose aller lui parler…si elle se tait, c’est qu’elle a ses raisons. Quand elle aura besoin de se confier à moi, je serai là. Je lui ai tout de même proposé de rester se reposer dans la tente, puisque ce matin, elle a eu du mal à se lever. Je n’ai eu comme seule réponse qu’un mouvement négatif de la tête et la voilà partie vers une équipe pour monter une tente. Bizarre…

De mon côté, je rentre dans la tente avec Faolin et nous nous plaçons devant la table où j’ai posé la carte et les objets représentant mes troupes, pour planifier ce que nous pouvons faire en cas de danger. Nous restons ainsi, à parler, débattre à ce que nous pourrions faire. J’ai proposé d’aller voir nos amis resté dans Murof pour les rassurer et même peut-être les ramener ici. Seul hic que Fao’ m’a rappelé…ils gardent les enfants, et d’après ce que Moinon nous à raconté hier, quand nous lui posions des questions sur comment ils se portaient, une personne sous le commandement d’Edouard Monfi était venu il y a deux jours dans la maison Nawégling. Si nous débarquons, nous risquons de plus leur faire peur inutilement qu’autre chose…et nous pourrions nous faire repérer…et nous pourrions attirer des soupçons de nos troupes…et nous pourrions déclencher bien d’autre choses : J’ai compris Fao’, c’est une mauvaise idée.

Magnon rentre. Elle parait excédée de fatigue. Pourtant, elle relève son masque sur le haut de sa tête et se dirige vers nous pour participer aux planifications. Fao’ propose d’attendre trois jours où nous resterons dans cette clairière. D’ici là, les murofiens auront le temps d’écraser le tiers restant des armées. Après ces quelques jours, nous enverrons quelqu’un voir ce qui se passe sur le flanc ouest, comme cela nous aurons des nouvelles. Si l’armée persiste, il faudra rester ici encore trois jours puis ainsi de suite. Si l’armée est vaincue mais que les murofiens semblent suspicieux, et remarquent qu’il manque une partie de l’armée, nous partirons un peu plus loin sur les falaises, pour être sûr que nous ne soyons pas vus si jamais ils devaient nous chercher. Si l’armée est bien écrasée et que les murofiens semblent « fêter » leur victoire, on a réussit à les épargner.

- Mais après, vient la question : Que ferons-nous des troupes ?
- Hmmm…on pourrait les renvoyer chez eux en leur disant que la guerre est terminée. Propose-je.
- Ça sonnera faux. Pourquoi nous avoir amené ici, si c’est pour ne jamais combattre et en plus, essuyer une défaite ? Répond Moinon.


Le son de sa voix, de nouveau écoutable, me fait comme un mini frisson de plaisir. Je la regarde. Elle est plutôt pâle, et ses yeux fixe, comme livides, la carte. Moinon propose d’attendre une intervention divine de Xélor. Comme il compte sur la victoire de ses troupes, voyant qu’elles ont essuyée une défaite, il cherchera les survivants pour leur demander des explications. Je regarde simplement ses lèvres bouger, bercé par les paroles de la xélorette. J’entends à peine la protestation de Fao’ qui explique que si il fait son apparition aux soldats, c’est nous qui irons en pâture. Moinon réplique, et ses lèvres bougent à nouveau. Le son de sa voix s’infiltre dans mon ouïe pour atteindre mon cerveau. Je sais qu’il faut que je me ressaisisse : je dois planifier un plan pour ces troupes que j’ai menées ici.

