L'Horreur.

par **Gaunt** Ven 4 Mai 2012 - 19:06

PROLOGUE

L'air était lourd. Pesant. Chaque inspiration était un effort en soi tant l'oxygène avait cèdé la place à l'ozone et la chaleur qui atteignait désormais des reccords. Inspiration, expiration. Il fallais se concentrer sur sa respiration. L'air était lourd. Pesant. Suffocant. Brûlant. Sec et acide. Inspiration, expiration.

Derrière son mur en béton, le jeune Idriss haletait, recroquevillé sur lui même en murmurant des prières à son dieu. Le claquement de ses dents repris soudainement quand les chocs métalliques recommencèrent au dessus de lui. Une pluie de tubes cuivrés brulant le tira de sa torpeur. Il se redressa d'un bond et se tourna, l'oeil affolé. Son regard balaya ses alentours immédiats tandis que sa main tremblante fixais sur sa tête son casque en polymères. A sa gauche Santon, le visage blème et les yeux exorbités pressais comme un fou la gachêtte de l'arme sur pivot. La trouille se lisais sur ses lèvres alors que ces dernières tremblaient à chaque soubressaut de l'arme qui éjectais une douille chaude. Suivant du regard les trais de métal ardents, les yeux d'Idriss trouvèrent, dix mètres devant, Kingsley qui déployait un fil barbelé en travers de la route, à moitié couché pour laisser les rafales soutenues passer au dessus de lui, à un peu moins d'un mètre. Ce dernier lachait un flot de juron tremblant tandis que ses mains, crispées, enroulaient autours de piquets en acier le fil coupant. Devant lui, l'Innomable, le Carnassier, la "Merde des Merdes" comme ils l'appelaient. Une sorte de plasmodie s'élevait cent mètres en avant d'eux, s'amplifiant petit à petit. Ses mots troubles lui remplissait les tympans. Son ouïe s'en retrouvais troublée. Tout sembla soudainement flou et lent. Pendant une seconde qui lui sembla une éternité, Idriss leva son arme et l'épaula. Il pressa la gachette et le monde sembla s'accèlerer à un rythme effrèné. Chaque tir le surprenait. Chaque aller et retours de la bobine à injection de son arme le faisait sursauter. La culasse d'évacuation de l'ozone lui faisait souffrir le martyr chaque fois que cette dernière claquait à son retour dans la crosse. Il sentait comme un marteau lui écraser l'épaule à chaque seconde. L'odeur d'ozone se fit plus forte et la température monta encore d'un cran. De la gueule de son fusil jusqu'à la zone d'ombre d'où venaient les chants païens, une volée de trais violets et blancs striaient l'air. Kingsley poussa un cri de terreur puis fut happé dans la zone ombrageuse par une tentacule difforme. Ses hurlements couvrirent les prières alors que les deux autres hommes redoublaient leur mur d'enfer. L'arme d'Idriss émit un râle avant de cesser sa vague de tir. Celui ci abaissa un petit levier sur le dessus, ouvrant un trape à l'avant du canoon, laissant s'échapper une vapeur noire qui fit fondre les plaques pare-éclats qui recouvraient le béton. Santon arrêta de tirer brusquement puis tomba à genoux en se tenant la tête. Il hurlait comme un damné en se contorsionnant désormais sur les pavés. Les ténêbres recouvraient leur position. Plus aucune lumière ne filtrais. Idriss, dans le noir le plus complêt entendit à nouveau les prières ainsi que le bruit caractéristique d'un fruit qui implose. Puis un liquide chaud l'aspèrgea. Il sentis une masse molle et inanimée rouler à ses pieds. Il poussa également un hurlement et, juste avant de tomber à genoux, il l'apperçue.