Mais à vrai dire, je commence à en avoir marre. J’en ai marre de cette guerre. Laissez-moi juste un peu de répits, bercé ainsi par la douce voix de Magnon. J’ai envie de rentrer chez moi avec elle. J’ai envie de pouvoir m’affaler sur une chaise de la cuisine pendant qu’elle prépare le repas et me raconte la dure journée qu’elle a eut au bureau, avec son visage, se modélisant en diverses expressions, sa voix, montant, descendant, changeant de tons selon les personnes imitées, et que moi, pensif, je puisse m’endormir, bercé par ses paroles. Juste avoir un moment calme, chez moi et avec elle. J’aimerai que quelqu’un rentre maintenant dans la tente annonçant que ce « jeu » est terminé et qu’on puisse rentrer immédiatement. Je la prendrai alors dans mes bras, et je la mènerai heureux à notre 239 rue des Énudis. Nous mangerions, tous les deux, puis nous irions nous coucher. Je pourrais alors l’embrasser, lui caresser le ventre, prendre soin de cette petite xélorette qui semble si fatiguée.

Moinon et Fao’ me regardent. Je me sens redescendre sur terre à une vitesse qui fait un fracas dans ma tête. J’étais bien dans mes rêves. Ils me regardent intensément. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait encore ?

- Qu’y-a-t-il ? Finis-je par demander.
- C’est bien ce que je pensais : il n’écoute pas. Soupire la xélorette en esquissant un sourire moqueur.
- On te demandait ton avis sur l’opinion de Moinon. Dit Fao’.
- On va peut-être en arrêter là pour aujourd’hui. On a trois jours devant nous et je pense que notre commandant iop à bien besoin de sommeil. Déclare Moinon.
- Tu parles…grommelle Fao’.


Je regarde Faolin partir dans son coin de la tente. Magnon me regarde, un petit sourire aux lèvres. Celui-là je le connais. Il veut dire : « Dis, tu ne crois pas que t’exagère un peu ? ».

- Quoi à la fin ? Dis-je.
- Non rien. Rit-elle. Allez ! Va te coucher monsieur le commandant !
- Ce n’est pas drôle.
- Ho si…allez Vladisoupe…tu as sommeil.


Je me rapproche d’elle. Elle semble sourire un peu plus. J’en conclu que je peux l’enlacer, et c’est ce que je fais. Elle passe ses mains sur mon dos et les frissons reprennent. Je sens son ventre entre nous deux. Je pose une main sur son dos et une autre sur la bosse que forme notre enfant.

- Tu dors avec moi cette nuit ? Finis-je par lui demander en chuchotant.
- Ton lit est étroit. Répond-elle malicieusement.
- Comme ça je sentirai mieux ta présence.


Sans attendre sa réponse, je la prends dans mes bras délicatement et va l’allonger dans le lit. Je lui enlève ses bottes, puis retire les miennes. Puis nous nous enfouissons tous deux dans les draps, puants la sueur et la saleté. Mais cela, je m’en fiche. Je vais passer cette nuit avec Magnon dans mes bras.

***********************************************************Moinon**********

Troisième jours dans cette clairière. Les soldats commencent à se demander si Xélor les a oubliés. Troisième jours où Vlad’ et Fao’ débattent autour de la table. Sixième jours de cette guerre. Ça commence à faire long…presque une semaine.

Je suis assise, devant la porte de la tente et regarde les soldats de xélor passer et repasser devant moi, vaquer à leurs occupations. Certains jouent aux cartes, d’autres s’occupent du feu, d’autres aiguisent leurs armes, d’autres parlent, d’autres essaient de laver leurs vêtements. Les vivres commencent à manquer. Il faut que nous trouvions comment arrêter cette guerre et renvoyer tous ces gens chez eux, avant qu’ils ne se révoltent contre nous. D’ailleurs, la nourriture est devenue l’un des grand sujets de débat de Fao’ et Vlad’. Je leur ai proposé d’aller voler dans les maisons de Murof, mais Fao’ arrive toujours à trouver un nouvel argument pour s’opposer à mon opinion. Voler c’est mal. Je le sais ça ! Mais quand c’est pour survivre, le mal est déjà dans notre estomac ! Je n’ai pas osé leur dire que c’est ce que nous avions fait avec les autres, j’aurai eut le droit à une morale et à une explosion de Fao’. Non merci. Je passe la plupart de mon temps sur cette chaise dehors, pensive. A vrai dire, pendant que mon mari et mon ami débattent dans la tente, moi je débats dans ma tête. Je me propose des solutions et vois les conséquences négatives et positives.

Normalement, c’est aujourd’hui que nous devons envoyer un espion voir le résultat sur le flanc ouest. Nous avons décidé que ce serait Fao’, car nous ne pouvons envoyer un soldat sans courir le risque qu’il revienne et hurle à tout le monde que l’armée à besoin d’eux. Ce serait une catastrophe. Quand il partira, je rentrerai de nouveau dans la tente et reprendrai le débat que Fao’ à laissé derrière lui avec Vladisoupe. Nous n’avons trouvé aucune idée pour : Que faire des troupes une fois la guerre « terminée » ? Je suis sûre que la guerre ne sera terminée que quand Xélor aura fait son entrée. Il faut qu’il revienne pour clore cette guerre. Il le faut, car sinon, tout pourra encore se retourner contre nos plans. Le seul problème de cette fin, c’est qu’il faut qu’il apparaisse devant nous et pas devant les soldats.

Soudain, une idée me vient à l’esprit. Je me lève brusquement de la chaise et rentre dans la tente faisant voler le pan de tissu faisant office de porte.

- J’ai trouvé ! M’écris-je.

Ils me regardent tous deux, écarquillant de grands yeux, violement stoppés dans leur conversation. Je m’avance vivement vers la table de planifications.

- Ecoutez, pour moi, la fin de cette guerre sera quand Xélor aura abandonné l’idée de sa conquête. Et surtout, quand il sera apparut devant nous. Le seul problème, qu’a relevé Fao’, c’est que s’il apparait aux troupes, ils se retourneront contre nous. Mais, Vlad’ est le commandant non ? Il cherchera à le voir d’abord ! Et pour qu’il ait du mal à trouver les troupes, dispersons-les !

Je prends quelques figurines sur la carte et les fait bouger sous les yeux des deux hommes.

- On en envoie là, puis là, un autre là, un là, puis un là et ainsi de suite. Dis-je en plaçant les figurines sur les villes aux alentours de Murof. Juste de tous petits groupes. On leur annonce que nous avons réussis à battre Murof, et que Xélor nous a demandé d’analyser les villes aux alentours. Le point positif, c’est que la plus proche est à trois jours de marche. Nous les envoyons faire des « enquêtes » sur les villes, en leur précisant bien qu’il ne faut pas qu’ils attaquent les habitants, pour pouvoirs planifier les futures attaques. Comme cela, ils sont loin et dispatchés et si un groupe voit Xélor, Vlad’ a assez d’emprise sur ses troupes pour faire croire à une manipulation, à un mensonge, le groupe ne sera pas écouté des autres s’il les trouve. Si le groupe revient, nous l’extermineront. Cela laisse à Xélor environ huit jours pour nous faire son apparition. Alors ? Vous avez compris ou je dois essayer d’être plus claire ?

Un court silence s’installe le temps pour que mes deux amis comprennent ce que j’ai voulu leur expliquer.

- C’est une idée…organisée. Répond Fao’ ironiquement.
- Je crois que j’ai compris…et que nous pouvons faire ça ! Approuve Vlad’. Et en prime, nous demandons à des groupes de nous rapporter de la nourriture. Comme cela, ça les occupera et les fera croire à un plan venant de Xélor.
- Alors ? On prend mon idée ? Demande-je enthousiaste.
- Pour l’instant je ne vois aucunes conséquences négatives, car même s’ils reviennent avec les informations, on peut les envoyer dans d’autres villes pour acheter ce qui nous manque. Nous pourrions tenir sans ces soldats durant une vingtaine des jours maximum, en leur faisait faire des allers-retours.