Son hurlement de terreur pure se fit entendre à des kilomètres.

par **Gaunt** Ven 4 Mai 2012 - 19:39

Chapitre 1: L'infestation

Le moteur décélara lentement puis se gara devant le hangar. Dès que la porte coulissante en fer forgé fut ouverte, une armée d'ouvrier se précipita sur le transporteur qui ouvrais sa remorque. Tous se saisirent des divers contenants, caisses, piles d'articles pour les décharger et les amener à l'interieur, sous le regard inquisiteur des contre maitres armés de fouets. Un jeune homme se précipitait pour déposer une caisse en bois qui lui cisaillais les avants bras et ne vu pas les cables en travers de son chemin. Il chuta brutalement et s'ouvrit la paume de la main sur une statue qui s'échappa du sarchophage fait de planches de bois grossier. Alors qu'il tentait de se relever, une douleur dans le dos le fit se retourner. Un des contre maitres s'était mit en quête de le fouetter pour son étourderie. Alors que le fautif se recroquevillais sur lui même, un toussotement le secoua, suivit d'un mot dans une langue incompréhensible. Le tortionnaire s'arrêta soudainement en écarquillant les yeux. Convaincu qu'il venais de se faire insulter, il repris sa besogne, plus violent que jamais. De l'écume de rage sortait de sa bouche, redoublant de force dans chacun de ses coups sous le regard médusé de l'assemblée. Sa victime toussa et une mouche sortit de ses poumons. Le sang perlais sur son front endoloris par les coups de fouets. Désormais maitrisé par deux autres contre maitres, l'enragé luttais et hurlais dans une langue indéchiffrable en tentant d'atteindre à nouveau le garçon qui fut secoué d'une quinte de toux. Cette fois ci, ce fut une vingtaine de mouches qui furent explusées de sa cage thoracique. Tout s'arrêta et observa les mouches qui voletaient autours du jeune qui toussais et de plus en plus, expulsant toujours d'avantage de mouches. Leur bourdonnement était pareil aux mots pronnoncés par le tortionnaire, et les insectes avaient le visage du jeune homme. L'assemblée médusée recula alors que le fouetteur reprennais sa sale besogne sur sa victime. Bientot le hangar grouillais de mouches. leur bourdonnement devint un chant sombre et mélancolique incompréhensible. Les deux hommes restés au centre implosèrent dans un craquement ignoble, libérant un flot de mouche cent fois plus important que l'armée déjà présente.

Le chant s'amplifia et tous les individus présents tombèrent au sol en hurlant et gémissant de douleur ou de peur avant d'exploser de concert. Encore plus de mouches firent leur appartion. Tout le quartier indutriel fut recouvert alors que des centaines de hurlements s'élevaient de tous les côtés. Dans le hangar recouvert de mouches, une masse sombre et difforme s'extirpa des entrailles d'un cadavre. Une autre fit de même, suivit d'une légion, un trou lumineux et béant englouttissant le débarquadère vomissant tout l'exutoire des enfers.

S'extirpant des centaines de cadavres amassés la, les horreurs sans noms vomissaient à leur tour des mouches dans un dialecte inhumain. Le sol semblais bouillonner tandis que des larves éclosaien ici et là, libérant des insectes abhérants et nauséabonds. Des hurlements, des plasmodies, des prières et des noms furent invoqués de partout, plongeant la zone industrielle dans un chaos sans nom. Les sirènes d'alertes se mirent à hurler dans toute la ville voisine. Sur la place de la paisible cité de Murof, la vie s'arrêta.

par **panach** Sam 5 Mai 2012 - 13:42

C'est .... plutôt glauque x) assez cru, niveau ambiance, ça me rappelle le film La Mouche, ou encore Le Jour Où La Terre S’arrêta. Tu sais raconter et écrire, ça ne fait pas de doute, et j'y prend du plaisir à te lire, mais niveau construction scénaristique, j'aurai pas entamé direct avec l'infestation, j'aurais d'abord pris le temps de décrire la ville quelques heures avant, pour montrer la différence entre avant et après, montrer le chaos de cette "horreur", et pourquoi pas présenter quelques personnages, pour ensuite montrer leur évolution psychologique avec cette apocalypse. Bref, tu nous met trop vite dans le bain, dans de l'eau bien chaude en plus, donc ... ça brûle ^^

par **Gaunt** Sam 5 Mai 2012 - 14:48

c'est le but recherché que ce soit glauque :3

Entamer par l'infection était l'effet recherché. On commence direct par ça, une petite explication ensuite de comment ça s'est produit puis viens l'histoire avec les héros ^^

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