Je soupire de bonheur et va m’affaler sur une chaise pas loin. J’ai trouvé ! J’ai trouvé une réponse ! Après trois jours de questions, propositions rejetées, j’ai finis par trouver ! Vlad’ me regarde en souriant. Puis, il regarde une pendule xélorette et indique à Fao’ que c’est l’heure qu’il parte. Fao’ approuve, content qu’on ait enfin trouvé une solution. Après quelques recommandations du commandant, il finit par sortir de la tente. Je reste là à ne rien faire, ni penser. Juste heureuse. Mon mari retourne vers la carte et, d’un regard pesant, il observe l’organisation des figurines. Il finit par prendre un parchemin et noter quelques petites choses. Mes yeux le fixent pendant que mon cerveau, semble s’envoler vers d’autres pensées, libéré du poids du doute.
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Message par Kiart Sam 12 Nov 2011 - 22:14

C'est beau, c'est bien fait, rien a redire... *Sentiment pesant*
Mais je compte sur toi pour continuer!
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Message par Vlad' Sam 12 Nov 2011 - 22:59

On se rapproche rapidement de la fin...
Je n'ai rien contre les parties trop longues hein... C'est juste que des mois de travail sont déja passés en quelques jours seulement...

Et je viens de me rendre compte que je suis beaucoup moins critique que Maeve... Tu aurais du les lui envoyer à elle les parties, elle te les auraient vidé de leurs défaut jusqu’à la moindre petite goutte... :)
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Message par Fao Dim 13 Nov 2011 - 21:35

Oui, c'est dans ces moments-là que je me dis qu'on me connait bien mal...
Sur un chapitre entier, avec le trio Vlad'-Moinon-Fao', on aurait pu croire que...
Finalement, je me suis reconnu dans une demi-phrase:
Il hausse un sourcil : « Que se passe-t-il ? ».

Et encore, j'aurai préféré comme dialogue :Vois pas clair? ou Va pas bien?
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Message par Moinonminou Mer 16 Nov 2011 - 21:59

Kiart: Merci! =D Merci pépé!
Vlad': Toi aussi tu fais une bonne critique...plus que moi d'ailleurs...'3'
Fao': D8 Pardon...Mais tu sais...Fao' n'est pas un personnage facile...Et je ne suis pas non plus, je pense, d'un assez bon niveau pour pouvoir retranscrire comme il le faut les personnalité des différents personnages qui ne sont pas de ma composition. Pardon...
Partie 7: L'attente

Quand je me réveille, le reste de mes pensées est dissipé par la douce lumière provenant des bougies posées sur la table où travail encore Vladisoupe. Il fait nuit. Je me redresse un peu sur la chaise et, d’une voix à demi ensommeillée, je demande à Valimir si Fao’ est revenu.

- Non. Dit-il sans lever les yeux de son parchemin.
- Il est partit depuis combien de temps ?
- Tu as dormis deux heures.


Grillée. Je souris amusée du fait qu’il ait compris la vraie question que je posais. Pas de doute, il me connait bien. Il reste pensif, les yeux rivés sur son travail.

- Tu fais quoi ? Demande-je curieuse.
- J’écris.
- Tu écris ? Répète-je étonnée.
- J’écris le récit de cette guerre. Ce texte ira directement dans les archives de la bibliothèque, une fois que nous serons rentrés.
- Je ne sais pas si un murofien voudra réellement lire ce texte. Réponds-je.
- Je pense que oui. Peut-être pas ceux qui vivent maintenant, mais leurs enfant si. Quand leur parents leur raconterons qu’ils se sont battus contre l’armée de Xélor, où que leur institutrice leur demandera de faire des recherche sur cette guerre, ils iront dans le rayon poussiéreux des archives, et ils tomberont sur le parchemin Valimir du Gondor, mémoires d’un « xélor ».
- C’est comme ça que tu l’as nommé ?
- Je n’ai pas trouvé d’autre titre.
- Je propose Bataille Murofienne. C’est simple, et ils comprendront.
- Je note. Tu peux venir s’il te plait ? Il y a un passage que je trouve bizarre…
- J’arrive. Souris-je.


Je me lève de la chaise et viens me poster derrière mon mari. Il me lit le passage. Il y est décrit le moment où il s’est battu contre Kiri’. Je lui corrige quelques fautes que j’ai pu trouver et lui conseil quelques petits changements. Il semble content du résultat.

Un courant d’air froid envahit la tente. Devant la porte, Faolin nous regarde en souriant. Nous le regardons étonnés, puis, le sourire nous contamine. Ils ont réussis !

- Ils les ont battus ! Dit-il. Ils fêtent leur victoire !

Une joie s’empare de mon être et le secoue. J’ouvre la bouche, mais je ne trouve aucun mot correspondant à ce que je ressens. Je me contente juste de sourire et de laisser quelques petits rires nerveux s’échapper. Vlad’ et Fao’ sont comme moi, muets de joie. Nous restons ainsi à se sourire, à rire pendant quelques minutes, ne pouvant étouffer la joie en nous. Nous avons réussit ! Nous avons gagné !
Lorsque le calme nous revient à nouveau, Fao’ vient s’installer près de nous et, sous nos questions pressantes, il nous décrit tout ce qu’il à vu. Les lumières des feux de joies, les murofiens dansants, chantants, riants, la musique s’élevant rassurante dans l’atmosphère, l’odeur de l’amitié, des gâteau, de la joie. Il a même cru apercevoir Kiri qui dansait avec Ninon. Tous les murofiens sont ensembles et rient. Tous jouent ensembles, tous fêtent. Ce jour restera sûrement le plus mémorable dans les têtes des murofiens. Nous n’avons qu’une seule envie, c’est d’aller les rejoindre. Mais nous ne pouvons qu’être envieux de Fao’ qui lui, a vu ce spectacle.

Nous passons la soirée à écouter le récit de Faolin et à trinquer silencieusement la victoire de Murof. Demain, nous enverrons les troupes dans les villes voisines et nous pourrons entamer la dernière partie de cette guerre qui n’en finit plus.

************************************************************Faolin**********

Selon la proposition de Moinon, dés le petit matin, nous envoyons, groupe de dix, par groupe de dix, les soldats dans les villes avoisinantes avec le but de récolter des informations sur elles, acheter de vivres et si possible, laver les vêtements en dessous des armures, en acheter d’autres, bref, faire une sorte de pose dans cette guerre pour pouvoir attaquer chacune de ces ville par la suite. Ils croient tous en ce baratin. Ils n’ont même pas une seule suspicion. Ils sont vraiment bernés. Il faut dire que Valimir joue très bien le jeu et que nous essayons de rendre tout cela aussi vrai que possible.

Ils ne savent même pas qu’en fait, le reste des troupes à été écrasé par les murofiens. Ils ne savent même pas que, si nous les envoyons dans ces villes reculées, c’est pour qu’ils soient plus vulnérables. Ils ne savent rien, ils ne font qu’obéir à un commandant qui les mène par le bout du nez.

Après midi, nous envoyons le dernier groupe. A partir de maintenant, il nous faut attendre l’apparition de Xélor. Je ne l’ai vu que dans les illustrations des livres, ou dans les peintures sacrées. Ma curiosité s’éveille et créé une imitation de Xélor, modelé des paroles de la xélorette et son mari, tous deux disciples de ce dieu temporel. Je rentre dans la tente, seule au milieu de cette clairière, pensif et occupé des conclusions que je tire assez hâtivement.

Vlad’ écrit un récit sur cette bataille et Moinon est occupée à lire un livre. Tous deux sont assit devant la table de planifications. Ce meuble est devenu le centre de la tente. Quand nous ne savons que faire, nous allons nous assoir à cette table. Peut-être par reflex, étant donné que nous avons passé trois ou quatre jours autour d’elle. D’ailleurs, mes pieds me mènent à elle et mes jambes s’installent sur la chaise restante. Ma tête se pose sur mes paumes et je reste ainsi à fixer le vide. Tout est désormais très silencieux. J’avais pour habitude de me distraire avec le bruit que les troupiers faisaient dehors. Mais ils sont tous partis. Je ne peux capter mon attention que sur le régulier tournement de page de Moinon, ou sur le glissement de la plume de Vlad’ sur son parchemin.

Mes pensées cherchant une occupation, finisse par me demander si Cyanne et Kalaen vont bien. Si Jeananas se porte bien avec les autres. Je me rends compte que quand j’en avais l’occasion, je n’ai jamais demandé à Moinon des nouvelles de mes enfants ou de ma femme. Peut-être parce que j’étais trop occupé par ces questions sans réponses. Peut-être que je sentais que ce n’était pas le moment. Ou bien peut-être par ce que je n’y pensais pas tout simplement. Maintenant, que je n’ai rien de spécial à faire, peut-être puis-je lui poser quelques questions. Mais, elle semble immergée dans son livre. Je la regarde, puis j’essaie de lire le titre. Vingt-milles kamètres sous terre. Un livre très célèbre, que j’ai lu il y a quelques années. Je l’avais trouvé à la bibliothèque de mon manoir dans les appartements d’un de mes ancêtres. Je me rappelle l’avoir dévoré en quelques jours. Un livre très passionnant, et très prenant. Je regarde à nouveau Moinon. Contre mes envies, je ne peux déceler de l’impatience, des émotions sur son visage, étant donné qu’il est caché par son masque. Je soupire et repose mon regard dans le vide.

Mes pensées voguent dans des sujets plus différents les uns que les autres. En passant par Jeana’, ma maison, la fête d’hier, ce qu’il faudra racheter une fois rentré, Cyanne et Kalaen, l’été arrivant dans peu de temps, puis, l’inévitable Xélor. Est-il aussi cruel que mes deux amis le décrivent ? Que va-t-il faire une fois apparut ? A-t-il déjà remarqué que Murof avait gagné ? Va-t-il chercher à nous tuer ?

Que nous attend-il demain ?

***********************************************************Moinon**********

Cela fait trois jours que nous attendons. Nous ne faisons que ça toute la journée : attendre Xélor. Si ça continu comme ça, les soldats vont revenir…et nous serons coincés dans cette phase de guerre étrange.
Je suis assise devant la table de planifications, comme d’habitude. Vlad’ s’affaire à son texte et Fao’ est assis plus loin sur son lit, les yeux fixant le vide. Je soupire pour la énième fois. Je m’ennuie à mourir. J’ai lu les quelques livres au nombre de trois disponibles dans la tente, et je n’ai aucune inspiration pour dessiner ou bien écrire. Pour changer un peu d’air, je me lève en silence et sors de la tente.

Il fait froid dehors. Je me frotte les bras pour avoir plus chaud en cette fin d’après-midi. J’écoute le silence ambiant. Je me souviens des bruits des soldats, ils résonnent toujours dans un coin de ma tête : menaçants et terrifiants. Pourquoi ne vient-il pas maintenant ? Comme cela, je serai sûre d’être libérée, de ne plus jamais revoir ces monstres qui étaient encore là il y a quatre jours. Je me concentre sur le bruit des feuilles. Ils ne sont pas là. Ils ne reviendront que dans un ou deux jours…alors…autant en profiter !

Je me place au milieu de la clairière et je m’immobilise. Je ferme les yeux et me laisse emporter par les brises sonores du vent. J’entends la chute de quelques feuilles, le bruissement des arbres comme s’ils se chuchotaient des rumeurs. Le vent souffle dans mes oreilles. Il me souffle un son. Enfin, plusieurs sons en fait. Les feuilles bruissent une mélodie. Les branches vibrent une basse mélancolique. Et les chuchotements des arbres se transforment en complaintes. Quelques tofus sauvages entonnent des chants. J’écoute chaque son de cette composition forestière. Le vent commence un crescendo, m’emportant dans un vibrato des branches, me faisant voler au milieu des descentes des feuilles. Je sens le tempo ralentir : l’introduction est terminée. C’est l’entrée du soliste qui va claironner la mélodie vibrante qui suivra les courbes du vent, les rythmes des branches et les contrechants des oiseaux. Silence.

Je prends mon alto invisible et pose mon archet sur la corde de do. Les arbres commencent une mélodie et ma corde vibre le thème. Mes doigts jouent sur les cordes imaginaires et mon archet vole d’une à l’autre et faisant exploser les sons de l’exposition dans ma tête. Voici le Concerto en silence pour alto et forêt. Les tofus chantent le contrechant qui ondule autour de la ligne mélodique que trace mes doigts dans le vide. Les arbres murmurent les accords mineurs relevant la complainte des vibrations de leurs branches. Mon bras droit se plie et se déplie lentement, un ralentit s’installe pour ensuite reprendre le thème et le développer en modulant quelque peu. Mes doigts de la main droite, souples, suivent le cours du vent, et quand celui-ci souffle plus forte, mon archet entame une série de rythmes plus rapides, suivi de mes doigts de la main gauche, guidés par les murmures des arbres, qui reprennent les notes de l’exposition en y rajoutant la sensible à quelques endroits pour rajouter de la détresse dans cette deuxième partie musicale, surmontée par une complainte des oiseaux plus forte. Un crescendo. Les branches vibrent intensément, les tofus et les arbres m’accompagnent dans cette mélodie pesante de mélancolie et les sons retentissent au sein de ma tête. Soudain, sforzando, annonçant la fin tragique. Silence. Mon archet se repose légèrement sur la corde et relance doucement le premier thème plus lentement. Les complaintes se font plus douces, mais plus tristes. La fin arrive, mes doigts la sentent. Silence. Accord. Silence. Mon archet se repose pour la dernière fois sur les cordes de do, sol et ré et fait vibrer le dernier accord. Je l’entends résonner dans chaque être vivant de cette clairière…puis comme un rêve, il finit par s’évaporer dans le silence de la clairière. Je reste ainsi en position, comme on me l’a apprit, attendant que le son se soit évanouit entièrement. Puis, lentement, j’enlève mon alto de mon épaule et m’incline. Explosion d’applaudissement. Je souris et remercie intérieurement les arbres. Je me mets silencieusement sur le côté.

Cette fois-ci, ils entonnent un chant plus joyeux. La mélodie légère s’en va, sautillant dans les aiguës, jouant avec les basses des branches. Je reste là, à écouter ce qu’ils ont à m’offrir. Mais ils sont interrompus en pleine explosion de joie : la tente s’ouvre. J’ouvre vivement les yeux. J’aperçois Faolin, regardant devant lui. Je me dirige vers l’éni, puis après qu’il m’ait vue, j’incline respectueusement la tête.

- M’accorderiez-vous cette danse cher M. Nawégling ? Dis-je malicieusement.

Il me regarde étonné, puis, un peu obligé par l’envie de quitter l’ennuie, il me répond :

- Mais, avec plaisir Mme Du Gondor.

Alors, je m’incline respectueusement en disant un « Monsieur » auquel, il me répond en se penchant, « Madame ». Puis, il saisit ma main, et pose l’autre sur ma taille, pendant que le pose la mienne sur son épaule. Un sourire se dessine sous mon masque : jamais je n’aurai imaginé danser avec Fao’. Puis, je prête l’oreille aux murmures du vent et j’entends les bruissements du vent imposer les trois temps de la valse. Nous nous lançons. Il mène la danse et je le suis. Les sonorités forestières emplissent à nouveau ma tête et mes jambes suivent le cours des lignes mélodiques. La mélodie joyeuse reprend sur les conditions de cette danse spécifique et les arbres reprennent leurs chants. Fao’ me fait tourner. Je me sens partir dans cet univers qui se compose dans mon imagination. Je virevolte ainsi, sur la scène de la clairière, grâce à Faolin, qui me dirige avec une certaine virtuosité, accompagné des arbres, de leurs branches et leurs feuilles. Valse forestière. Les feuilles bruissent un accelerando et nous suivons le tempo changé. Je m’abandonne dans la musique et je laisse mes jambes s’occuper des pas à faire. Le vent entonne une longue note, s’engouffrant dans ma robe et mes oreilles. Les branches vibrent de nouveau et accélère encore un peu. Fao’ continue de mener la danse avec facilité. Nous voilà, tournant dans cette clairière, protégés par les grands arbres avoisinants qui nous chantent cette valse, pour occuper notre après-midi. Valse forestière pour une fin d’après-midi. Mes pieds virevoltent. Ma main et celle de l’éni pénètrent dans l’air et y dessinent les courbes du thème. Les oiseaux laissent échapper une note nous faisant moduler dans la relative mineure. Nous tournons de moins en moins vite. La valse approche à son terme. Doucement, comme pour le concerto, la musique s’évapore. Il n’en reste que quelques bribes, les branches n’ont pas encore abandonnés leur basse. Puis, elles nous laissent, dans un silence. Nous nous sommes arrêtés. Le silence reprend sa place. Après quelques secondes, je regarde Fao’ qui semble sourire. Au moins, il ne s’est pas ennuyé.

- Belle danse à trois. Dit-il en brisant l’atmosphère silencieuse.
- Danse à trois ? Répète-je. A trois temps ?
- Non…à trois. Reprend-t-il en regardant mon ventre. Mais à trois temps aussi.


Je souris. Oui, c’est vrai. J’étais tellement emportée par la musique que je n’ai pas sentit une seule fois mon ventre me gêner. Lui aussi suivait ce qu’on dessinait. Je lâche sa main et pose mes deux paumes sur mon ventre.

- C’est vrai qu’il a dansé avec nous. Dis-je doucement. Bravo à toi. Chuchote-je presque à l’être qui a été bercé par notre danse.

Nous restons ainsi encore quelques temps. L’orchestre forestier s’est comme évanouit lui aussi. Aucune mélodie ne s’élève, seulement le vent, seul qui me souffle encore dans les oreilles. Seulement, il ne m’apporte pas qu’une belle chanson.

Un grand fracas retentit dans la tente. Nos regards se portent vivement sur elle. Attentifs, nous attendons un signe. Je m’inquiète un peu.

- Vlad’ ? Dis-je.

Un cri résonne dans la clairière. Cette fois-ci, mes jambes ne me guident pas dans une valse, mais vers la tente en courant.
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Message par Fao Mer 16 Nov 2011 - 22:32

... poétique?
Fao' devait vraiment, vraiment s'ennuyer...
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Message par Maev' Jeu 17 Nov 2011 - 16:23

Oh ! J'ai adoré la partie du concert donné par la forêt... si bien décrit ! On voit bien que tu es musicienne. Et le fait que je l'ai été un moment m'a certainement permis de l'apprécier encore plus :)

Comme d'habitude, les quelques fautes que j'ai repérées :
bref, faire une sorte de pose dans cette guerre
A moins de me tromper, je dirais que l'ont écrit "pause" et non "pose".

nous allons nous assoir à cette table. Peut-être par reflex,
La bonne orthographe est "réflexe".

Les branches vibrent de nouveau et accélère encore un peu.
"accélèrent" au pluriel.
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Je trouve qu'on ne parle que du côté Vlad-Moinon-Fao. Et plus du tout du côté de la ville. J'aimais bien quand tu alternais :)
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Message par Jeananas Jeu 17 Nov 2011 - 19:50

C'est vrai que Moinon n'a pas encore accouché, j'ai du mal à m'y faire.
Je trouve ce texte, notamment le début, extrêmement bien écrit et mené, tu progresses de jour en jour !
mais Vlad, que lui est il arrivé ?!!! Xélor est là ?!! Il a perdu els eaux ?!! Ah non, il est juste jaloux de s'être piquer sa femme en fait '3'
Je plussoie Maev, je veux aussi des parties à "l'intérieur de la ville"
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